René Péchard (2 avril 1912 - 1988)[4], orphelin de guerre[5], légionnaire français pendant la guerre d'Indochine, est incarcéré au Viêt Nam entre 1949 et 1956. Après s'être évadé de prison, il s'installe à Vientiane comme dentiste. Un jour, trouvant deux enfants abandonnés devant sa porte, il décide de les prendre en charge[6].
L'organisation est alors fondée 26 novembre 1958[7]. De retour en France en 1967, René Péchard créé une première maison d'accueil[8]. L'association prend le nom d'Enfants du Mékong en 1977. L'organisation se concentre d'abord sur l'accueil des réfugiés, notamment les enfants de Boat-people[9], et les refugiés parqués dans des camps à la frontière du Vietnam et de la Thaïlande[9].
Elle se concentre ensuite sur des projets éducatifs via des parrainages. L'association reçoit le Prix des Droits de l'Homme de La République Française en 1990. Le label IDEAS lui sera décerné pour la première fois en 2011 et reconduit en 2015. En 2018, l'association a fêté ses 60 ans avec la réalisation du film Grandir, réalisé par Antoine Besson[10],[11],[12].
Situation actuelle
Le budget 2018 s'élève à 12,5 millions d'euros (dont 5,5 % vont aux dépenses de fonctionnement). En 2020, plus de 22 000 enfants sont parrainés[13],[14].
Sources de financements
Les ressources proviennent à 96 % de dons privés, particuliers, entreprises, fondations, clubs, de legs et d’événements[15],[16].
En 2017, Enfants du Mékong est parmi les bénéficiaires de La Nuit du Bien Commun qui permet de recevoir des dons[17].
Structure de l'association
Le siège de l'association se trouve à Asnières-sur-Seine. La direction Asie est à Bangkok et des directions opérationnelles sont installées dans la plupart des pays concernés[7].
Les présidents de l'association ont été successivement:
L'organisation soutient des projets pour la scolarisation d'enfants malades ou handicapés, les populations rurales isolées, réfugiées, et l'éducation des filles et des enfants issues de minorités ethniques, touchant 60 000 enfants par an. Elle soutient également des projets de développement durable. Elle recourt a des volontaires appelés les « bambous » qui rejoignent les projets soutenus pendant une durée d'un à trois ans[19]. Le but d'Enfants du Mékong est d'aider les enfants à acquérir un niveau d'études et des compétences qui leur permettront de contribuer au développement de leur pays. Les fondateurs, la plupart des acteurs et les statuts de l'association se réclament de valeurs chrétiennes[20],[21].
Bibliographie
René Péchard et Jean-Claude Didelot Piété filiale: Des certitudes à la Foi, 1988
Jean-Claude Darrigaud et Jean-Claude Didelot Les enfants du Mékong Fayard, 1989
Vincent Pieri, Enfants du Mékong, la force du don, Presses de la Renaissance, Paris, 2008.
L'enfance au cœur : témoignages de Bambous en Asie du Sud-Est, ouvrage collectif, CLD Éditions, Tours, 2004.
Thomas Goisque, Olivier de Fresnoy, Norbert Jung, Les Enfants du Mékong (photos), Nathan, 2007.
Yves Meaudre : les réfugiés Hoa, DMM 2012 (roman chez DMM)
Sabine Trannin, Les ONG occidentales au Cambodge, la réalité derrière le mythe, L'Harmattan, 2005.
Asie Reportages Magazine, revue bimestrielle, en particulier le no 155 de novembre – décembre 2008, qui traite principalement du cinquantenaire de l’association et renseigne sur ses objectifs et ses modes d’action.
Aude de Fontenilles, Le don privé, source d'enrichissement ?, mémoire de stage Master 1 de Gestion de l'humanitaire à Créteil, 2007-2008.
Yves Meaudre, ils sont seuls contre le monde, DDM, 2021
Filmographie
Enfants du Mékong fait réaliser des documentaires publicitaires :
Xavier de Lauzanne, Vivre comme un enfant, documentaire de communication 52 minutes, 2004, sur Enfants du Mekong
Xavier de Lauzanne, L'espérance parrainée, documentaire de communication 52 minutes, 2008, sur Enfants du Mekong
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