Le mur d'enceinte médiéval de Blois, aussi appelé rempart de Blois, fait référence à l'enceinte fortifiée construite dans le deuxième quart du XIIIe siècle pour protéger la ville de Blois aux temps du Moyen Âge[1].
À son essor, le mur d'enceinte s'est développé sur un périmètre de 2,2 km et englobait 20 ha, permettant la protection du promontoire du château, des quartiers de Bourg-Moyen, du Puits-Châtel, du Haut-Bourg ainsi que de l'abbaye Saint-Laumer. Le rempart était parsemé de 16 tours, dont :
les cinq Tours de la rue Gallois, parmi lesquelles la Tour de Guise.
Perché sur un promontoire, le château était lui-même entouré par le rempart de la ville. L'angle ouest de l'aile Francois 1er agissait ainsi comme ultime tour défensive depuis l'extérieur, tandis qu'un mur existait également pour le séparer du Bourg-Moyen.
Pour accéder à la cité, le mur était percé par des portes, au nombre de 11 au total. Les principales, situées sur les axes majeurs de communication, se constituaient de deux tours circulaires. Elles étaient :
Avant le Moyen Âge, Blois a été protégé par différents murs défensifs.
Rempart gallo-romain : Ier – Ve siècles
Au Ier siècle, les Romains ont ainsi édifié le plus ancien dont on a la certitude.
Rempart breton : Ve siècle
Puis, lorsque la cité est conquise par le breton Ivomadus, au Ve siècle[3], un second mur est construit, vraisemblablement au niveau du château actuel, où était établie la capitale d'un royaume indépendant[4].
Rempart franc : VIe – IXe siècles
Le siècle suivant, les Francs en reconstruisent un autre qui sera détruit au IXe siècle à cause des raids pirates à répétition[5],[6],[7],[8].
Construction
La construction du mur semble avoir commencé par l'ouest de la ville dès le milieu du XIIIe siècle. En effet, dans deux chartes datées de 1270[9] et 1284[10] et signées par la comtesse Jeanne, la notion d'intra-muros est mentionnée. Néanmoins, elle fait là état de travaux de réparation et de renforcement de l'édifice[1].
Évolution
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Démantèlement
En 1789, les élus locaux votent le démantèlement des remparts de la ville afin de, au Nord, recouvrir l'Arrou et, au Sud, de renforcer les digues séparant le Port Neuf du quartier du Puits-Châtel.
La municipalité en a profité pour percer de nouvelles rues ou pour aménager les actuels quais de la rive droite (à savoir les quai du maréchal de Lattre de Tassigny, quai de La Saussaye et quai de l'abbé Grégoire).
Vestiges
Éléments conservés
La plupart des vestiges restants sont des tours, au nombre de 7, dont :
Outre la rue des Remparts, la ville de Blois a su conserver la mémoire de son mur médiéval au travers de noms de rues[12], à l'image de :
la rue Porte Bastille,
la rue Porte Chartraine,
la ruePorte Clos Haut,
la rue Porte Côté,
la rue des Rouillis.
Notes et références
↑ ab et cMarie Lafont, « L’enceinte médiévale de Blois : quelques précisions sur un ensemble méconnu », Revue archéologique du centre de la France, vol. 56, (lire en ligne [doc])
↑Michel-Jean-Francois Ozeray, Histoire générale, civile et religieuse de la cité des Carnutes et du pays Chartrain, vulgairement appelé la Beauce, depuis la première migration des Gaulois jusqu'à l'année de Jésus-Christ 1697, époque de la dernière scission de notre territoire par l'établissement du diocese de Blois - Volume 2, Munich, Garnier Fils, , 408 p. (ISBN978-1271144358, lire en ligne), p. 108
↑Archives départementales du Loir-et-Cher. 3 H 25., Lettres de Jehan de Châtillon, Blois,
↑Bibliothèque municipale de Blois, Cartulaire de Saint-Laumer de Blois. Lettre de Jeanne de Blois-Châtillon,