Située dans le Djebel Amour, c'est une ville haute en altitude, l'élevage ovin est une activité importante de sa région.
Géographie
Situation
Le territoire de la commune d'El Bayadh se situe au nord de la wilaya d'El Bayadh. La ville est située à 370 km au sud-est d'Oran, à 520 km au sud-ouest d'Alger, à 500 km au nord-est de Béchar[2], à 105 km de Bougtob et à 194 km de Saïda [3].
Lors du découpage administratif de 1984, la commune d'El Bayadh est composée à partir des neuf localités suivantes[5] :
Djebel Bouderga
Djebel Ksel
Draa Lahmar
El Bayadh
El Haoudh
Ouafeg
Petit Mecheria
Mekter
Mouilha
Climat
Le climat à El Bayadh, est semi-aride froid. La classification de Köppen est de type BSk. La température moyenne est de 14.2 °C et la moyenne des précipitations annuelles ne dépasse pas 300 mm[6]. Il neige souvent en hiver, à cause de l'altitude[3].
Transport
El Bayadh dispose d'un aéroport situé à 10 km au nord-est de la ville.
Pour créer un relais entre Mascara et Laghouat qu’elle assiège, l’armée française bâtit un poste à partir de novembre 1852 sur le lieu-dit « El-Béïod », point d’eau avec quelques ruines de ce qui fut un ksar[2], que le colonel Géry avait atteint en 1845. En 1852, il n’y avait «à El-Béïod même » que « quelques amas de moellons et de briques crues, seuls restes d’un ancien ksar ; pas un douar ni une tente en vue »[7].
En 1861, lors de la colonisation, la ville est nommée Géryville et fait partie du département d'Oran[8]. En 1881, l'assassinat du chef du bureau arabe de la ville, donne le signal de l'insurrection des Ouled Sidi Cheikh dans le Sud-Oranais[9]. En 1890, la région de la steppe occidentale, a été divisée en deux cercles militaires, celui de Géryville et celui d'Aïn-Sefra[10].
El Bayadh a connu différents statuts administratifs : poste, annexe, commune mixte, commune et sous-préfecture en 1962[2].
À l'issue du découpage administratif de 1985, la ville est élevée au rang de chef-lieu de wilaya. Auparavant, elle était rattachée à la wilaya de Saïda[11].
Démographie
Selon le recensement général de la population et de l'habitat de 2008, la population de la commune d'El Bayadh est évaluée à 91 632 habitants, dont 85 577 habitants dans l'agglomération principale. Elle est la commune la plus peuplée de sa wilaya[1].
L'urbanisation de la ville demeure marquée par la trame coloniale. Face à la ville coloniale. El Graba présente l'animation des vieilles cités[3].
La crise du nomadisme durant la dernière décennie de la colonisation et l'exode rural ont donné naissance à des habitats précaires dans la périphérie de la ville. En 1993, la commune a décidé la démolition du quartier de Sidi-Hadj-Bahous, en raison de sa situation centrale dans le tissu urbain de la ville. Les autorités locales voulaient en faire un futur centre-ville avec l'implantation d'équipements collectifs et administratifs ainsi que des équipements à caractère commercial[12].
La région d'El Bayadh est riche en sites préhistoriques de gravures rupestres qui jalonnent l'Atlas saharien[14]. Les figurations y sont essentiellement animalières mais plusieurs représentations humaines y sont associées[2].
Économie
L'élevage est l'activité principale de la région d'El Bayadh depuis très longtemps[4]. La ville dispose d'un important marché d'ovins[3].
Elle également un centre de fabrication des tapis du djebel Amour[3].
↑ abcdef et gMarc Côte, Guide d'Algérie : paysages et patrimoine, Algérie, Média-Plus, , 319 p. (ISBN9961-9-2200-X), p. 72
↑ a et bDaniel Babo, Algérie, Méolans-Revel, Éditions le Sureau, coll. « Des hommes et des lieux », , 206 p. (ISBN978-2-911328-25-1), p. 138
↑Journal officiel de la République Algérienne, 19 décembre 1984. Décret n° 84-365, fixant la composition, la consistance et les limites territoriale des communes. Wilaya d'El Bayadh, p. 1553.
↑« Chronologie. 1881-1918 », dans : Abderrahmane Bouchène éd., Histoire de l'Algérie à la période coloniale. 1830-1962. Paris, La Découverte, « Poche / Essais », 2014, p. 185-188. URL.
↑« Impact du foncier agricole sur une région pastorale. Le cas de la steppe occidentale algérienne », Études rurales, 2018/1 (n° 201), p. 52-71. DOI : 10.4000/etudesrurales.12545. URL.
↑Mohamed Hadeid, Abed Bendjelid, Jacques Fontaine et Serge Ormaux, « Dynamique spatiale d’un espace à caractère steppique : le cas des Hautes Plaines sud-oranaises (Algérie) », Cahiers de géographie du Québec, vol. 59, no 168, , p. 469–496 (ISSN0007-9766 et 1708-8968, DOI10.7202/1037259ar, lire en ligne, consulté le )
↑ a et bMohamed HADEID, « Dynamique urbaine d’un quartier central d’une ville steppique : le cas d’El Bayadh (Algérie). », Cahiers Géographiques de l'Ouest, N° 11, , p. 17-23 (lire en ligne)