Le chapitre d'Auxerre se rassemble - assez tardivement - le et décide du comme date d'élection du futur évêque[4]. Le nom d'Enguerrand Signart est proposé par le doyen et est approuvé, unanimement selon l'abbé Lebeuf et en tout cas sans objection. La décision est prise de le demander au duc ; en effet celui-ci jouit des pleins droits royaux sur le comté d'Auxerre à la suite d'un accord entre Charles VII et Philippe le Bon. Les chanoines voient là une occasion de retrouver leur ancien droit d'élection à l'épiscopat, et s'assurent donc que leur choix sera accepté par le duc - qui le leur accorde[1]. La bulle papale confirmant au siège d'Auxerre est datée du .
Cependant Charles est en guerre contre Louis XI et les tensions sont grandes à Auxerre comme en de nombreuses villes. C'est pourquoi Signart diffère son entrée[1], se déchargeant sur des vicaires généraux d'une partie des charges de l'épiscopat. La mort du duc Charles en 1477 amène bien des changements, à commencer par Auxerre qui, n'étant plus retenue par sa fidélité au duc, rend allégeance au roi. Enguerrand Signart entre alors à Auxerre[5].
En 1477 il résigne l'évêché en faveur de Jean Baillet, chanoine de église Saint-Merri à Paris et prieur d'Andrie dans le diocèse d'Auxerre, moyennant une pension. Une bulle de 1478 lui attribue le siège épiscopal de Majorque, au moins en titre[6] - car pour autant que l'on sache il n'en remplit pas les fonctions.
Jean Lebeuf, Ambroise Challe et Maximilien Quantin, Mémoires concernant l’histoire ecclésiastique et civile d’Auxerre : continues jusqu'à nos jours avec addition de nouvelles preuves et annotations, vol. 2, Auxerre, Perriquet, , 553 p. (lire en ligne).