Il entre au bataillon le 1er mai 1859, en tant que sapeur de deuxième classe.
Lors de l'incendie des établissements de produits chimiques Dubosc & Cie, le 27 septembre 1865, il reçoit la médaille militaire pour avoir à trois reprises risqué sa vie en sauvant des objets de valeur[2].
D'autre part, il est victime d'une vilaine morsure à la main gauche en sauvant un chien, apeuré, réfugié sur un toit le [3]. Craignant que l'animal ne soit enragé, il fut cautérisé immédiatement, ce qui lui laissa une large cicatrice apparente. Et c'est avec cette main blessée, enveloppée dans un linge, qu'il va écrire une page de l'histoire du corps des sapeurs-pompiers de Paris.
Les sauvetages du
L'incendie
C'est au no 124 de la rue Saint-Antoine, en plein cœur de Paris, qu'une boutique portant l'enseigne « La truie qui file » prend feu. Aussitôt, les pompiers les plus proches, de la caserne Sévigné, sont alertés.
Les pompes à bras sont mises en place. Certains locataires ont réussi à s'échapper. Cependant, le brasier a pris au piège de nombreux habitants en rendant l'escalier impraticable. De nombreuses victimes se manifestent aux fenêtres[3].
L'héroïsme du caporal
Le seul moyen d'accéder aux étages c'est avec un outil propre aux pompiers de Paris : l'échelle à crochets.
C'est alors que le caporal Thibault s'élance avec courage sur son échelle et réalise dix sauvetages[4]. Le dernier étant le plus difficile et le plus dangereux, celui de la dame Folias au cinquième étage[5]. Il n'hésite pas une seconde et par une succession d'habiles mouvements de gymnastique, il parvient à la sauver[6].
La gloire et la célébrité
L'empereur Napoléon III le décore en personne. Il est fait chevalier de la Légion d'honneur le [7],[1].
Il devient par la suite extrêmement populaire et suscite l'admiration[6].
Il est depuis un modèle[8], et ses actes sont enseignés aux jeunes recrues de la brigade.
Le retour à la vie civile
Il quitte le régiment en 1869, et il obtient le poste d'adjudant des gardiens de la Banque de France.
Vie privée et mort
Marié à Maria Joséphine Doux en 1870, il a eu trois enfants[9] :
Frédéric Léon Thibault (1871-1902), qui a eu un fils, André Thibault, caporal au 10e régiment d'infanterie et mort pour la France le 14 mars 1916 à l'âge de 19 ans[10];