Gare de La Ferté-sous-Jouarre

La Ferté-sous-Jouarre
Image illustrative de l’article Gare de La Ferté-sous-Jouarre
Le bâtiment voyageurs, en pierre meulière.
Localisation
Pays France
Commune La Ferté-sous-Jouarre
Adresse 10, place de la Gare
77260 La Ferté-sous-Jouarre
Coordonnées géographiques 48° 57′ 03″ nord, 3° 07′ 31″ est
Gestion et exploitation
Propriétaire SNCF
Exploitant SNCF
Code UIC 87116517
Site Internet La gare de La Ferté-sous-Jouarre, sur le site officiel de SNCF Gares & Connexions
Services TER Grand Est
TransilienLigne P du Transilien
Fret SNCF
Caractéristiques
Ligne(s) Noisy-le-Sec à Strasbourg-Ville
Voies 2 (+ voies de service)
Quais 2
Transit annuel 2 425 600 voyageurs (2018)
Zone 5 (tarification Île-de-France)
Altitude 63 m
Historique
Mise en service
Correspondances
Brie et 2 Morin Brie et 2 Morin3131S3232S3334354041A41B43495656S6267
Meaux et Ourcq Meaux et Ourcq61

Carte

La gare de La Ferté-sous-Jouarre est une gare ferroviaire française de la ligne de Noisy-le-Sec à Strasbourg-Ville (dite aussi dite aussi ligne de Paris à Strasbourg), située sur le territoire de la commune de La Ferté-sous-Jouarre, dans le département de Seine-et-Marne, en région Île-de-France.

La station est mise en service le par la Compagnie du chemin de fer de Paris à Strasbourg, lorsqu'elle ouvre la section de Meaux à Épernay.

C'est une gare de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF), desservie par les trains du réseau Transilien Paris-Est (Ligne P), ainsi que par quelques TER Grand Est.

Situation ferroviaire

La gare de La Ferté-sous-Jouarre, établie à 63 m d'altitude[1], est située au point kilométrique (PK) 65,154[2] de la ligne de Noisy-le-Sec à Strasbourg-Ville (dite aussi ligne de Paris à Strasbourg), entre les gares ouvertes de Changis - Saint-Jean et Nanteuil - Saâcy.

Histoire

Comme prévu dans la concession de la ligne de Paris à Strasbourg, c'est l'État qui construit les infrastructures ferroviaires. Dans un souci d'économie et pour une rapidité d'exécution, il réalise pour les stations des bâtiments provisoires en bois[3]. Après la livraison de la ligne par l'État, la compagnie du chemin de fer de Paris à Strasbourg met en service le 26 août 1849[4] la station provisoire de La Ferté-sous-Jouarre[5] lors de l'ouverture au service commercial de la section de Meaux à Épernay. Le bâtiment voyageurs en dur sera construit plus tard par la Compagnie des chemins de fer de l'Est qui prend en 1854 la suite de la compagnie concessionnaire d'origine. Un décret impérial du 3 août 1860[6] déclare d'utilité publique l'utilisation de terrains nécessaires à un agrandissement de la gare.

Le bâtiment définitif est un bâtiment de type 7 identique à ceux qui existent toujours à Changis - Saint-Jean et Nanteuil - Saâcy ; il s'agit d'un bâtiment standard de la Compagnie de l'Est avec un corps central à quatre ouvertures, flanqué de deux ailes symétriques et doté d'une toiture à deux versants à pente faible[7].

Le préfet du département, dans le rapport sur l'activité ferroviaire remis au Conseil général de Seine-et-Marne en 1862[8], indique pour la gare de La Ferté-sous-Jouarre un trafic annuel de 48 835 voyageurs ; il donne également le bilan annuel du trafic marchandises : 25 182 704 kg en petite vitesse. En 1866[9], le prix du billet pour rejoindre Paris est de : 7,4 F en première classe, 5,55 F en seconde classe et 4,05 F en troisième classe. Les voyageurs arrivant à Trilport n'avaient qu'une correspondance possible avec l'omnibus pour Lizy-sur-Ourcq, mais de nombreux notables avaient leur propre attelage, calèches et fiacres stationnaient sur la place en attendant l'arrivée du train.

À la suite des vœux des et , le ministre des Travaux publics approuve la construction d'un souterrain, pour le passage d'un quai à l'autre, le [10].

La gare a survécu aux combats de septembre 1914 qui ont détruit de nombreux bâtiments en ville, mais elle va être mise à l'état de ruine lors de l'offensive allemande de 1918. C'est à 22 h 40, le [11], que tombent deux bombes sur la gare. Des décombres, on sortira plusieurs morts, notamment M. Maillet, le chef de gare, M. Marchal, le sous-chef de gare, et M. Henry, employé.

La nouvelle gare, édifiée après le conflit[7], est un grand bâtiment standard type Reconstruction qui présente la particularité d'être construite en pierre meulière, spécialité de la ville[7].

Service des voyageurs

Rame Z 20500 prête à partir vers Paris, vue depuis la passerelle à l'ouest du bâtiment voyageurs.
Rame Z 20500 prête à partir vers Paris ; vue depuis la passerelle à l'ouest du bâtiment voyageurs.

Accueil

Gare SNCF du réseau Transilien, elle offre divers services[12] avec, notamment, une présence commerciale quotidienne et des aménagements et services pour les personnes à mobilité réduite. Elle est équipée d'automates pour la vente des titres de transport (Transilien et Navigo).

