Félix Thomas

Félix Thomas
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Pensionnaire de la Villa Médicis (d) (-)Voir et modifier les données sur Wikidata

Félix Thomas, né le à Nantes et mort dans la même ville le , est un architecte, peintre, graveur et sculpteur français.

Biographie

Félix Thomas est le fils d'Édouard Thomas, maire de Pornic puis de Sainte-Marie-sur-Mer, et d'Aimée Baudot. Il est l'oncle de Gaston Serpette.

Visite du pacha de Mossoul aux fouilles de Khorsabad (1863), huile sur toile, 100 × 160 cm, Paris, musée du Louvre.

Après des études au lycée Clemenceau à Nantes, Félix Thomas est reçu à Polytechnique en 1834, mais ne passant pas en première division, il quitte l'école le . Admis à l'École des beaux-arts de Paris en 1838, il devient élève de Louis-Hippolyte Lebas[1] et obtient le premier prix de Rome en architecture sur un projet de cathédrale en 1845.

Grand voyageur, il parcourt l'Italie, la Grèce, la Turquie. En 1851, il est missionné par le gouvernement pour participer à la mission Fulgence Fresnel en Asie mineure et en Mésopotamie, aux côtés de l'orientaliste Jules Oppert, en qualité d'architecte dessinateur.

Félix Thomas est engagé par Victor Place, consul à Mossoul, pour poursuivre les fouilles initiées en 1843 par Paul-Émile Botta dans le palais du roi assyrien Sargon II à Dur-Sharrukin, en Irak. Il établit dans ce cadre des relevés, métrés, croquis et dessins qui feront de lui le « collaborateur principal, essentiel des grandes publications sur Ninive, l'Assyrie et la Mésopotamie »[2]. Il garde ainsi la trace de nombreux monuments disparus lors du naufrage de mai 1855 dans le Tigre Certains de ses dessins et aquarelles sont acquis par le musée du Louvre en juin 2024[3]. Il est également chargé de réaliser des moulages en utilisant le procédé mis au point par Pierre-Victorien Lottin, la lottinoplastie.

Son état de santé le contraint toutefois à quitter l'expédition au bout de deux ans. À son retour en France, il devient élève de Charles Gleyre et se consacre à la peinture. Il réalise alors un ensemble d'œuvres orientalistes inspirées de ses voyages. À la fin de sa vie, il partage son temps entre son atelier de Nantes et sa villégiature de Pornic[4]. « Modeste jusqu'à l'excès, retiré et solitaire, il peignait pour lui » raconte le baron de Girardot, dans un ouvrage consacré au peintre[5].

Il meurt à Nantes le .

Œuvres dans les collections publiques

Salons

  • Salon de 1863 : Visite du Pacha de Mossoul aux fouilles de Khorsabad, ancienne Ninive.

Élèves

Hommages

  • Rue Félix-Thomas, à Nantes
  • Square Félix-Thomas, à Nantes

Notes et références

  1. Architecte français, professeur d'histoire et de théorie de l'art.
  2. Le Nail, Bernard, Dictionnaire biographique de Nantes et de Loire-Atlantique, Pornic, Le Temps éditeur, , 416 p. (ISBN 978-2-36312-000-7), p. 381-382.
  3. Ariane Thomas, Dés aquarelles originales du site de Khorsabad retrouvées, in Bulletin de la Société des Amis du Louvre, juin 2024.
  4. Félix Thomas est apparenté à la famille Robert du Gardier, dont le peintre Raoul du Gardier possédait également une propriété à Pornic.[réf. nécessaire]
  5. Baron de Girardot, Félix Thomas, grand prix de Rome, architecte, peintre, graveur, sculpteur, 1875.

Annexes

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Bibliographie

  • Émillien Maillard, L'Art à Nantes au XIXe siècle, 1880.
  • Baron de Girardot, Félix Thomas, grand prix de Rome, architecte, peintre, graveur, sculpteur, 1875.
  • Élisabeth Fontan (dir.) avec la collaboration de Nicole Chevalier, De Khorsabad à Paris, la découverte des Assyriens, Paris, RMN, 1994. — Catalogue de l’exposition au musée du Louvre, département des Antiquités orientales.

Liens externes