D'abord peintre et aquarelliste[5]. Comme disciple du Malinois Jan De Smedt, elle s’engage dans une vie d’artiste et sa peinture est remarquée par les critiques de l’époque[4].
Selon Daniel Couvreur du journal Le Soir : « Après une carrière de peintre décoiffante, Monique Martin tournera le dos au monde des galeries d’art pour devenir Gabrielle Vincent [...][2]. ».
Elle crée en 1981 la série Ernest et Célestine, dont elle est autrice-illustratrice, et choisit de prendre comme pseudonyme Gabrielle Vincent. À cette époque, il était très mal vu de faire de l’illustration pour enfants lorsqu’on se prétendait peintre, ce pourquoi elle prend un nom de plume inspiré du nom de ses deux grand-parents[6].
Le premier ouvrage de la série : Ernest et Célestine ont perdu Siméon, remporte plusieurs prix[3]. « Le gros ours tendre et la petite souris, devenus un couple de référence dans le monde des albums pour enfants, apportent à leur créatrice une reconnaissance internationale[3] », selon l'Encyclopædia Universalis. La série se vend à plus d'un million d'exemplaires[4].
En 2012, la fondation belge d'utilité publique Monique Martin[10],[11] est créée par Benoît Attout, son filleul et ayant droit. Elle contribue à la publication de Le Grand Ami, une suite narrative de 88 petits cartons conçus au crayon noir destiné à son ami Jos De Smedt. Un récit entre Bruxelles et le Paradis qui marie l'universel et l'intime publié aux éditions bruxelloises Blow Book en 2023[12].
Œuvres
Autrice et illustratrice
La série Ernest et Célestine
Elle est créée en 1981, avec le premier ouvrage Ernest et Célestine ont perdu Siméon.
2011 : Ernest et Célestine ont perdu Siméon (d'après son ouvrage de 1981), pièce de théâtre de la compagnie 1.2.3 Soleil, adaptation, mise en scène et interprétation de Pascale Thévenon[20].
Réception
Prix et distinctions
1982 :
Parents Choice[3] pour Ernest et Célestine ont perdu Siméon (série jeunesse Ernest et Célestine) ;
Prix du Ministre belge de la Culture française pour Ernest et Célestine, musiciens des rues ;
Prix de la Fondation de France[3] pour Ernest et Célestine chez le photographe
1983 :
Médaille de bronze du Prix Plantin Moretus[3] pour Ernest et Célestine chez le photographe ;
Prix Tom Pouce (Prix du livre pour la petite enfance créé par le Ministère de la Famille en France) pour Noël chez Ernest et Célestine ;
1984 :
« Mention » Sankei Children's Books Publication Prize[3] pour Ernest et Célestine ont perdu Siméon et pour Ernest et Célestine chez le photographe ;
« Mention » Premio Grafico Fiera di Bologna per la Gioventù, Foire du livre de jeunesse de Bologne[13] (Italie) pour L'Œuf (publié sous son véritable nom de Monique Martin) ;
↑Belga, « Ixelles : une plaque commémorative en hommage à Monique Martin, l’auteure d’Ernest et Célestine », BX1, (lire en ligne, consulté le ).
Annexes
Articles
Christian Louis, « Ernest et Célestine, la disponibilité de l'amour », Objectifs, no 187, , p. 12-14
Marianne Alphant, « Gabrielle Vincent fait l'ange et la bête », Libération, novembre-décembre 1989
Patrick Borione, « Le blues du grand réparateur des ours », Livres au trésor, 1994, p. 5
Michel Defourny, « Au pays des gros ours et des petites souris, au pays d'Ernest et Célestine, à la rencontre de Gabrielle Vincent », Lectures, no 77, mars-avril 1994
Sophie Gerhardy, « Comme un peintre », Le Monde des livres, 4 novembre 1994, 1 p.
Evelyne Wilwerth, « Les ailes de la révolte et de l'amour », Griffon, no 151, avril-mai 1996, p. 2-6
Arnaud de la Croix, « Very japanese !, », Griffon, no 151, avril-mai 1996, p. 7-8
François Mathieu, « Un jour, Gabrielle Vincent rompit avec le mythe mièvre du nounours et de la souricette, et mit au monde l’ours Ernest et la souris Célestine », L'Humanité, (lire en ligne, consulté le )