Forêts sèches de Nouvelle-CalédonieForêts sèches de Nouvelle-Calédonie
Écorégion terrestre - Code AA0202 Paysage de niaoulis au pied de la Chaîne centrale dans le Nord-Ouest de la Grande Terre ; autrefois s'y trouvait certainement une zone de forêt sèche.
Localisation Les forêts sèches de Nouvelle-Calédonie ou forêts sclérophylles de Nouvelle-Calédonie forment une écorégion terrestre appartenant au biome des forêts de feuillus sèches tropicales et subtropicales de l'écozone australasienne et considérée comme prioritaire en matière de conservation (liste « Global 200 »). On la trouve sur la côte Ouest de la Grande Terre, sous forme de lambeaux répartis du Mont-Dore à Poum[1], là où les précipitations sont les plus faibles. Il y a 4000 ans, la forêt sèche occupait presque toute la côte Ouest de la Grande Terre ; aujourd'hui, la elle n'occupe plus que 175 km², l'équivalent d'environ 2% de sa superficie d'origine estimée[2]. Ce qu'il reste des forêts sèches de Nouvelle-Calédonie se trouve principalement sur des terrains appartenant à des propriétaires privés[3]. Facteurs nécessaires au développement de la forêt sclérophylleClimatLe climat doit être suffisamment sec, avec :
Il est marqué par une alternance d'une saison humide et d'une saison sèche[1]. SolLa forêt sclérophylle pousse sur divers terrains, mais ne se retrouve pas sur les sols miniers. Cette caractéristique est due au fait que la croissance de cette forêt est liée à la présence de bactéries particulières absentes des terrains miniers[réf. souhaitée]. AltitudeLa forêt sèche calédonienne longe les littoraux de 0 jusqu’à 300 à 400 mètres d’altitude, en fonction de la pluviométrie. EndémismeLa forêt sclérophylle néo-calédonienne se différencie des autres par un fort taux d'endémisme. On compte 366 espèces de plantes dans la forêt sclérophylle calédonienne, dont 219 sont endémiques (soient 60%)[1]. Plus d'une vingtaine de ces espèces sont considérées comme très rares[4] :
Les espèces endémiques à la Nouvelle-Calédonie proviennent d’Australie et ont évolué vers une spécificité accrue (phénomène de spéciation[5]). Causes de la disparition de la forêt sclérophylleAujourd'hui, la forêt sclérophylle est le milieu le plus fortement menacé de disparition en Nouvelle-Calédonie[6] mais aussi sur la planète[7]. FeuxLes feux de brousse, dont la fréquence a augmenté avec l'arrivée d'êtres humains sur l'île, représentent la cause la plus ancienne. Comme l'écrit Hélène Specq en 1995 : « De nombreux feux mal maîtrisés ont vraisemblablement gagné les plaines et collines couvertes de forêt sclérophylle, dégradant peu à peu cette dernière en une savane plus ou moins arborée : ce paysage prédomine à l'arrivée des Européens. »[8] Ces feux ont été déclenchés avec des motivations et des techniques multiples : agricoles, guerrières, cynégétiques... comme le montre la thèse de Marie Toussaint, « L’épreuve du feu. Politiques de la nature, savoirs, feux de brousse et décolonisation en Nouvelle-Calédonie »[9]. DéfrichementLe défrichement pour l'urbanisation et les activités agricoles représente également un danger pour l'écosystème[10],[11]. Espèces exotiques envahissantesCes espèces ont été introduites par l'homme pour l'horticulture, l'économie ou simplement à des fin domestiques, et ont complètement déséquilibré des écosystèmes locaux[12]. Parmi les espèces animales, le cerf rusa est devenu l'une des principales menace pour la régénération des forêts. Il fait partie les espèces envahissantes prioritaires[13] en Nouvelle-Calédonie avec le cochon féral (Sus scrofa), le lapin européen (Oryctolagus cuniculus), le chat haret (felis catus), le bulbul à ventre rouge (Pycnonotus cafer), la fourmi électrique (Wasmannia