Conservatoire de Lausanne (2001-2008) Université de Lausanne (2004-2007) Université de Savoie-Chambéry (2007-2009) Opéra Studio Opéra national du Rhin (2009-2011)
Eve-Maud Hubeaux naît le [2] à Genève et y passe les premières années de sa vie[3]. Elle grandit ensuite à Lausanne. Elle a un frère et une sœur[4]. Ses parents sont français[3] : son père est consultant ; sa mère, ingénieure[4].
Très jeune, elle fréquente l’Institut Jaques-Dalcroze de Genève puis entre au Conservatoire de Lausanne à l’âge de douze ans avec Hiroko Kawamichi, et suit l’Atelier Scénique de Christophe Balissat. Elle termine son cursus à dix-neuf ans avec un certificat de chant qui lui vaut les félicitations[5],[6]et remporte de nombreux prix dans des concours internationaux dont le 1er prix au Concours Renata Tebaldi en 2013 et l'International Hans Gabor Belvedere Singing Competition d'Amsterdam la même année[7]. Pour parfaire sa formation, elle participe à des classes de maîtres avec Peter Galliard(de)[8], Helen Donath[réf. nécessaire] et Françoise Pollet. Elle continue de travailler avec cette dernière[9].
Elle fait en 2018 deux prises de rôles avec la Princesse Eboli (Don Carlos, Verdi) à l'Opéra National de Lyon[23], unanimement saluées par la critique[24], et le remplacement au pied levé de Léonore de Guzman dans La Favorite au Liceu de Barcelone[25]. Autre remplacement, en 2019, de La Princesse Eboli en pleine représentation de Don Carlo à l'Opéra de Paris où elle devait initialement chanter Tebaldo[26].
En septembre 2020, elle fait ses débuts au Staatsoper de Vienne avec La Princesse Eboli aux côtés de Jonas Kaufmann sous la direction de Bertrand De Billy[30]. Elle revient avec Carmen[31] et une autre prise de rôle : Mère Marie dans Les Dialogues des Carmélites[32].
En 2022 et 2023, elle interprète plusieurs fois son rôle signature La Princesse Eboli : au Staatsoper de Hambourg[33] et au Grand Théâtre de Genève[34] dans la version francophone de l'œuvre de Verdi, mais également pour ses débuts dans la version italienne au Staatsoper de Berlin[35]. Elle fait ses débuts dans un autre grand rôle verdien avec Amneris dans Aida au Festival de Salzbourg[36] aux côtés de Helena Stikhina et Piotr Beczała[37],[38],[39], au Staatsoper de Berlin[40], et au Festival de Savonlinna[41]. Au Staatsoper de Munich, elle chante Ascagne dans Les Troyens, sous la direction de Daniele Rustioni[42].
Parallèlement au répertoire romantique, elle continue d'explorer la musique baroque avec des prises de rôles comme Neron (Agrippina)[16], Cornelia (Giulio Cesare)[16] et Medoro (Orlando)[16]. Elle enregistre en 2019 le rôle titre de l'opéra de Lully, Isis avec Les Talens Lyriques[43].
Dusapin, Penthesilea – Natascha Petrinsky (Penthesilea), Marisol Montalvo (Prothoe), Georg Nigl (Achilles), Werner van Mechelen (Odysseus), Ève-Maud Hubeaux (Oberpriesterin), Wiard Withold (Bote) ; Chœurs et Orchestre symphonique de la Monnaie, dir. Franck Ollu (Bruxelles, Théâtre de La Monnaie, 7/9 avril 2015, 2 CD Cyprès) (OCLC1130770279)
Verdi, Don Carlos – Jonas Kaufmann (Don Carlos), Elīna Garanča (Élisabeth de Valois), Sonya Yoncheva (Eboli), Ludovic Tézier (Rodrigue), Dmitry Belosselskiy (Le Grand Inquisiteur), Ildar Abdrazakov (Philippe II), Ève-Maud Hubeaux (Thibault) ; Chœurs et Orchestre de l'Opéra national de Paris, dir. Philippe Jordan (2017, DVD Arte) (OCLC1091224330)
↑Claude Jottrand, « Orient / Occident : regards croisés, Aida - Salzbourg », sur forumopera.com, : « Eve-Maud Hubeaux est magistrale en Amnéris. Sa haute stature, son maintien de reine, son autorité naturelle conviennent parfaitement au rôle qu’elle assume avec un grand professionnalisme, surtout si l’on sait qu’elle n’a rejoint la production qu’en toute fin de parcours, en remplacement de Anita Rachvelishvili qui y a renoncé pour des raisons personnelles. La voix est souveraine, puissante dans tout le registre, extrêmement convaincante. »
↑Laurent Barthel, « « O patria mia » : Giuseppe Verdi : Aida », sur ConcertoNet.com, : « Quant à Eve‑Maud Hubeaux, elle confirme tous les espoirs que l’on fonde sur elle depuis dix ans […] : technique d’une indiscutable autorité, voix d’un métal et d’une homogénéité impressionnants, même le grave restant sainement émis, jamais poitriné. »
↑Claudio Poloni, « Superbe Cléopâtre – Lausanne, Salle Métropole : Hector Berlioz : La Mort de Cléopâtre, H.36 », sur ConcertoNet.com, : « Pour le deuxième concert de l’Orchestre de chambre de Lausanne (OCL) de la saison, la salle Métropole a offert une ovation mémorable à Eve-Maud Hubeaux, pour sa magnifique interprétation de La Mort de Cléopâtre de Berlioz.[…] À Lausanne, Eve-Maud Hubeaux a incarné une Cléopâtre à l’agonie en raison de la morsure du serpent avec une facilité déconcertante, tant sa voix est puissante mais néanmoins nuancée, avec de superbes aigus et une diction irréprochable. Elle a composé une reine d’Égypte fière, résignée mais toujours digne, avec de somptueux accents véhéments et rageurs, totalement engagée dans son personnage. »
↑Brigitte Maroillat, « Osez Haendel ! - Paris Châtelet) », sur forumopera.com, : « Sandrine Piau que nous retrouvons ici avec bonheur aux côtés d’un des plus beaux mezzo du moment, Eve-Maud Hubeaux. […] Elle livre une interprétation bouleversante de l’air « Priva son d’ogni conforto » […]. Le concert se termine en beauté avec « Più amabile beltà » de Giulio Cesare porté par les timbres moelleux de Sandrine Piau et d’Eve-Maud Hubeaux lesquelles servent ainsi à merveille le ton doux amer, presque ironique, de ce duetto. »
↑Christophe Rizoud, « 32e International Hans Gabor Belvedere Singing Competition - Amsterdam », sur forumopera.com, : « Le juste équilibre, on l'a compris, est difficile à trouver. Il nous a paru pratiquement atteint par Eve-Maud Hubeaux. « Cruda sorte », l'air que la mezzo-soprano suisse a choisi d'interpréter, est suffisamment périlleux pour retenir l'attention. […] Le timbre possède une robe idéale, capiteux sans être lourd, les registres sont unis ce qui n'empêche ni le grave d'être audible, ni l'aigu de viser juste et haut ; le chant est agile, la vocalise déliée, l'interprète expressive. Qu'elle se départe de la timidité inhérente à sa jeunesse et elle recueillera mieux qu'un deuxième prix (ex-aequo avec Roman Burdenko). »