Françoise Plet, née en , est une géographefrançaise spécialisée dans le domaine de l'agriculture. Elle est pionnière dans l'étude du risque alimentaire.
Françoise Plet participe à la création de la revue Images du Val-de-Marne qui vise à appliquer l'analyse spatiale dans la vie locale autour de l'université[1],[6].
Travaux
Les recherches de Françoise Plet portent sur l'agriculture et l'alimentation[1]. Elle s'intéresse à son accès, la malnutrition, le lien avec l'environnement et la géopolitique de la faim[7]. Elle étudie la politique agricole commune et ses conséquences spatiales[1]. Lors de ses études, elle distingue le concept de territoire qui implique la notion de souveraineté, des termes « spatial » ou « local » qui mettent simplement en jeu des espaces[8]. Elle décortique les stratégies agro-industrielles, ce qui l'amène à s'intéresser aux OGM, aux semences et aux stratégies territoriales des systèmes agro-alimentaires à toutes les échelles géographiques[9]. Elle analyse les phénomènes de résistances de la paysannerie et montre que les personnes les plus violentes sont les petits éleveurs dans des situations difficiles, mais qu'ils bénéficient en France d'une certaine bienveillance de l’État[10],[11].
Elle note que depuis les années 1990, les crises sanitaires alimentaires se multiplient[12]. Face à ce constat, elle fait émerger le terme de risque alimentaire[12]. Elle le classe comme un risque sanitaire, soit émergent soit chronique, qui se manifeste par des crises plus ou moins étendues dans l’espace et le temps et avec l'ensemble des acteurs de la chaîne alimentaire et tous les plans technologiques, politiques et sociaux[12]. Elle retrace le cheminement et les déplacements géographiques qui y ont conduit[12].
Publications
Françoise Plet est l'autrice d'une cinquantaine de publications, mais aussi de compilation d'ouvrages qu'elle aborde avec un aspect critique[13],[14]
Jeanine Cohen, Marie-Claude Guerrini, Nicole Mathieu et Marie-Claire Robic, « Chapitre 19 - L’iconographie dans l’aménagement du territoire : changer la donne et/ou donner le change ?: », dans Mémoires et documents de géographie, CNRS Éditions, (ISBN978-2-222-04599-1, DOI10.3917/cnrs.thery.1991.01.0197, lire en ligne), p. 197–207
Françoise Plet, « Colères paysannes face à l’État », Hérodote, nos 69-70, , p. 170-184
Françoise Plet, « L'espace agro-alimentaire français : vers une réurbanisation partielle ? », Cahiers de Fontenay, vol. 12, no 1, , p. 99–107 (lire en ligne, consulté le )
Françoise Plet, « L'univers de la brasserie : mondialisation et retours au micro-local », Hommes et Terres du Nord, vol. 4, no 1, , p. 217–226 (DOI10.3406/htn.2000.2741, lire en ligne, consulté le )
Françoise Plet, Zsuzsa Cros et Éva Gyuró Konkolyné, « Vitiviniculture et situations politiques : le tokaj », Mappemonde, vol. 35, no 3, , p. 5–11 (DOI10.3406/mappe.1994.1140, lire en ligne, consulté le )
↑Danièle Soubeyrand Géry, « Les débats des deux séminaires de l’AFDG », Géographes associés, vol. 28, no 1, , p. 109–114 (DOI10.3406/geoas.2004.2300, lire en ligne, consulté le )
↑Jacqueline Bonnamour, « La géographie rurale pendant le dernier quart de siècle », Ruralia. Sciences sociales et mondes ruraux contemporains, no 01, (ISSN1280-374X, lire en ligne, consulté le )
↑Matthieu Pichon, Caroline Leininger-Frézal et Nicolas Douay, « La « professionnalisation » des formations en géographie : spécificité disciplinaire ? », Carnets de géographes, no 10, (ISSN2107-7266, DOI10.4000/cdg.1164, lire en ligne, consulté le )
↑Henry Bakis, « La revue Images du Val-de-Marne : une des premières revues géographiques françaises à avoir publié sur les télécommunications », Netcom. Réseaux, communication et territoires, nos 32-1/2, , p. 207–208 (ISSN0987-6014, DOI10.4000/netcom.2858, lire en ligne, consulté le )
↑Caroline Norrant-Romand, « Alain Bué, Françoise Plet : Alimentation, environnement et santé. Pour un droit à l’alimentation », Territoire en mouvement Revue de géographie et aménagement. Territory in movement Journal of geography and planning, no 12, (ISSN1954-4863, lire en ligne, consulté le )
↑Pernette Grandjean, Raymonde Ladefroux et Nicole Mathieu1, « Conjuguer stratégie(s) et territoire(s) », Strates. Matériaux pour la recherche en sciences sociales, no 5, (ISSN0768-8067, DOI10.4000/strates.1339, lire en ligne, consulté le )
↑Yves Luginbuhl, « Plus stratégique que le territoire, tu meurs… », Strates. Matériaux pour la recherche en sciences sociales, no 5, (ISSN0768-8067, DOI10.4000/strates.1421, lire en ligne, consulté le )
↑Farid Benhammou, « Renouveler l’approche géographique en environnement : l’ours des Pyrénées, entre territoires et géopolitique », dans L'animal sauvage entre nuisance et patrimoine : France, xvie-xxie siècle, ENS Éditions, coll. « Sociétés, Espaces, Temps », (ISBN978-2-84788-741-9, lire en ligne), p. 49–70
↑François Charmont, « Devenir géopolitique d’une terre présidentielle : la Nièvre, « fief électoral » ou « fief politique » (1945-2009) ? », dans Terres d’élections : Les dynamiques de l’ancrage politique (1750-2009), Presses universitaires de Rennes, coll. « Histoire », (ISBN978-2-7535-5965-3, lire en ligne), p. 335–347
↑ abc et dPierre Beckouche, Claude Grasland, France Guérin-Pace et Jean-Yves Moisseron, Actes du colloque fondateur du CIST - Fonder les sciences du territoire (CIST2011), (lire en ligne)
↑Jean-Louis Vissière, « J. Hector Saint-John de Crèvecœur : Voyage dans la Haute Pensylvanie et dans l'État de New -York depuis l'année 1785 jusqu'en 1798. Édition sélective et critique par Françoise Plet. Préface de Bernard Chevignard, 2002 », Dix-Huitième Siècle, vol. 36, no 1, , p. 608–608 (lire en ligne, consulté le )