Gaëtan BrulotteGaëtan Brulotte
Œuvres principales
Gaëtan Brulotte est un écrivain québécois né le à Lévis. Il a publié une quinzaine de livres (dans les genres de la nouvelle, du roman, du théâtre, de l’essai) dont plusieurs sont en poche, et plus de 300 articles en littérature française et canadienne. Traduits dans une dizaine de langues, certains de ses textes ont été adaptés à la télévision, à la radio, à la scène et figurent dans 80 recueils ou anthologies. Ses œuvres ont fait l’objet de plusieurs études critiques dont une monographie parue en 1992 aux États-Unis[1] et une autre parue en 2018 au Québec[2] qui a remporté la Mention d’excellence du Prix 2018 de la Société des Écrivains francophones d’Amérique, (Salon du Livre de Montréal, novembre 2018). BiographieAdolescent, il étudie à l'école Saint-Dominique de Bienville, complète son secondaire au Collège Jean-de-Brébeuf de Québec et se dirige ensuite à l'École Normale Laval. Il entame des études en lettres à l'Université Laval et obtient, en 1972, une maîtrise avec un mémoire sur l'œuvre de l'écrivain belge Michel de Ghelderode. Il s'inscrit à l’École des Hautes Études en Sciences sociales à Paris où il décroche un doctorat en littérature française avec une thèse intitulée Aspects du texte érotique, dirigée par Roland Barthes et dont le jury est présidé par Julia Kristeva. Il enseigne dès lors la littérature au Cégep de Trois-Rivières, à l'Université du Québec à Trois-Rivières et dans plusieurs universités américaines, dont l'Université du Nouveau-Mexique, l'Université de Californie à Santa Barbara, l'University of South Florida à Tampa (Floride) qui l'a promu au titre de Distinguished Professor. Depuis 2016, il est titulaire de la Chaire de Sciences Humaines de l' University of Louisiana in Lafayette, à Lafayette (Louisiane), où il est Professeur d'Études françaises et francophones. Il a également exercé comme professeur invité à La Sorbonne Paris V et à l'Université Stendhal Grenoble 3. Il obtient en 1979 le prix Robert-Cliche pour son premier roman, L'Emprise[3], qui a été adapté pour la télévision et pour le cinéma après avoir été sélectionné par le club de livres Québec-Loisirs. Son premier recueil de nouvelles Le Surveillant (1982) reçoit le prix Adrienne-Choquette 1981 et le Prix France-Québec 1983 tout en étant choisi «Le Livre du mois» par Nos Livres (). Ce recueil a été finaliste au Prix du Gouverneur Général du Canada en 1982. Ces deux œuvres ont été traduites en anglais sous les titres respectifs Double Exposure (1988) et The Secret Voice (1990). D'après la critique Marie Caron, « c'est assurément Le Surveillant de Gaëtan Brulotte qui marque le pas (...) ce recueil (...) consacre une rupture et annonce le ton, l'orientation que prendra le genre dans l'avenir. Avec une minutie presque maniaque, Brulotte débusque l'absurde, les faux-semblants, voire l'aspect totalitaire que dissimulent les automatismes de façade, les antagonismes sociaux, les rapports hiérarchiques. Ses personnages illustrent bien ce qu'on pourrait appeler, pour reprendre le titre de Freud, une « psychopathologie de la vie quotidienne »[4]. Les nouvelles du Surveillant ont inspiré la formation d'un groupe musical du Manitoba au Canada, Les Surveillantes Son deuxième recueil de nouvelles, Ce qui nous tient, a reçu le Prix de Littérature 1989 de Trois-Rivières et la même année a été mis en nomination en France pour la Bourse Goncourt de la nouvelle. En 2002, on lui attribue au Québec le prix Odyssée du meilleur texte de fiction publié en périodique pour « À voix basse », publié dans la revue d’art Le Sabord. Il a également publié d’autres recueils de