auropunctata), la chèvre férale (Capra hircus), le chien féral (Canis familiaris) ou encore différentes espèces de rats. Il existes également de nombreuses espèces végétales envahissantes[14] telles que le miconia (Miconia calvescens), la sensitive géante (Mimosa invisa), la paille de dixe (Imperata cylindrica), l’herbe tue-moutons (Heteropogon contortus), le lantana (Lantana camara), le goyavier (Psidium goyava), ou encore le faux poivrier (Schinus terebinthifolius). La destruction, la diminution de la résilience des reliques forestières et la perturbation de la régénération ainsi que de l’expansion naturelle des forêts favorisent peu à peu, le développement de savanes herbacées, de formations végétales dégradées moins riches en biodiversité et la dégradation des sols sous l'effet de l'érosion. Rôles écologiques et économiques de la forêt sècheLes forêts sclérophylles fournissent aux hommes comme aux autres espèces de nombreux services écosystémique[6] :
Conservation et restauration écologique des forêts sèches néo-calédoniennesAlarmés par la perte et l’état de fragmentation de la forêt sèche, neuf partenaires publics et privés (l’État français, le Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, la Province-Nord, la Province Sud, l'IAC, l'IRD, l'UNC, WWF-France et le CIE) se sont mobilisés en 2001 pour mettre en place le Programme de Conservation des Forêts sèches[16], première mondiale en son genre pour la préservation de cet écosystème menacé d'extinction critique à l'échelle du globe entier. Il s'agissait alors de stopper la perte de cet écosystème calédonien inestimable et irremplaçable ainsi qu'en s'engageant activement pour sa conservation et sa restauration actives. Initialement hébergé au sein de l'Institut agronomique Calédonie (IAC), le programme intègre en 2012 le Pôle Forêt Sèche du « Conservatoire d’espaces naturels de Nouvelle-Calédonie » (CEN). Ses missions s'articulent autour de quatre objectifs principaux :
Capitalisation des connaissances sur la forêt sèche néo-calédonienneLe programme a permis de capitaliser sur la connaissance de ces forêts et de sa flore unique. La faune et la flore des forêts sèches calédoniennes font l’objet de nombreuses études et inventaires scientifiques. Une liste de 68 espèces de la forêt sèche a été soumise à la Liste rouge mondiale des espèces menacées de l’UICN, et 48 ont vu leur statut révisé[18]. Aucune espèce ne s’est éteinte et certaines telles que le Pittosporum tanianum ont été sauvés de l’extinction. Éducation et sensibilisation massive à la cause des forêts sèchesLa sensibilisation est un élément central du programme. De nombreuses activités de communication et de sensibilisation à l'importance des forêts sèches ont été organisées au sein des établissements scolaires et du grand public. Cela a permis d'informer et de mobiliser les Calédoniens mais aussi d'autres pays et îles à l'image du programme "Life+ Forêt sèche" mené sur l'île de la Réunion. Le Centre d'initiation à l'environnement de Nouvelle-Calédonie (CIE.NC) œuvre pour la démocratisation de la forêt sèche en sensibilisant le public calédonien, et notamment des scolaires, par le biais d'outils ludiques et pédagogiques adaptés[1]. Lutte contre les espèces envahissantes et mises en défensDès le départ les actions prioritaires ont inclus la protection des forêts sèches contre ses différentes menaces et notamment les espèces exotiques envahissantes, par des actions d'éradication et de régulation ainsi que la pose de clôtures de mise en défend permettant la régénération naturelle et les plantations. La superficie de forêt sèche clôturée a augmenté de 55,9 ha (0,3 %) en 2000 à 692 ha (4 %) en 2017[19] avec un nombre de