La gare dispose d'un système d'information sur les circulations des trains en temps réel Infogare avec un écran dans le bâtiment voyageurs, deux sur le quai direction Paris-Est et un sur le quai direction Château-Thierry.

Un souterrain et une passerelle permettent le passage d'un quai à l'autre.

Desserte

La gare est desservie par les trains de la ligne P du Transilien du réseau Transilien Paris-Est parcourant la branche de Château-Thierry à raison d'un train toutes les demi-heures aux heures de pointe et d'un train par heure aux heures creuses, ainsi que par les trains du réseau TER Grand Est, à raison de trois trains par jour (2 direction Paris-Est et un direction province) du lundi au vendredi.

Intermodalité

La gare dispose d'un parc à vélos[12] et de trois parkings relais[13] (Rue de la Gare: 57 places - Chevalier de la Barre: 109 places - Gare routière: 331 places) d'une capacité totale de 479 places, aménagés à proximité.

La gare routière admet également un emplacement réservé aux taxis, situé au plus proche du parvis de la gare.

Signalétique de quai.

La gare est desservie par les lignes 31, 31sco, 32, 32sco, 33, 34, 35, 40, 41, 43, 49, 49B, 56, 56sco, 62 et 67 du réseau de bus Brie et 2 Morin et par la ligne 61 du réseau de bus Meaux et Ourcq.

Fréquentation

Selon les données disponibles en 2011, plus de 2 300 voyageurs quotidiens montent dans un train à cette gare[14]. Ainsi, près de 5 000 déplacements (montées et descentes) sont comptabilisés sur une journée, ce qui fait de cette gare la troisième gare la plus fréquentée de la branche nord de la ligne P après celles de Paris-Est et de Meaux. Pour répondre à cette augmentation de la fréquentation, le cadencement mis en place en 2007 a permis d'augmenter le nombre de trains par heure.

En 2018, selon les estimations de la SNCF, la fréquentation annuelle de la gare est de 2 425 600 voyageurs, après un nombre de 2 319 300 en 2017 et de 2 162 500 en 2016 (nombres arrondis à la centaine la plus proche)[15].

Pour faire face à cette importante fréquentation et ainsi désengorger la ligne P, des « TER Vallée de la Marne » desservent également la gare depuis le  ; cet arrêt est réalisé à la suite d'un accord entre les régions Grand Est et Île-de-France[16].

Service des marchandises

Cette gare est ouverte au service fret[17].

Notes et références

  1. Base de données des repères de nivellement de l'IGN Fiche IGN
  2. Livre : Nouvelle géographie ferroviaire de la France, par Gérard Blier, tome 2, planche no 1
  3. René-Charles Plancke, 1991, p. 37
  4. René-Charles Plancke, 1991, p. 89
  5. Site Structurae, Ligne Paris-Est - Nancy : 21 août 1849 lire en ligne (consulté le 10 mars 2011)
  6. France, Bulletin des lois de la République française, Imprimerie nationale, 1861, p. 324 lire en ligne (consulté le 9 mars 2011).
  7. a b et c « La Ferté-sous-Jouarre : 77 - Seine-et-Marne - Cartes postales anciennes sur CPArama », sur cparama.com (consulté le ).
  8. René-Charles Plancke, 1991, p. 91
  9. René-Charles Plancke, 1991, p. 93
  10. Site gallica.bnf.fr, Conseil Général de Seine-et-Marne, Rapports du Préfet et de la commission départementale et procès-verbaux des délibérations, année 1907, session ordinaire d'avril, Typographie E. Legrand, Melun, 1907, p. 8 intégral (consulté le 3 juillet 2011).
  11. Site ville de La Ferté-sous-Jouarre, La Ferté pendant les deux guerres mondiales lire en ligne (consulté le 9 mars 2011).
  12. a et b Site Transilien SNCF : La Ferté-sous-Jouarre lire en ligne (consulté le 26 septembre 2015).
  13. « La Ferté-sous-Jouarre Parking de la gare : 479 places... payantes », sur La Marne (consulté le ).
  14. « Schéma directeur d'informations voyageur » [PDF], sur stif.org (consulté le ), p. 14 (15 du PDF) ; ce document est une archive.
  15. « Fréquentation en gares : La Ferté-sous-Jouarre », sur SNCF Open Data, traitement du [cf. l'onglet des informations] (consulté le ).
  16. Pascal Froidefond, « Les usagers du train s’estiment malmenés à Château-Thierry et dans le sud de l’Aisne », sur lunion.fr, (consulté le ).
  17. Site Fret SNCF

Bibliographie

  • René-Charles Plancke, « Aperçu anecdotique et seine-et-marnais de la ligne de Paris à Strasbourg », dans Histoire du chemin de fer de Seine-et-Marne : tome I de la vapeur au TGV, édition Amatteis, Le Mée-sur-Seine, 1991 (ISBN 2-86849-105-7), p. 89-134.

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes

Liens externes

Origine Arrêt précédent Train Arrêt suivant Destination
Paris-Est Paris-Est TER Grand Est
(en semaine)
Château-Thierry Châlons-en-Champagne
ou Saint-Dizier
Paris-Est Changis - Saint-Jean Transilien Ligne P du Transilien

Nanteuil - Saâcy Château-Thierry