nouvelles, Epreuves en 1999, La Vie de biais en 2002 (réédité en BQ en 2008 et traduit en anglais sous le titre Life Sideways[5]) et La Contagion du réel en 2014 (choix de la rédaction du magazine Les libraires, ; coup de cœur des libraires de la Librairie du Québec à Paris, ; quatre étoiles dans le magazine Lettres québécoises et Prix de littérature Gérald Godin 2015, Grands Prix culturels de Trois-Rivières, QC). L'une de ses œuvres pour la radio, une pièce intitulée Le Client, a remporté en 1983 le premier prix au XIe Concours d'œuvres dramatiques radiophoniques de Radio-Canada et son adaptation scénique a été lauréate aux Journées de Lyon des Auteurs de Théâtre en 1996, avant d’être créée au Festival d’Avignon en 2001 par la Compagnie professionnelle La Patience, dans une mise en scène de Charles Tordjman, avec l'Aide à la création dramatique du Ministère de la Culture (Paris). Le spectacle a été salué par de nombreux critiques dont Jean-Pierre Siméon dans L'Humanité[6] et Vincent Cambier pour le site en ligne Les Trois Coups[7]. La distribution en était la suivante: rôle du luthier, Charles Tordjman, né 1939; rôle du client : Emmanue Galliot, rôle de la femme handicapée: Sophie Weiss. En 2009, sa pièce La Liquidation a été sélectionnée en France par le Comité de lecture de Fontenay-sous-Bois (Compagnie Influenscènes). Gaëtan Brulotte a également fait paraître plusieurs essais. En 1996, il a consacré une étude à l'œuvre du célèbre peintre canadien Jean Paul Lemieux (ouvrage préfacé par Anne Hébert, et réédité en 2015). En 1998, Œuvres de chair porte sur la littérature érotique (et a été finaliste au Prix Victor-Barbeau de l’Académie des Lettres du Québec). Ce gros ouvrage a été remanié et réédité en 2021 en poche[8]. En 1998, Les Cahiers de Limentinus analysent la littérature française contemporaine. En 2003, La Chambre des lucidités entreprend une défense de la création littéraire. En 2010 il a fait paraître La Nouvelle québécoise, premier survol critique et historique de ce genre littéraire au Québec, du XIXe siècle à nos jours, remarqué par la critique. En 2006, il a codirigé en anglais avec John Phillips un dictionnaire encyclopédique en deux volumes, Encyclopedia of Erotic Literature, la première encyclopédie à recenser et explorer la littérature érotique du monde entier (plusieurs centaines de collaborateurs ont contribué à cet ouvrage). Voir l'article du Times Literary Supplement du 8 février 2008. En 2021, il a publié Nulle part qu'en haut désir, un carnet d'écrivain qui se présente comme une défense et illustration de la force esthétique et éthique de la littérature, réserve de nuances et de singularités humaines. Gaëtan Brulotte est membre de plusieurs comités de rédaction dont celui de la revue québécoise XYZ[9] (depuis 1986) dont il a dirigé des dizaines de numéros. Il est également membre de plusieurs associations d’écrivains, dont le P.E.N. Club International, l’UNEQ (Union des Écrivains et Écrivaines Québécois), la SACD (Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques, France), la SEM (Société des Écrivains de la Mauricie, Canada), le CEAD (Centre des Auteurs Dramatiques, Canada), les EAT (Écrivains Associés du Théâtre, France). ŒuvreRoman
Recueils de nouvelles
Recueils collectifs, sélection (participation à 80 recueils ou anthologies)
Théâtre
Essais
Entretiens (sélection)
Bibliographie
Des revues lui ont consacré leur couverture (Lettres québécoises), ou leurs pages centrales (Québec Français, et Cahiers de l’AQPF p.7-20 avec des lettres d’étudiants).
Honneurs (sélection)
Liens externes
Notes et références
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