Fils de Jacques-François Debon, natif de Caen, et de Sophie Debon, née Bompart, une artiste peintre sur porcelaine, Hippolyte Debon reçut de sa mère les premiers éléments de son art, puis il fut l’élève d'Antoine-Jean Gros et d'Abel de Pujol.
Il expose au Salon ou il remporte plusieurs médailles, une de troisième classe en 1844 et deux de deuxième classe en 1835 et 1868. Son tableau La Bataille d'Hastings fera dire à Charles Baudelaire : « Quel talent, quelle énergie ! »[2] Ce tableau fut détruit lors de l'incendie partiel du musée des Beaux-Arts de Caen en 1905.
L'Hôtel de Rambouillet, 1863 (Dreux, musée d'Art et d'Histoire).
César vient traiter avec les druides, 1867 (Amiens, musée de Picardie).
Réception critique
Charles Baudelaire écrit à propos de sa Bataille d'Hastings : « Encore un pseudo-Delacroix — mais que de talent ! quelle énergie ! C'est une vraie bataille — Nous voyons dans cette œuvre toutes sortes d'excellente choses : une belle couleur, la recherche sincère de la vérité, et la facilité hardie de composition qui fait le peintre d'histoire. » (Charles Baudelaire, Curiosités esthétiques - Tableaux d'histoire).
Philippe Auquier, Catalogue des peintures, sculptures, pastels et dessins, Barlatier, 1908, p. 81.
Christophe Marcheteau de Quinçay, « Hippolyte Debon (1807-1872), le “coloriste chevaleresque” : un nouveau Rubens au siècle de Delacroix ? I. Des origines à La Bataille d’Hastings (1807-1845) », Les Cahiers d'Histoire de l'Art, n° 19, 2021, p. 46-81.
Christophe Marcheteau de Quinçay, « Hippolyte Debon (1807-1872), le “coloriste chevaleresque” : un nouveau Rubens au siècle de Delacroix ? II. Du Camp du Drap d'Or à l'oubli (1846-1872) », Les Cahiers d'Histoire de l'Art, n° 20, 2022, p. 104-127.