Environnement en Slovénie

L'environnement en Slovénie est l'environnement (ensemble des éléments - biotiques ou abiotiques - qui entourent un individu ou une espèce et dont certains contribuent directement à subvenir à ses besoins) du pays Slovénie, pays d'Europe.

La biodiversité de la Slovénie

Milieux

Carte de la Slovénie
Une rivière alpine, la Bistrica
Le Triglav, plus haut sommet national.

Le climat est de type Climat méditerranéen le long de la côte, climat continental avec des étés doux à chauds et des hivers froids sur les plateaux et dans les vallées à l'est. L'altitude varie de 0 à 2 864 m.

Troisième pays forestier d’Europe, la Slovénie est couverte à 57 % par 1 227 832 hectares de forêt, dont 39 % sont mixtes (282 m2 de bois par hectare en moyenne pour 2006). Quelques forêts anciennes abritant des descendants de la forêt préhistorique sont protégées, mais la forêt cultivée gagne sur les forêts plus naturelles.

Faune et Flore

La Slovénie compte environ 800 espèces animales, dont l’ours brun, qui a vu sa population doubler en une décennie dans les années 2010[1].

Espaces protégés

Réseau européen Natura 2000

Le réseau Natura 2000 rassemble des sites naturels ou semi-naturels de l'Union européenne ayant une grande valeur patrimoniale, par la faune et la flore exceptionnelles qu'ils contiennent.

En , la Slovénie comptait 355 sites dont :

Cartographie des sites Natura 2000 de la Slovénie

Impacts sur les milieux naturels

Activités humaines

Agriculture

L’agriculture traditionnelle a su préserver des prairies parfois exceptionnellement riches en biodiversité (plusieurs centaines d’espèces différentes par hectare).

Industries

En raison de la grande superficie des forêts, l'industrie du bois est florissante et nombreuses sont les usines produisant de la pâte à papier. Cependant, la Slovénie est le seul pays de l'Union Européenne à avoir interdit la coupe rase des forêts sur son territoire, il est également pionnier en matière de sylviculture proche de la nature.

Plus à l'est, le relief s'abaisse, et c'est dans cette région que les industries sont les plus développées (aluminium, métallurgie, construction mécanique, électro-ménager, charbon, centrale thermique, électronique, pharmacie, textile). Les usines automobiles du groupe Revoz, filiales de Renault, domiciliées à Novo Mesto, alimentent le marché national et écoulent en France une part importante de leur production.

Chasse, pêche et braconnage

Transports

Principales routes et aéroports de Slovénie.
Vue aérienne de l'aéroport de Ljubljana.

Le réseau routier slovène est de 38 985 km de routes en 2012, et le réseau ferré slovène représente 1 229 km de voies ferrées.

Le principal aéroport est l'Aéroport Jože Pučnik de Ljubljana. Le pays dispose de 16 aéroports[3]. Le trafic aérien est relativement faible

Pression sur les ressources

Ressource en eau et accès à l'eau

En 2016, la Slovénie est le premier pays d'Europe à avoir interdit la privatisation de l’eau potable, alors que des entreprises étrangères de l'industrie alimentaire achetaient des droits d’une grande quantité de ressources locales en eau. Néanmoins, Amnesty International rappelle que dans ce pays alpin, où l'eau est abondante, tout le monde n'a pas accès à l'eau et espère que les Roms pourront ainsi bénéficier d'une eau potable[4].

Ressources non renouvelables

L'électricité représentait 23,4 % de la consommation finale d'énergie en 2017 ; elle était produite pour 31 % à partir des combustibles fossiles (lignite : 28 %, gaz naturel : 3 %), pour 35,4 % par la centrale nucléaire de Krško et pour 33,3 % des énergies renouvelables (hydroélectricité : 30 %, biomasse : 1,6 %, solaire : 1,6 %). La Slovénie exporte 3 % de sa production d'électricité.

Pollutions

Les émissions de gaz à effet de serre (GES)

Dans le centre Ljubljana, l'interdiction des véhicules a fait baisser les indicateurs d’émissions de carbone de près de 70 %[5].

La pollution de l'air

La forêt près de Koper a été détériorée à cause de la pollution de l'air (due à des usines métallurgiques et chimiques), conduisant à des pluies acides.

La pollution de l'eau

La Save est polluée par des rejets domestiques et industriels ; pollution des eaux côtières par des métaux lourds et des toxiques chimiques.

La gestion des déchets

À Ljubljana se trouve également un des centres de tri les plus modernes et performants d’Europe. En une décennie seulement, le recyclage des déchets a été multiplié par trois dans le pays[1].

Impacts de l'urbanisation

La capitale, Ljubljana, fait partie des plus petites du continent, avec seulement 300 000 habitants[1].

L'exposition aux risques

Politique environnementale en Slovénie

Accords internationaux

Politique nationale

En 2001, une agence de l’environnement a été créée, qui devait appliquer un plan d’action national pour l’environnement comprenant l’intégration des préoccupations environnementales dans tous les autres secteurs.

La Slovénie ayant intégré l’Union européenne le , a du appliquer les directives européennes concernant l’environnement, et s’intégrer dans le réseau Natura 2000[6].

Le gouvernement attribue depuis 2016 un label baptisé Slovenia Green aux établissements touristiques en cas de respect de normes bénéfiques pour l’environnement[1].

Politiques locales

En 2007, la municipalité de Ljubljana a décidé l’interdiction progressive des véhicules dans le centre-ville. Cette décision a été prise à la suite d'une forte augmentation du trafic routier dans la ville. Des grands parkings ont été installés aux portes du centre. Des lignes de bus gratuites ont aussi été créées ainsi que des parkings vélos permettant de rejoindre le centre rapidement[5].

Évaluation environnementale globale

Notes et références

  1. a b c et d Yohan Demeure, « Comment la Slovénie a-t-elle été élue pays le plus écologique au monde ? », sur sciencepost.fr, (consulté le ).
  2. (en) « Natura 2000 Barometer », sur European Environment Agency (consulté le ).
  3. (en) « CIA - The World Factbook », sur cia.gov via Wikiwix (consulté le ).
  4. Pierre Magnan, « La Slovénie fait de l'eau potable un bien qui ne peut «être privatisable» », sur francetvinfo, (consulté le ).
  5. a et b Vincent Pons, « 15 ans après avoir interdit les voitures, la ville de Ljubljana est aussi calme qu’une forêt », sur detours.canal.fr, (consulté le ).
  6. Source : http://europa.eu/scadplus/leg/fr/lvb/e40110.htm)