GariotteUne gariote ou gariotte est, dans le parler de Cahors (Lot), une guérite enclavée dans une muraille ou dans un pierrier de l'ancien vignoble. Il s'agit d'une construction en pierre sèche, c'est-à-dire sans mortier liant les pierres entre elles. ÉtymologieGariote ou gariotte est la forme francisée du quercynois garioto (occitan normalisé gariòta). À la suite des publications d'architecture rurale du Dr. Alfred Cayla dans les années 1950 à 1970, cette appellation a été étendue abusivement aux cabanes (cabanos, occ. norm. cabanas) ou casèles (casèlos, occ. norm. casèlas) en pierre sèche du haut Quercy[1] (« Los 'Parisiens' apelan las casèlas 'gariote', sai pas per que », disait une personne du cru). FonctionQu'elle soit incorporée à une muraille ou à un pierrier ou encore indépendante, qu'elle soit de plan circulaire ou quadrangulaire, qu'elle ait l'allure d'une absidiole ou d'une nef, la gariote est, en fonction de sa taille, un simple abri pour une, deux ou trois personnes ainsi que l'atteste son aménagement sommaire : dalles saillantes servant de sièges rustiques, banquette de pierre, parfois niche[2]. La gariote servait d'abri au propriétaire du champ ou de la vigne où elle se trouvait, ainsi qu'aux ouvriers agricoles, aux moissonneurs, aux vendangeurs, etc. Elle n'a servi d'abri au berger qu'au début du XXe siècle, dans des parcelles anciennement cultivées abandonnées à la friche et à la dent des moutons. OrigineDans le périmètre de l'ancien vignoble de Cahors (d'avant le phylloxéra), la majeure partie des gariotes furent construites par des ouvriers agricoles défrichant les dernières terres incultes pour le compte de propriétaires sous le Second Empire. Elles constituent, avec le réseau lithique des murs de parcelles, un témoignage des grands travaux agricoles du XIXe siècle[3]. ArchitectureOn distingue deux grands types de gariote[4] :
À l'intérieur du premier type, on trouve :
À l'intérieur du deuxième type, on trouve :
Notes et références
Bibliographie
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