Le fort de l'île Sainte-Hélène est un site historique et militaire, un dépôt fortifié britannique construit de 1820 à 1824 dans le but de protéger le pays d'une éventuelle invasion de la part des États-Unis. Il est situé sur l'île Sainte-Hélène, à Montréal (Québec) et abrita, jusqu'au , le musée Stewart.
1818 : L'île Sainte-Hélène est acquise par le gouvernement de Sa Majesté afin de réaliser le projet conçu par le 1er duc de Wellington (Arthur Wellesley), grand maître de l'artillerie britannique lors des guerres napoléoniennes[3],[4].
1820-1824 : Les travaux de construction sont confiés au lieutenant-colonel E. W. Durnford. Le surintendant des travaux, Daniel Rofs, doit faire transporter tous les matériaux sur l'île, à l'exception de la pierre de maçonnerie récupérée des excavations. Pour des raisons de stratégie militaire, on interdit même la coupe du bois sur l'île.
1848 : L'arsenal est converti en prison militaire. La même année, un incendie dévaste le bâtiment. Seule l'aile sud est épargnée. La quarantaine de prisonniers présent est évacuée et relocalisée.
1870 : Les troupes britanniques quittent définitivement les casernes et l'Angleterre cède l'île au gouvernement canadien.
1874 : Pour la première fois, le public est autorisé à accéder partiellement à l'île. La ville de Montréal a obtenu la permission d'y aménager un parc. Une zone militaire est réservée autour du dépôt fortifié britannique de l'île Sainte-Hélène.
1875 : Un incendie détruit une grande partie des casernes. Seul l'entresol voûté y échappe.
1914-1918 : L'arsenal sert à nouveau de dépôt de munition durant la Grande Guerre.
↑Simon Santerre, Le patrimoine archéologique des fortifications du Québec, Québec, « Ministère de la culture, des communications et de la condition féminine du Québec », , 154 p. (ISBN978-2-550-59801-5), p. 96-97
(fr) Martin Royer, Le dépôt militaire de l'île Sainte-Hélène et les poudrières du complexe militaire de l'Île Sainte-Hélène, Québec, coll. « Collection Mémoires et thèses électroniques - Université Laval », , 333 p. (OCLC458753130, lire en ligne)[PDF]