François-Louis Ruphy naît le , à Annecy, dans le duché de Savoie[1],[2]. Il est le fils de spectable[3] Jacques Ruphy, avocat au Sénat de Savoie et syndic de la ville Annecy, et de sa seconde épouse Mlle Marie-Antoinette de Menthon de Lornay[4],[5], issue d'une branche cadette de la famille de Menthon[6].
Par décret impérial du , le « sieur François-Louis Ruffy ou Ruphy d'Annecy » est autorisé à ajouter à son nom celui de Menthon-Lornay qui était celui de sa mère[6],[5],[7]. Le généalogiste Amédée de Foras relève cependant qu'« aucune autorisation n'avait été accordée par la famille Menthon-Lornay »[6].
Issu d'une famille d'avocats[4], il poursuit la tradition familiale[8] tandis que son frère, Thomas-Dominique devient architecte.
Carrière politique
Jacobin de la première heure en 1792, il siège à l'Assemblée des Allobroges[4], puis entre dans l'administration du district d'Annecy mise en place par Antoine Louis Albitte, le 10 floréal an II (29 avril 1794)[9]. Le 5 prairial de l'an II, il en devient le président[9].
Sous le Directoire, il fait fortune comme fournisseur de vivres aux armées et entrepreneur des étapes militaires.
Il se lance dans les affaires pour redevenir Conseiller d'arrondissement à partir de 1800 à 1814, puis maire d'Annecy en 1801[4] où deux de ses beaux-frères, Pierre François Collomb et Jacques Carron, lui succèdent à la tête de la mairie d'Annecy[7],[10] ou 1804[9],[11], jusqu'en 1809. Il est élu, le , par le Sénat conservateur (ou 1810[9]), député du département du Mont-Blanc au Corps législatif[4]. Il y siège jusqu'en 1813[4].
Il devient le propriétaire du château de Menthon-Saint-Bernard, ancienne propriété de sa famille maternelle, en octobre 1809[6],[12],[13]. C'est à la suite de cette acquisition que lui sera conféré le droit d'ajouter à son nom celui de sa mère, Menthon de Lornay[7] (voir supra). Cependant en 1820, le retourne à la famille de Menthon, avec le rachat par le comte Jean-Balthazard-Louis-Bernard de Menthon[13].
« selon une note anonyme, il l'aurait payée 60 000 F à Blacas » (Palluel, 1999)[8].
Règlement d'armoiries
Figure
Blasonnement
De gueules, au lion d'argent armé et lampassé de sable, à la bande cousue d'azur chargée du signe des chevaliers de l'Ordre impérial de la Réunion, brochant sur le tout[17],[7]
Famille
François Ruphy épouse Jeanne-Gasparde Collomb (1769-1841), le [14],[12], fille de Jean Alexis Collomb, procureur avoué puis notaire, qui devient, en 1793, administrateur du district d'Annecy avant d'être classé contre-révolutionnaire.
↑Le titre « Spectable » est porté dans le duché de Savoie par les titulaires d'un doctorat en droit ou en médecine. Ainsi les sénateurs du Sénat de Savoie sont parfois désignés ainsi dans les documents ou les ouvrages concernant ce territoire. inJean Nicolas et Renée Nicolas, La vie quotidienne en Savoie aux XVIIe et XVIIIe siècles, Montmélian, La Fontaine de Siloé (Réédition), , 399 p. (ISBN978-2-84206-296-5, lire en ligne), p. 39.
↑ abcd et eRoger Devos, Michel Fol - Association des amis de Roger Devos, Chemins d'histoire alpine : mélanges dédiés à la mémoire de Roger Devos, , 510 p., p. 379, note de bas de page n°28.
↑ a et bLouis Blondel, Châteaux de l'ancien diocèse de Genève, vol. 7, Société d'histoire et d'archéologie de Genève (réimpr. 1978) (1re éd. 1956), 486 p., p. 201.
↑ abcdef et gAlbert Révérend, Les familles titrées et anoblies au XIXe siècle : titres, anoblissements et pairies de la Restauration, 1814-1830. Tome 6, Paris, H. Champion, (lire en ligne), p. 179-180.
↑Romain Maréchal, « La Savoie 1814-1815 », Dossiers thématiques : XIXe siècle, sur le site de la Société savoisienne d'histoire et d'archéologie, : « Annexes complémentaires à l'ouvrage paru en 2016 : La Savoie occupée, partagée, restaurée 1814-1815. « Le personnel politique » ».
↑L. Pfister, « Un grand artisan de l'Annexion : le Commandeur Lachenal. Premier Président de la Florimontane », Revue Savoisienne, Annecy, vol. 3, , p. 26 (lire en ligne).