Ernst ThomkeErnst Thomke
Ernst Thomke, né le à Bienne, est une personnalité suisse du monde des affaires[1]. BiographieErnst Thomke effectue d'abord un apprentissage de mécanicien à la fabrique d’Ébauches ETA SA à Grenchen, puis obtient sa maturité[2]. Entre 1961 et 1967, il étudie les sciences naturelles, principalement la chimie aux universités de Berne et de Lausanne[2]. Il poursuit ensuite des études de médecine à Berne, tout en travaillant à plein temps[2]. Il est promu médecin en 1975. Il complète sa formation par des études de gestion et de marketing à l’INSEAD, Fontainebleau[1]. Il travaille de 1970 à 1977 dans la recherche pour le groupe pharmaceutique britannique Beecham principalement dans leur laboratoires en Suisse[1], mais aussi à l’institut pharmacologique de Göteborg en Suède. Il est nommé responsable marketing, puis directeur marketing régional dans la division Europe du groupe[1]. En 1978, en pleine crise horlogère, Thomke est appelé au sauvetage d’ETA SA[1]. En 1978, ETA SA fusionne avec son ancienne concurrente A. Schild SA (AS). La nouvelle société, forte de 2 200 collaborateurs[2], présente peu à peu des nouveautés et amélioration dans la technologie des mouvements à Quartz[2] et automatise l’ensemble de la production. Thomke intégra au maximum les secteurs administratifs et de production des autres fabriques d’Ébauches faisant partie d'Ébauches SA[2],[3]. À peine en poste, il fit réaliser la Delirium, le premier succès en réponse à la concurrence japonaise dans ces années de crises. En 1982, il devient administrateur délégué d’Ébauches SA[2] et est nommé administrateur au conseil de l’ASUAG[2], la société holding d’ETA SA. Thomke, avec ses collaborateurs Elmar Mock et Jacques Müller sont les inventeurs de la Swatch[4], avec l'assistance dans le concept et la philosophie marketing du consultant marketing externe Franz Sprecher[5]. Les créateurs du design de la Swatch sont Marlyse Schmid et Bernard Muller, indépendants et dont l'entreprise, Schmid Muller Design se trouve à Chézard-Saint-Martin dans le canton de Neuchâtel.[2] Il est ensuite directeur général de la SMH de 1984 à 1991[2]. En 1989, le chiffre d'affaires consolidé de SMH est de CHF 2,1 milliards de francs suisses[2]. Après avoir quitté la SMH, il est actif au conseil d'administration de plusieurs autres entreprises du secteur horloger[2]. Ainsi, entre 1992 et 1995, en tant que délégué du conseil d’administration de Motor Columbus, sur mandat de son actionnaire majoritaire, l’UBS[2], il transforme ce groupe hétéroclite sous le nouveau nom d’Atel. De plus, il est actif jusqu’en 1997 au sein de la Oerlikon-Bührle Holding. Il est également président du conseil et directeur général entre 1991 et 1997 de Pilatus-Flugzeugwerke AG Stans et Bally International AG. Cependant, ses plans visant à faire entrer cette dernière société à la Bourse sont refusés par la holding, ce qui l'amène à se retirer de toute activité auprès des deux sociétés et du groupe[6]. En 1995, il avait déjà pris la direction de Saurer AG à Arbon en tant que président du conseil d’administration[2]. Pour pouvoir restructurer cette société[2], il avait au préalable abandonné sa position auprès de l'actionnaire principal[2] : BB Industrie Holding AG[2]). Le principal actionnaire précédent, Tito Tettamanti, avait joint à ce conglomérat, fondé en 1853, spécialisé dans les machines textiles et l'Antriebstechnik, une entreprise concurrente des machines textiles Schlafhorst, souffrant d’une grande surcapacité ainsi que l’entreprise Ghidela. Thomke consolide Saurer AG[2] sous son unique responsabilité jusqu’en 1996[2], puis se retira à la direction du conseil d’administration jusqu’en 1999[2]. Par la suite, tout en restant à l’arrière-plan de la scène économique suisse[2], Thomke accepte d’autres mandats en tant qu’administrateur, par exemple Métaux Précieux SA Métalor[2], BB MEDTECH AG, etc[7] et participe activement à l'établissement de la société les British Masters[2]. En 2013, Ernst Thomke reçoit le prix Gaia offert par la ville de la Chaux-de-Fonds pour son esprit d'entreprise et surtout l'invention de la Swatch, qui a sauvé et révolutionné l'horlogerie suisse. Notes et références
AnnexesArticles connexesLiens externes
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