Eridania
la Società Anonima ERIDANIA - Fabbrica di Zuccheri, fondée en 1899 à Gênes, renommée Eridania Zuccherifici Nazionali a été la plus grande entreprise sucrière italienne puis européenne. HistoireEn 1899, 12 associés fondent la Società Anonima ERIDANIA - Fabbrica di Zuccheri dont l'objet était de produire et commercialiser du sucre dans toute la péninsule italienne. La première usine sucrière est construite à Codigoro, près de Ferrare, principale zone italienne de production de betteraves sucrières. Très vite,l'entreprise se développe en construisant plusieurs usines, des raffineries, sucreries, distilleries sont ouvertes en vue d’étendre l’activité à des secteurs collatéraux[3]. La grande crise économique de 1928-29 engendre une phase de concentration d'entreprises. Le 19 octobre 1930, ERIDANIA fusionne avec la « Società Zuccherifici Nazionali », l'autre géant italien du secteur. La nouvelle entité est nommée ERIDANIA Zuccherifici Nazionali et contribue à 50 % de la production italienne de sucre (environ 300 000 tonnes). La société récupère également la plus importante distillerie italienne "Distillerie Nazionali"[4]. Après cette fusion, ERIDANIA dispose de 28 usines et couvre plus de 60 % du marché italien du sucre, marché fermé sous le régime autarcique de Benito Mussolini. Durant la Seconde guerre mondiale, plusieurs usines ont été détruites, seulement 4 sont restées intactes. ERIDANIA reprend ses activités mais va beaucoup investir pour retrouver le niveau de production d'avant guerre et son leadership sur le marché italien. En 1966, le groupe ERIDANIA SpA est racheté par Attilio Monti, patron du groupe pétrolier italien Sarom. Il rachète les sociétés "Saccarifera Lombarda SpA", "Emiliana Zuccheri SpA" et "Saccarifera Sarda SpA". Le marché agricole européen entre en vigueur avec la publication de la première OCM (Organisation Commune de Marché) du sucre. En 1979, ERIDANIA passe sous le contrôle du Groupe Ferruzzi dirigé par Serafino Ferruzzi puis, par Raul Gardini. En 1980, Raul Gardini tente de racheter le premier producteur français de sucre, Béghin-Say, fondé par Napoléon mais le président Valery Giscard d'Estaing met son véto[5]. En 1983, la croissance d'ERIDANIA se poursuit et réussi le rachat complet de Beghin-Say. Dans les années 1990, ERIDANIA est la première entreprise sucrière d'Europe avec plus de 15 % de la production sucrière européenne. En 1992, le scandale Mani Pulite éclate en Italie et éclabousse le Groupe Ferruzzi et Raul Gardini qui se suicidera en 1993. Le groupe ERIDANIA Beghin-Say se retrouve dans une situation précaire. En juillet 2001, Montedison, détenteur de 54,5 % d'ERIDANIA Beghin-Say, décide de scinder le groupe (chiffre d'affaires (2000) 9 977 millions €uros) en 4 sociétés distinctes et indépendantes[1] :
A l'issue de la scission, le groupe Montedison conserve la même participation dans chacune des quatre nouvelles entités. La nouvelle société Béghin-Say SA n'intègre pas les sociétés rattachées à la branche italienne ERIDANA SpA qui, en septembre 2001, sont rachetées par la société SACOFIN SpA dont 2/3 du capital est détenu par la COPROB "Cooperativa Produttori Bieticoli Scrl" de Minerbio (province de Bologne) et "Finbieticola" (Société financière des Associations de Betteraviers italiens) et 1/3 par la "Società Esercizi Commerciali Industriali SpA" (Groupe Maccaferri), ancien propriétaire des sucreries SADAM - Società Anonima Agricola Distilleria Marchigiana SpA, fondée en 1936. En 2003, la société ERIDANA SpA est scindée selon ses activités industrielles : 5 usines de Coprob/Finbieticola et 2 usines du Groupe Maccaferri :
Articles connexesLiens externes
Notes et références
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