sites protégés passant de 3 à 12 entre 2001 et 2017[19]. En plus, la surface d’aires protégées légalement établies recouvre 127,3 ha[19] (y compris une zone tampon). Opérations de reboisementLe programme a donné lieu à de nombreuses opérations de restauration des reliques de forêt sèche. Ce sont ainsi pas moins de 178 384 jeunes plants de forêt sèche ont été mis en terre entre 2001 et 2018[19]. Plusieurs pépinières spécialisées dans la production de plants de forêts sèches ont vu le jour en Nouvelle-Calédonie permettant notamment de démocratiser les espèces ornementales de forêts sèches dans les jardins et espaces publics calédonien. De nombreuses associations calédoniennes œuvrent pour la protection des forêts sèches notamment, le WWF NC, Mocamana l'Esprit Nature[20] ou encore la très dynamique association CALEDOCLEAN. Ces associations, soutenues par le programme forêt sèche, organisent régulièrement des opérations de reboisement participatives auprès du public calédonien[21]. RéglementationLes forêts sèches de Nouvelle-Calédonie ainsi que ses espèces sont protégées par le code de l'environnement de la Province-Sud et le code de l'environnement de la Province-Nord. En Province-Sud, les forêts sèches est un "écosystème d'intérêt patrimonial" protégé [22]. Les 46 espèces végétales endémiques des forêts sèches calédoniennes sont protégées par le code de l'environnement de la Province-Sud [23] ainsi que 20 autres espèces qu'on retrouve également dans d'autres forêts. Certains sites de forêts sèches ont été classés en aires protégées par la Province-Sud : le parc zoologique et forestier Michel Corbasson, le parc du Ouen Toro Albert Etuvé et Lucien Audet, la réserve naturelle de l'île Lepredour. En Province-Nord la protection des écosystèmes a été prévue dans le code de l'environnement mais doit encore être modifiée depuis 2008. Comme en Province-Sud certaines espèces de forêt sèche sont protégées au titre du code de l'environnement[24]. 36 espèces végétales endémiques des forêts sclérophylles sont protégées en Province-Nord[24] ainsi que 53 autres espèces également présentes dans d'autres types de forêts. Plusieurs espèces animales (oiseaux, reptiles) qui se retrouvent dans les forêts sèches sont protégées par les codes de l'environnement des deux provinces[25]. Certaines de ces espèces protégées sont endémiques des forêts sèches: Nannoscincus hanchisteus (scinque nain de Pindai), Placostylus porphyrostomus (bulime). Certaines communes de Nouvelle-Calédonie (Nouméa, Poya, Pouembout, Koumac) ont également intégré les forêts sèches dans un zonage particulier de leurs plans d'urbanisme directeurs (PUD) permettant ainsi la préservation de cet écosystème patrimonial. FloreLa forêt sèche est l’un des écosystèmes les plus riches de la planète mais aussi l’un des plus fragiles. Elle regorge d’espèces variées : cette diversité se traduit par la présence de 466 espèces recensées dont 60% sont endémiques au territoire[1]. Les inventaires botaniques ont relevé un certain nombre d’espèces rares et menacées. Mécanismes de survie et adaptation au milieuAfin de survivre dans leur milieu hostile et aride, les plantes des forêts sèches ont développé d'ingénieuses adaptations leur permettant d'économiser l'eau captée par les racines et de limiter les pertes d'eau par transpiration au niveau des feuilles:
Familles botaniquesDans cet écosystème les palmiers et de conifères (résineux) sont absents. Les mousses, fougères et orchidées y sont rarement observées. Les arbres ne dépassent pas 12 à 15 mètres de haut et leur tronc ne mesure pas plus de 40 cm de diamètre. La plupart des plantes ont également des racines profondes pour aller puiser l'eau car celle-ci est rare dans les couches superficielles du sol[1]. Les différentes familles peuvent se répertorier de la façon suivante (par ordre d'importance) :
