Envoyé, en 1831, par l'arrondissement de Ruffec (Charente), à la Chambre des députés, Ernest Stanislas de Girardin y siégea dans les rangs de l'opposition libérale, ne fut pas réélu en 1837, mais obtint de nouveau le mandat législatif en 1840 et fit partie de la Chambre jusqu'en 1846. Ernest de Girardin n'avait cessé de combattre la politique de Guizot et s'était montré un des plus chauds adhérents de la réforme parlementaire lorsqu'éclata la révolution de 1848. Il fut alors élu représentant du peuple à la Constituante dans le département de la Charente ; mais, comme presque tous les hommes de l'ancienne opposition dynastique, Girardin passa dans le camp de la réaction.
Il soutint la politique de Louis-Napoléon après le , fut réélu à la Législative, fit partie du comité de la rue de Poitiers, vota avec la majorité pour toutes les mesures propres à enrayer le libre développement des institutions républicaines et adhéra pleinement au coup d'État du 2 décembre 1851. D'abord membre de la commission consultative, Ernest de Girardin fut appelé, le , à siéger au Sénat. Par décret du il fut fait officier de la Légion d’honneur.
Jean Jézéquel, « Girardin (Ernest de) », dans François Julien-Labruyère (dir.), Dictionnaire biographique des Charentais, Paris, Le Croît vif, (ISBN2-907967-95-9), p. 609-610.