GallaselleGallasellus heilyi Gallasellus heilyi
La Gallaselle (Gallasellus heilyi) est une espèce de crustacés isopodes de la famille des Asellidae (classe des Malacostraca), qui vit dans les eaux douces souterraines (stygofaunes). DénominationCe petit crustacé a été découvert en 1955 dans une rivière souterraine du sud du département des Deux-Sèvres, à Bataillé, commune de Gournay-Loizé, par Gabriel Heily, spéléologue poitevin et technicien CNRS au laboratoire de Biologie animale de l'université de Poitiers. L'animal est décrit en 1956 par le professeur Jean-Jacques Legrand, directeur du même laboratoire ; il est dénommé alors Asellus heilyi[2]. Les études conduites au cours des années 1970 par deux chercheurs de l'université de Dijon, Jean-Paul Henry et Guy Magniez, la localisent à Sompt dans la résurgence de la rivière souterraine de Bataillé (Deux-Sèvres). Ils créent le genre Gallasellus (étymologiquement, « Aselle de Gaule »), tout en conservant le nom d'espèce heilyi[3]. DescriptionLa Gallaselle atteint à l’âge adulte une taille de l’ordre de 5 mm de long. HabitatL’habitat de la Gallaselle est souterrain, dans les nappes phréatiques et leurs émergences. Elle a été identifiée dans des rivières souterraines, des puits et des sources. Répartition géographiqueL’espèce n’est connue à ce jour que sur moins d’une dizaine de sites et parait endémique au Centre-ouest de la France et même en Poitou-Charentes à l’exception d’une station en limite est du Poitou (Mérigny). Les gallaselles sont présentes dans quatre bassins versants : Charente, Sèvre Niortaise, Seudre et Loire. Les plus à l’ouest ont été identifiées dans un puits de Saint-Denis-d'Oléron (Charente-Maritime) et les plus l’est dans une source à Mérigny, commune située dans le département de l'Indre, en région Centre-Val de Loire, sur le bord de l'Anglin, sous-affluent de la Loire par la Gartempe, la Creuse et la Vienne[2],[4]. Des études génétiques avec séquençage de l’ADN ont montré[5] :
Statut et menaceLe statut de Gallasellus heilyi n’a pas encore été évalué sur la liste rouge des espèces menacées (Liste rouge de l'UICN)[6]. Elle pourrait être intégrée à cette liste à l’instar d’autres Asellidae[7],[8],[9],[10]. Liens externes
Notes et références
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