Emmanuel Louis Marie Guignard de Saint-PriestEmmanuel Louis Marie Guignard de Saint-Priest
Emmanuel Louis Marie Guignard, vicomte de Saint-Priest, créé par le roi d'Espagne, Ferdinand VII, duc d'Almazán et grand d'Espagne de première classe le [2], est un militaire et diplomate français, né le à Paris, au Louvre et mort à Seur[3], Loir et Cher, le . BiographieLa famille Guignard de Saint-Priest était une ancienne famille noble du Dauphiné (Jacques de Guignard, Chr., président au Parlement de Metz, prévôt des marchands de Lyon en 1654 fut titré vicomte de Saint-Priest par lettres patentes prises en sa faveur par le roi Louis XIV en 1653)[4]. Troisième fils de François-Emmanuel Guignard, comte de Saint-Priest, il était filleul de la Reine Marie-Antoinette. Comme son frère aîné, il prit part à l'invasion de la France en 1814. Sous la Restauration, il fut attaché au service du duc d'Angoulême et, pendant les Cent-Jours, il essaya de soulever le Dauphiné en faveur du roi. Il se distingue pendant la guerre d'Espagne en 1823 et est promu lieutenant-général des armées du roi, tout comme l'avait été son père avant lui[5]. En 1825, il est nommé Ambassadeur de France à Berlin, puis en 1828 ambassadeur de France en Espagne, où il négocie, en 1828, le règlement de la dette espagnole. Quand la Révolution de Juillet le contraint à se retirer, en août 1830, le roi d'Espagne, Ferdinand VII, le fait peu après, le , grand d'Espagne de première classe, avec le titre de duc d'Almazan de Saint-Priest (en)[2], en reconnaissance de ses services. En 1831, il rejoint le cercle de la duchesse de Berry à Naples et contribue à organiser son équipée malheureuse de 1832 en Provence. Il fait partie des partisans qui naviguent avec la princesse sur le Carlo Alberto à la fin avril 1832 pour débarquer à Marseille. Arrêté, il est emprisonné durant dix mois, avant d'être acquitté et libéré. Ayant fait le nécessaire pour procurer en Autriche un asile à la duchesse après son départ de France en 1833, il revient à Paris, où il fut une des personnes les plus en vue de la société légitimiste jusqu'à sa mort. Député légitimisteAux élections législatives de 1849, il se présente dans l'Hérault sur une liste formée « pour combattre et pour vaincre les ennemis de la religion, de la famille et de la propriété ». Cette liste d'union royaliste est dominée par les légitimistes, même si les orléanistes y sont aussi représentés[6]. Il est élu le , avec 35 168 voix sur 82 706 votants, ce qui le place en troisième position des huit représentants élus[7]. Le général de Saint-Priest est l'un des quatre députés légitimistes à représenter l'Hérault à l'Assemblée, avec Eugène de Grasset, Gustave de Girard et Amédée Vernhette[6]. Solidaire avec la majorité monarchiste du parti de l'Ordre, il se prononce pour l'intervention française contre la République romaine, pour la loi Falloux-Parieu et pour la loi du 31 mai 1850 sur le suffrage universel. À la suite du coup d'État du 2 décembre 1851, il élève de vigoureuses protestations qui mettent fin à sa carrière parlementaire[7]. Mariage et descendanceIl épouse en 1817 Louise de Riquet de Caraman (21 juillet 1798 - 15 avril 1849), fille de Louis Charles Victor de Riquet, duc de Caraman, ambassadeur de France en Autriche de 1815 à 1828, pair de France, et de Joséphine Ghislaine de Mérode. Elle était la petite-fille de Victor Maurice de Riquet, comte de Caraman. Elle lui donne trois enfants :
DistinctionsCommandeur de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis Commandeur de la Légion d'honneur[3] Grand croix de l'ordre royal de Charles III d'Espagne Grand croix de l'ordre royal et militaire de Saint-Ferdinand d'Espagne[8]. Ordre de Sainte-Anne 2e classe Ordre de Saint-Vladimir 4e classe Ordre de Saint-Georges 3e classe Sources
Notes et références
Articles connexes
Liens externes
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