Le titre ne coïncide que par hasard avec celui du parti politique du même nom — dont la fondation a lieu dix-sept ans après la sortie du film — mais il s'avérera prophétique : en 2011, Faenza réalisera le documentaire Silvio Forever(it) avec Filippo Macelloni.
Synopsis
Le documentaire utilise des collages pour présenter et opérer des transitions entre les épisodes suivants de l'histoire italienne d'après-guerre :
La mise en place du plan Marshall d'aide économique américaine pour la reconstruction de l'Europe, avec une attention particulière portée à la situation italienne.
Les élections politiques de 1948 qui mettent en évidence l'usage par les partis de slogans tels que : « Dieu vous voit, Staline ne vous voit pas » ainsi que les sermons du Père Lombardi.
Le congrès de la Démocratie chrétienne de 1976, et le constat que la promesse de renouveler la DC, la rendant plus « transparente » dans ses décisions, et plus souple dans l'élection de nouveaux visages, n'a pas été tenue.
Fiche technique
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Titre original italien : Forza Italia[1] (litt. « Allez l'Italie »)
Le film est sorti en salles le . Malgré le succès public, le film est retiré des salles à la demande du ministère de l'Intérieur le , le jour où Aldo Moro, président du conseil national de la Démocratie chrétienne, est enlevé par les Brigades Rouges. Le film restera interdit pendant 15 ans. Aldo Moro lui-même, dans le mémoire écrit de sa main pendant son emprisonnement peu de temps avant son assassinat le 9 mai, recommande à tous le visionnage de Forza Italia afin de se rendre compte du manque de scrupules de la classe politique de l'époque[2],[3]
Le 7 novembre 1993, il a été projeté sur Raitre dans le cadre de l'émission Italiani brava gente de Giancarlo Santalmassi(it) ; le lendemain, le procureur de Palerme s'est rendu au siège de la RAI à Saxa Rubra pour saisir une copie du film, car dans certaines scènes, l'homme politique Giulio Andreotti apparaissait aux côtés de mafiosi présumés[4].
↑(it) Memoriale Moro, Sezione "LA DEMOCRAZIA CRISTIANA", Comm. Moro, 173-174; Comm. stragi, II 297-303 Numerazione tematica 10; X legislatura, Commissione terrorismo e stragi, doc XXIII n.26, pp.141-142; extrait : " Kissinger, come dicevo innanzi, lo faceva con estremo semplicismo ed una certa dose di rozzezza. Ma la direttiva è quella, mettere fuori uomini vecchi e inutili, anche se possono avere delle benemerenze, e mandare avanti uomini nuovi. (..) Non è detto che tutti siano migliori: sono però nuovi e diversi e portano più modernità, più spregiudicatezza, più laicismo. Infatti il legame con la Chiesa è afflosciato. E per chi abbia visto "Forza Italia", fa impressione il linguaggio, a dir poco, estremamente spregiudicato, che i democristiani usano al Congresso tra un applauso e l'altro all'On. Zaccagnini. Sono modi di dire e di fare che un tempo sarebbero apparsi inconcepibili. "
↑Stefania Limiti, « Forza Italia! Cronistoria di un film maledetto », Aprile,