Eugénie MérieauEugénie Mérieau
Eugénie Mérieau, née en , est une politologue et constitutionnaliste française. Spécialiste de la politique de la Thaïlande, du constitutionnalisme autoritaire et des questions de mimétisme juridique, analyste de la situation française et internationale, elle est maître de conférences de droit public à l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne[1]. BiographieParcours universitaireFormation et débutsElle étudie le droit à l'Université Paris 1 (Panthéon-Sorbonne), les sciences politiques à Sciences Po Paris et pratique les études thaïlandaises à l'Institut national des langues et civilisations orientales (INALCO), à Paris. Elle travaille ensuite en tant que chercheuse à l'Institut du Roi Prajadhipok à Bangkok, comme consultante pour le bureau Asie-Pacifique de la Commission internationale des juristes, chercheuse à Sciences Po Paris et à l'Université Thammasat de Bangkok, ainsi que chercheuse invitée au Center for Asian Legal Studies, rattaché à la faculté de droit de l'Université nationale de Singapour. En , elle conclut son doctorat à l'INALCO en soutenant une thèse intitulée Le constitutionnalisme thaïlandais au prisme de ses emprunts étrangers : étude de la fonction royale. Par la suite, ce travail est récompensé à de nombreuses reprises, notamment par la Chancellerie des universités de Paris qui lui décerne le prix honorifique Lévy-Ullmann (en)[2], depuis quoi elle est éditée aux éditions Institut Universitaire Fondation Varenne. Activité postdoctorale et domaines d'expertiseDe à , elle est chercheuse postdoctorale à la chaire Alexander von Humboldt en constitutionnalisme comparé de l'université de Göttingen[3]. Entre et , elle est chercheuse invitée au Institute for Global Law and Policy de la faculté de droit de Harvard[4], puis boursière postdoctorale au Center for Legal Theory de l'université nationale de Singapour[5]. Sa maîtrise du droit thaïlandais l'amène à commenter la situation politique et les développements en Thaïlande pour des organes de presse internationaux, notamment The Conversation[6], The New York Times[7] et The Atlantic[8]. En , elle est nommée maître de conférences de droit constitutionnel au sein de l'Université Paris 1. Ses sujets de recherche portent sur le constitutionnalisme illibéral et autoritaire, les greffes de droit et les contentieux constitutionnels, la mondialisation du droit, l'état de droit et l'état d'urgence, l'épistémologie et la méthodologie du droit comparé, ainsi que le droit constitutionnel comparé entre l'Europe et l'Asie[9]. Elle est également une voix importante concernant l'observation de la France entre passé, présent et avenir sous le prisme constitutionnel, institutionnel, juridique, du fait politique et international, des spécificités de son régime semi-présidentiel et de son inscription dans les mouvements de libéralisme et d'illibéralisme civils ou d'autoritarisme en cadre démocratique européen et occidental. Elle compare la France avec de nombreux autres pays, régimes socio-politiques, culturels, européens ou asiatiques essentiellement, et propose des perspectives originales sur les enjeux contemporains qui traversent notamment son modèle démocratique et peuvent tendre à la restriction des libertés publiques et personnelles ainsi qu'à l'interprétation ou utilisation avec tendance présidentialiste des textes fondateurs, en particulier de la Constitution de 1958. Elle s'interroge sur ce que révèlent par exemple les régimes spécifiques comme l'état d'urgence, la surveillance et le contrôle au nom des valeurs démocratiques et des politiques sécuritaires à propos des libertés fondamentales, des déplacements et engagements, de la vie privée, le fichage, les violences policières et autres, la haine et la polarisation, la répression, l'insécurité, le sentiment et la réalité, le droit de faire grève, manifester, se syndiquer, se déplacer, s'engager, protéger et conserver son espace privé, maîtriser ce que l'on exprime ou non. Elle analyse finement et profondément les discriminations, les médias et les structures politico-juridiques, la participation citoyenne, les rapports hiérarchiques et la confiance éprouvés. Elle réfléchit et intervient sur le risque de pérennisation lié aux tendances intrinsèques qui sous-tendent ces dérives illibérales en termes juridiques notamment, et les interactions entre figure présidentielle en France, esprit républicain historique et actuel, faits et interprétations textuels et contextuels, crises liées au régime politique et à l'implication démocratique des institutions et des citoyens. Elle s'établit comme une experte consultée médiatiquement. Le sujet de la démocratie, de la dictature aussi, du libéralisme, de l'illibéralisme, des régimes autoritaires et totalitaires, les champs, leurs limites et leurs imbrications sans simplisme, les définitions et les implications au regard des réalités et glissements légaux et des systèmes appréhendés en lien avec le texte et le quotidien juridiques, judiciaires, et les libertés civiles, occupent une place cardinale dans la vision complexe et multidimensionnelle qu'elle développe de façon scientifiquement méthodique et dans l'éclairage qu'elle propose de manière à prendre du recul sur l'actualité qu'elle explique et décortique en rapport avec des perspectives d'observation et d'interprétation globales et détaillées de jure et de facto. Elle réfléchit au macronisme, à l'extrême droite, à la gauche dans le champ politique actuel, relie les tendances radicalisées quant à l'enjeu de qui a le pouvoir, comment et pourquoi, à la tentation fasciste et populiste dont son analyse du danger à l'échelle de temps et d'espaces aux niveaux stratifiés et imbriqués ne se fait dans aucun jugement péremptoire. Vie privéeEugénie Mérieau est mariée avec le spécialiste du droit constitutionnel thaïlandais et homme politique Piyabutr Saengkanokkul[10], militant pro-démocratie condamné pour son activisme. PublicationsOuvrages
Participation à des ouvrages collectifs
Articles
Références
Liens externes
|