Plantes remarquablesSouvent considérée comme milieu inhospitalier et pauvre à première vue, la forêt sclérophylle recèle un certain nombre de plantes remarquables sur le plan ornemental. Les forêts sèches abritent notamment une grande diversité de lianes, d’arbres et d’arbustes, et de feuillages ornementaux. Les lianesCette oxera se cultive facilement dans les jardins où elle pousse à mi-ombre et où elle fleurit dans les quatre ans à partir de la graine. Il est également possible de la maintenir en buisson. Ses fleurs mesurent 8 cm de long et sont groupées en belles grappes de couleur blanc-crème. Les fruits sont très odorants et les graines germent facilement [15]. Les fleurs sont rouge foncé et demeurent toujours fermées même après l'anthèse, sur des grappes spiciformes, axillaires des feuilles ou sur les parties dénudées des tiges. La floraison est étalée sur l'année et la fructification s’observe en juin. Les gousses sont larges à bords épaissis, brun foncé à maturité, l’ovoïde est grisâtre avec une cicatrice blanchâtre entourant un peu moins de la moitié de la graine. La couleur particulière de ses fleurs en fait une espèce avec un fort potentiel ornementale. Son bouturage donne de bons résultats. Les fleurs sont rouge vif (fuchsia), à corolle largement étalée en entonnoir. La plante fleurit presque toute l'année et les fleurs ne durent qu'un jour ou deux. Les capsules à 4 loges contenant chacune une à deux graines brun foncé sont très velues. Par la beauté de ses fleurs (rappelant celles du Volubilis) et du fait que les graines germent facilement, elle fait de plus en plus l'objet d'une attraction horticole, ce qui contribue à sa sauvegarde[15]. Les arbres et arbustesLes fleurs sont des clochettes rouge carmin ou fuchsia. Elles poussent directement sur le tronc. Elles font 5 cm de long et 1,5 cm de large. Les étamines et le pistil sont jaune foncé et dépassent largement de la fleur. Avant son ouverture, la fleur ressemble à un piment. La floraison, abondante, a lieu de juillet à octobre. Les fruits font 8 mm de long. Ils sont mous et de couleur rouge foncé lorsqu'ils sont mûrs. Les graines germent facilement, mais l'arbre pousse lentement. L’inflorescence est rouge, cylindrique, de 10 à 18 cm de long. La floraison s'étale de septembre à février. Cette plante permet de revégétaliser les sites miniers. Les fleurs sont roses groupées par 2 à 4 avec autant d'étamines que de pétales. Les fleurs sont rouge vif ou orangées ou roses sur des inflorescences terminales compactes plus courtes que les feuilles. La floraison se fait de mai à août et la fructification débute à partir de juin. Les fruits sont en capsules globuleuses, lisses ou finement granuleuses, s'ouvrant en 2 valves, graines orange. Cette espèce peut fleurir abondamment au stade juvénile (avec des feuilles de petite taille). Les fleurs sont blanches, très abondantes, peu odorantes, de 3 cm de diamètre, avec des pétales soudés. Les étamines et le pistil sont peu voyants. De novembre à février, il se couvre de jolies fleurs blanches, surtout après une période de sécheresse. Les fruits sont vert clair de 3 cm de diamètre. Sa croissance est lente,mais cet arbre est de grande qualité ornementale[15]. Les feuillages ornementauxLes fleurs sont de couleur blanche et possèdent de nombreuses étamines très visibles, elles poussent le long du tronc de l'arbre. Elles n'ont pas d'odeur mais attirent beaucoup les abeilles. La floraison est abondante mais très courte et les fruits sont charnus, ronds, de 2 à 3 cm de diamètre, de couleur rouge à