Les forces intermoléculaires sont des forces de nature essentiellement électrostatique induisant une attraction ou une répulsion entre des entités chimiques (atomes, molécules ou ions). Ces forces sont en général bien plus faibles que les forces intramoléculaires qui assurent l'association des atomes dans les molécules.
Classification
Dans ces forces intermoléculaires, on distingue :
les forces de Van der Waals, de nature électrostatique, qui recouvrent plusieurs types d'interactions :
forces dipôle–dipôle ou forces de Keesom (effets d'orientation) ;
forces dipôle-induit dipôle ou forces de Debye, (effets d'induction) ;
forces instantanées dipôle-induit dipôle-induit ou forces de London (effets de dispersion) ;
Une récente classification de ces interactions est donnée par l'indice "IBSI" (Intrinsic Bond Strength Index)[1], basé sur la méthodologie IGM (Independent Gradient Model)[2],[3],[4].
Intensité relative des forces intramoléculaire et intermoléculaire
Note : les valeurs données sont des ordres de grandeur, la valeur de la force variant d'une molécule à l'autre. Dans la majorité des cas, les forces de London sont plus intenses que les forces de Keesom et les ponts H [7].
Notes et références
↑(en) Johanna Klein, Hassan Khartabil, Jean-Charles Boisson et Julia Contreras-García, « New Way for Probing Bond Strength », The Journal of Physical Chemistry A, vol. 124, no 9, , p. 1850–1860 (ISSN1089-5639 et 1520-5215, DOI10.1021/acs.jpca.9b09845, lire en ligne, consulté le ).
↑(en) Corentin Lefebvre, Gaëtan Rubez, Hassan Khartabil et Jean-Charles Boisson, « Accurately extracting the signature of intermolecular interactions present in the NCI plot of the reduced density gradient versus electron density », Physical Chemistry Chemical Physics, vol. 19, no 27, , p. 17928–17936 (ISSN1463-9084, DOI10.1039/C7CP02110K, lire en ligne, consulté le ).
↑(en) Corentin Lefebvre, Hassan Khartabil, Jean-Charles Boisson et Julia Contreras-García, « The Independent Gradient Model: A New Approach for Probing Strong and Weak Interactions in Molecules from Wave Function Calculations », ChemPhysChem, vol. 19, no 6, , p. 724–735 (DOI10.1002/cphc.201701325, lire en ligne, consulté le ).
↑(en) Miguel Ponce-Vargas, Corentin Lefebvre, Jean-Charles Boisson et Eric Hénon, « Atomic Decomposition Scheme of Noncovalent Interactions Applied to Host–Guest Assemblies », Journal of Chemical Information and Modeling, vol. 60, no 1, , p. 268–278 (ISSN1549-9596 et 1549-960X, DOI10.1021/acs.jcim.9b01016, lire en ligne, consulté le ).
↑Organic Chemistry: Structure and Reactivity by Seyhan Ege, pp.30–33, 67.
↑Jim Clark, « THE STRENGTHS OF VAN DER WAALS DISPERSION FORCES », (consulté le ) : « For most molecules, including those which can hydrogen bond, dispersion forces contribute the most to the overall intermolecular bonding. Describing dispersion forces as the weakest kind of intermolecular force is wrong »