Francine MayranFrancine Mayran Francine Mayran présentant ses tableaux au Centre européen de la jeunesse du Conseil de l’Europe, à l’occasion de la Journée internationale dédiée à la mémoire des victimes de l'Holocauste, à Strasbourg le 27 janvier 2013.
Francine Mayran née le à Strasbourg, est une psychiatre, peintre et céramiste française, experte auprès du Conseil de l'Europe, dont l’œuvre est consacrée depuis 2008 à la mémoire de la Shoah, ainsi que depuis 2014 à celle du génocide des Tutsis au Rwanda et depuis 2015 à celle du génocide des Arméniens. Éléments biographiquesFrancine Mayran est née dans une famille juive strasbourgeoise[1]. Elle exerce la profession de psychiatre. Elle consacre son œuvre de peintre et de céramiste à la mémoire de la Shoah[2],[3],[4]. Elle est influencée par Chaïm Soutine et Anselm Kiefer. Depuis 2008, la mémoire de la Shoah et d'autres génocides (génocide tsigane, Génocide arménien et celui des Tutsi au Rwanda) s'incarne dans ses peintures, céramiques et textes pour relier l'art et l'histoire, mémoires individuelles et mémoire collective. Elle construit un parcours européen de mémoire avec près de 50 expositions depuis 2008, pour éviter l'oubli, éveiller les consciences et transmettre un espoir en l'avenir. Ses œuvres questionnent l'indifférence et interrogent les traces de la déshumanisation, pour rappeler que certains surent garder la valeur des droits de l'homme, que l'humain reste plus fort que l'inhumain et ne pas oublier la valeur précieuse de chaque Vie humaine[5]. Pour la 20e commémoration du génocide des Tutsis au Rwanda, elle a créé 30 nouvelles œuvres accompagnées d’un livret « Après la Shoah on avait dit plus jamais ça… et pourtant »[6] écrit à 4 mains avec des Tutsi rescapés Son exposition « Témoigner de ces vies » a ouvert la programmation «Mémoire Paris Neuf» [7] dans le cadre de la mission Mémoire de la Mairie du 9e Elle a été intégrée par Alexis Govciyan, responsable de la mission 2015 du CCAF, dans le programme des manifestations en Ile-de-France du centenaire du génocide arménien 1915-2015. 30 nouvelles œuvres mémoire du génocide arménien ont été présentées accompagnées du livret « 100 ans de déni ou le génocide des Arméniens »[8] L’art est pour elle un complément à l’histoire. Là où l’histoire informe, ses œuvres questionnent. Son objectif est de faire œuvre de transmission en honorant la mémoire des victimes et en maintenant vivant le message des rescapés et d’éveiller les consciences en questionnant l'indifférence et interrogeant les traces indélébiles de tout génocide pour les rescapés, les descendants et l’humanité entière. Comme un passeur de mémoire, elle prend le relais des derniers témoins directs qui peu à peu s'éteignent, pour s’adresser à de nouveaux témoins pour éviter l’oubli et sensibiliser au danger de répéter l'Histoire. Elle connecte des témoignages et des photos d’archive, traces objectives du passé, et les relie par une création personnelle comme dans un lien de descendance pour que ces images restent et vivent et qu'elles deviennent des instants du présent. Par des peintures de foule anonymes, elle questionne la responsabilité des hommes témoins de l’Histoire et la capacité individuelle à rester passifs ou à devenir un témoin actif. Par des portraits sur béton, elle transmet les mémoires individuelles et symbolise l’humanité des victimes, en leur rendant leur visage et leur nom. Avec des numérotations, elle symbolise les traces laissées par la barbarie chez les victimes, les descendants et toute l’humanité. Mais pour elle, l’humain reste toujours plus fort que l’inhumain. Par des portraits de Justes parmi les nations qui sauvèrent l’honneur de l’Humanité, elle rappelle l’extraordinaire capacité de certains hommes au Bien, eux qui représentent pour les générations à venir des lumières dans la noirceur d’un monde. Son œuvre se veut être un message de vie, un espoir en l’avenir, rappelant à chacun la valeur des droits de l’Homme et la valeur inestimable de chaque vie humaine. Elle intervient chez les scolaires et élabore des projets pédagogiques 'afin que l'art au côté de l’histoire, interpelle les jeunes, les rende conscients de la capacité de barbarie de l’homme civilisé, du danger de la négation de l’homme et du reniement de l'humanité et leur rappelle la dimension humaine de l’Holocauste pour qu'ils perpétuent à leur tour la transmission. Avec le Conseil de l'Europe, elle engage un travail avec les enseignants européens 'pour réfléchir à l’apport de l’art à la transmission de la mémoire. Refusant la concurrence des mémoires, ses créations se veulent être écho de la mémoire de toutes les victimes, des Juifs, des Tsiganes, des homosexuels, des résistants, de Témoins de Jéhovah ou encore des handicapés. Ses peintures font partie de collections publiques (Musée de la résistance d'Esch sur Alzette à Luxembourg, Centre de Déportation et de Recherche sur l’Enrôlement forcé ou Gare Hollerich à Luxembourg, mémorial de l'internement et de la déportation du camp de Compiègne, mairie de Boortmeerbeek en Belgique, ) et illustrent des fiches pédagogiques réalisées par le Conseil de l’Europe, dans le cadre du programme «Transmission de la mémoire de l'Holocauste et prévention des crimes contre l'humanité ». Son livre «Témoigner de ces vies-peindre la mémoire» est paru aux Éditions du signe en 2012. Expositions
Publications
Notes et références
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