marron. Ils contiennent des graines très molles et sont comestibles. Cette plante est remarquable par la forme de ses feuilles[26]. La germination est très facile. Les fleurs sont charnues, gris jaunâtre extérieurement, rouge strié de jaune intérieurement sur des inflorescences pendantes en panicules pyramidales dans les feuilles ou nettement sur le tronc. Floraison et fructification plutôt de septembre à février. Les fleurs sont charnues, gris jaunâtre extérieurement, rouge strié de jaune intintérieurement sur des inflorescences pendantes en panicules pyramidales dans les feuilles ou nettement sur le tronc. Floraison et fructification plutôt de septembre à février. Il existe des fleurs mâles et femelles. Les fleurs mâles sont observées en février et les fruits de juin à novembre. Les baies sont à peine velues, soutenues par un calice, un peu plus large que le fruit, atteignant la mi-hauteur de ce dernier, garni de 3 lobes, épais et appliqués sur le fruit. FauneÀ l’origine, la forêt sèche était constituée de très peu d’espèces animales, exclusivement constituées d’oiseaux et d’insectes vivant dans les litières formées par ses plantes endémiques[27]. En Nouvelle-Calédonie, elle abriterait une quarantaine d’oiseaux, la moitié des papillons diurnes et 20 % des papillons nocturnes de Nouvelle-Calédonie. En plus des oiseaux, on y trouve également arthropodes, mollusques, vers, lézards, mammifères[27]. Oiseaux représentatifsDe 2001 à 2007, le Programme Forêt Sèche de Nouvelle-Calédonie a chargé l'Institut Agronomique Néo-Calédonien (IAC) de mener une étude sur l'avifaune des forêts sèches du territoire. Cette étude a recensé 41 espèces d'oiseaux inféodés à ces milieux terrestres. Aucune de ces 41 espèces n'est exclusive aux forêts sèches. En revanche 9 des espèces occupant ce milieu sont endémiques à la Nouvelle-Calédonie[28].
Espèce endémique du genre Zosterops
Sous-espèce endémique du genre Gerygone
Sous-espèce endémique
Espèce endémique du genre Pachycephala Corvidae (Sibbley)
Sous-espèce endémique du genre Rhipidure
Espèce endémique du genre Corvus
Espèce endémique du genre Eopsaltria
Espèce endémique du genre Myzomela LézardsOn a recensé en Nouvelle-Calédonie 42 espèces de geckos dont 36 espèces endémiques et 65 espèces de scinques dont 63 sont endémiques. Ils sont tous inoffensifs[10]. Cependant, la Nouvelle-Calédonie détient aujourd'hui avec Madagascar le record mondial du nombre de lézards menacés. En effet, 19 geckos et 46% des scinques y seraient en danger ou en danger critique d'extinction selon les critères de l'UICN[10] tels que le scinque géant des litières (Caledoniscincus festivus), le scinque nain de Pindai (Nannoscincus hanchisteus), le scinque de litière de Koumac (Caledoniscincus auratus), le gecko robuste des forêts (Bavayia robusta), le gecko de la forêt sclérophylle (Bavayia exsuccida) ou encore le caméléon de vieillard (Eurydactylodes vieillardi). On rencontre également le Rhacodactylus leachianus qui est un grand gecko endémique qui peut dépasser 40 cm de long. La population des escargots en Nouvelle-Calédonie se répartit entre environ 19 espèces. Cependant certaines ont disparu concurrencées par l'introduction d'Achatina fulica dont la prolifération peut être catastrophique pour les autres gastéropodes. Les escargots présents en Nouvelle-Calédonie sont tous endémiques, et sont plus communément appelés les bulimes. Le genre d’escargots présent en Nouvelle-Calédonie se nomme Placostylus. Il fait partie du groupe des escargots géants terrestres. Leur répartition est très restreinte, en effet ils ne se retrouvent que dans le Pacifique, notamment dans les îles du plateau Mélanésien : Fidji, Vanuatu, Îles Salomon, l’extrême nord