Gare de Souppes - Château-Landon
La gare de Souppes - Château-Landon est une gare ferroviaire française de la ligne de Moret - Veneux-les-Sablons à Lyon-Perrache, située sur le territoire de la commune de Souppes-sur-Loing, à proximité – au nord-est – de celle de Château-Landon, dans le département de Seine-et-Marne en région Île-de-France. Ouverte en 1860 par la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (PLM), c'est une halte de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF), desservie par les trains de la ligne R du Transilien. Le guichet de la gare est fermé en 2022. Situation ferroviaireÉtablie à 69 mètres d'altitude, la gare de Souppes - Château-Landon est située au point kilométrique (PK) 96,847 de la ligne de Moret - Veneux-les-Sablons à Lyon-Perrache, entre les gares de Bagneaux-sur-Loing et Dordives[1]. À environ 100 mètres de la sortie de la gare, en direction de Dordives, un embranchement particulier (EP) permet la desserte[a] de la sucrerie Ouvré à Souppes[3]. HistoireGare PLM (1860-1937)La gare de Souppes est mise en service le , par la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (PLM), lorsqu'elle ouvre à l'exploitation la section de Moret à Montargis de sa ligne de Paris à Lyon par le Bourbonnais[4]. Le trafic commence avec quatre allers-retours quotidiens d'omnibus, puis il s'intensifie après la mise à double voie de la ligne le [5]. En 1862, la gare de Souppes est la gare du département qui est à l'origine du plus important tonnage de marchandises au départ, avec 6 321 tonnes[6]. Vers 1877, une autorisation est donnée aux exploitants de carrières afin de créer un embranchement entre la gare et leur entrepôt de pierres de taille[7]. En 1880, l'embranchement de l'entrepôt de la sucrerie Thiriar et Cie est supprimé[8]. En 1882, la Compagnie du PLM fait approuver par l'administration son projet d'agrandissement de la halle à marchandises[9]. Elle devient une gare d'échange lors de l'ouverture de la section de Montereau à Souppes, le de la ligne à voie métrique de Montereau à Château-Landon. La deuxième section de Souppes à Château-Landon est mise en service le [10]. Après le pont métallique sur le Loing, elle dessert, en rebroussement, l'embranchement la sucrerie Ouvré[3].
La « gare de Souppes » figure dans la nomenclature 1911 des gares, stations et haltes de la compagnie PLM[11]. Elle porte le no 5 de la ligne de Moret-les-Sablons à Nimes[12]. La gare dispose des services complets, de la grande vitesse (GV) et de la petite vitesse (PV)[13]. En 1928, les installations de transbordement en gare sont améliorées par un accord entre la Compagnie du PLM et les chemins de fer départementaux[14]. En 1929, l'activité betteravière est importante avec 18 400 t de betteraves, ce qui correspond à 12 800 t de transbordement PLM et 5 600 t en provenance des gares CFD, auxquelles s'ajoutent 4 090 t de pulpes, 1 160 t d'engrais, 1 150 t de sucres et 450 t de produits divers, ce qui représente un total de 25 550 t soit une activité quotidienne transbordée de 1 000 t avec un trafic de 140 à 150 wagons. Cette augmentation du trafic a été permise « par l'amélioration du transbordement réalisé en 1928 qui a permis une rotation plus rapide des wagons, mais les manœuvres sont gênées par l'insuffisance des voies. Un projet de leur amélioration est donc présenté par la Compagnie des chemins de fer départementaux » par « allongement de la voie IV et construction d'une voie VIII, ainsi que remaniement des appareils des autres voies ». Ce projet est soutenu par les ingénieurs du contrôle et par la commission du conseil général[15]. Gare SNCF (depuis 1938)Le , la voie de l'embranchement est mise à quatre fils de rails depuis la gare de Souppes jusqu'à la sucrerie Ouvré afin d'éviter le transbordement en permettant aux wagons de rejoindre l'usine directement[3]. C'est au cours des années 1980 que les gares sont réaménagées en vue de l'électrification de la ligne. À Souppes, on installe des « appareils de voie à entrée directe pour voie unique temporaire (VUT) »[16]. Par contre, ses voies de services ne sont pas électrifiées car il est prévu qu'elles soient desservies par locotracteur[16]. Néanmoins, l'embranchement de la sucrerie est électrifié[17]. La section de Moret à Nevers, sur laquelle se situe la gare, est mise sous-tension les 8-9 mars 1988[18]. Au début des années 1990, la gare de Souppes est ouverte au trafic fret[19]. En 2011, ce trafic est limité aux transports par train sur installations terminales embranchées[20]. En mars 2022, le maire de Souppes, Pierre Babut, informe ses administrés d'un projet de la SNCF de fermeture du guichet de la gare, comme d'autres gares de la ligne et de son remplacement par un simple automate à partir du mois de septembre[21]. FréquentationDe 2015 à 2021, selon les estimations de la SNCF, la fréquentation annuelle de la gare s'élève aux nombres indiqués dans le tableau ci-dessous[22].
Service des voyageursAccueilPoint d'arrêt sans personnel (PANG) la gare dispose d'un hall, ouvert le mardi de 7h30 à 20h et le jeudi de 9h à 20h. L'achat des titres de transports s'effectue sur des automates Transilien et sur smartphone avec l'application Île-de-France Mobilités ou SNCF Connect[23]. Le passage d'un quai à l'autre s'effectue en empruntant les escaliers du pont routier situé au sud du bâtiment voyageurs. DesserteSouppes - Château-Landon est desservie par les trains de la ligne R du Transilien (réseau Paris Sud-Est) depuis Paris-Gare-de-Lyon. En direction de Montargis, les gares suivantes sont dans la région Centre-Val de Loire, territoire où la tarification fixée par Île-de-France Mobilités (ex-STIF) ne s'applique pas.
IntermodalitéLa gare est desservie par les lignes 3510, 3513, 3518, 3519 et 3537 du réseau de bus Vallée du Loing - Nemours. Un parking payant, dispose de : six places pour les deux roues motorisés et 324 places pour les voitures[23]. Patrimoine ferroviaireLa gare a conservé plusieurs de ses bâtiments d'origine : le bâtiment voyageurs, la halle à marchandises et à l'embranchement des voies de service, la maison du garde barrière de l'ancien passage à niveau remplacé par un passage sous voies routier. Notes et référencesNotes
Références
Bibliographie: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Voir aussiArticles connexes
Liens externes
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