de la Nouvelle-Zélande et en Nouvelle-Calédonie où ils habitent uniquement dans les forêts littorales sèches au sud et à l'ouest de la Grande-Terre, et à l'Île des Pins. Les Placostylus sont inféodés à la litière de feuilles et sont très vulnérables aux dégradations et à la perte de leur habitat. Cependant la dégradation de la forêt sèche (feu, cerfs, bétail, cochons sauvages, rats, sécheresse…) en les privant de leur habitat entraîne leur disparition de certaines zones. De nombreux sites présentent d'importantes quantités de coquilles vides au sol qui renseignent sur les populations décimées. A ces diverses causes de raréfaction s'ajoute le fait qu’ils soient comestibles, qu'ils aient été largement ramassés pour la consommation humaine et qu'ils le soient encore aujourd’hui en quantité toutefois moindre. Plus de 5400 espèces d'insectes ont été recensés en Nouvelle-Calédonie dont 60% d'espèces endémiques et 30% d'espèces autochtones[27]. Il existe 250 espèces connues de lépidoptères endémiques, 250 autochtones et 100 introduites en Nouvelle-Calédonie, dont seulement entre 19 et 30 espèces présentes dans les forêts sèches[27]. Pour ses caractéristiques esthétiques, signalons ce superbe papillon endémique : le montrouzier (Papilio montrouzieri). Une mouche endémique (Winthemia caledoniae) parasite les grosses chenilles en pondant ses œufs directement sur la tête des chenilles. Cela permet la régulation naturelle des lépidoptères du territoire. Plus de 2000 espèces de coléoptères seraient présentes en Nouvelle-Calédonie dont environ 60% d'espèces endémiques, 30% d'espèces autochtones et 10% d'espèces introduites[27]. Parmi les coléoptères présents en forêt sèche néo-calédonienne,il est possible de rencontrer la Longicorne du badamier de Poya (Neclamia tigrina) ou encore le chrysomèle du badamier de Poya (Dematochroma terminaliae). Il s'agirait d'environ 4502 espèces en Nouvelle-Calédonie dont environ 60% d'espèces endémiques, 30% d'espèces autochtones et 10% d'espèces introduites[27]. Différentes espèces de cigales peuvent par exemple se rencontrer au sein de la forêt sèche dont par exemple la Germalna germaini ou encore l'Ueana lifuana. Hyménoptères (abeilles, fourmis)Il y aurait environ 500 espèces d'hyménoptères en Nouvelle-Calédonie dont 60% d'endémiques et 30% d'autochtones[27]. Entre autres les fourmis qui sont représentées par plusieurs espèces certaines étant endémiques et d’autres arrivées notamment avec les australiens. Parmi les espèces endémiques, la forêt sèche abrite par exemple l'étrange fourmi araignée (Leptomryrmex pallens). Odonates (libellules, demoiselles)La Calédonie compte 56 espèces d'odonates toutes sont endémiques (23 espèces) ou autochtones (33 espèces)[27]. La forêt sèche abrite entre autres la demoiselle Lestes concinnus, le Gynacantha rosenbergi ou encore l'Orthetrum caledonicum. Orthoptères (grillons, sauterelles et criquets)Environ 200 espèces de grillons, sauterelles et criquets ont été recensés sur le territoire néo-calédonien dont 90% de ces espèces sont endémiques, 8% autochtones et 2% introduites[27]. La Nouvelle-Calédonie compte environ 330 espèces d’araignées dont 200 sont endémiques et 100 autochtones du territoire[27]. La forêt sèche est l'habitat de l'étrange araignée crabe ou gastéracanthe à pointe rouge (Gasteracantha rubrospinis). Plus visible, la néphile à toile d'or (Triconéphila plumipes) se rencontre couramment dans les forêts où elle tisse des toiles capables de capturer certains petits passereaux. Ses fils étaient même autrefois utilisés dans l'artisanat kanak. Notes et références
Voir aussiBibliographie
Articles connexes
Liens externes
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