Dujardin (chef chouan)
Dujardin, Félix-Cyrille-Joseph, né le à Frelinghien, est un royaliste français, chef chouan des Côtes-du-Nord pendant la Révolution française. BiographieSelon les autorités des Côtes-du-Nord, il serait un déserteur de l'armée républicaine, originaire du Nord de la France. Enrôlé dans le régiment de Brabant em 1792, dans les chasseurs tyroliens de l'armée autrichienne en 1793, puis en 1794 dans le régiment de Rohan de l'armée des émigrés. Il arrive dans ce département du Nord de la Bretagne après le débarquement royaliste de Quiberon en 1795 ou il fut fait prisonnier et évadé de Locminé. Il entre dans la compagnie du régiment Loyal Émigrant laissée en Bretagne[1]. ChouannerieIl rejoint la chouannerie après la mort du chef chouan de la région, Boishardy, en juin 1795, et ne prend vraiment une dimension majeure qu'après 1800 au moment où la chouannerie s'éteint ailleurs, car elle est privée du soutien populaire par les concessions religieuses de Bonaparte, bloquée dans son recrutement par les amnisties, et paralysée dans son action par les colonnes mobiles bonapartistes[réf. nécessaire]. En 1797 et 1798, il fut lieutenant du premier bataillon de la quatrième légion de Vannes sous Saint-Régent, puis en 1799 commandant du deuxième bataillon de cette légion[1]. La chouannerie peut alors être qualifiée de chouannerie-brigandage[2] et a longtemps été considérée comme telle par les historiens[réf. nécessaire]. La technique de Dujardin est en effet particulière. Ses expéditions sont le fait de groupes très restreints, cinq chouans maximum, dont les noms de guerre évoquent des grands noms de la Chouannerie et de la guerre de Vendée (Boishardy, Charette)[réf. nécessaire]. Il fut chef de bataillon dans la légion de La Trinité sous Cadoudal en 1799[3] dans l'Armée catholique et royale du Morbihan. Il fut blessé à Loudéac en 1800 et devient major en 1801 de la quatrième légion sous Guillemot[1]. CorrespondanceLettre du sous-préfet du 4e arrondissement des Côtes-du-Nord au général Hédouville le 29 ventôse An IX, (20/03/1801)[4]:
Dujardin et ses hommes s'en prennent aux républicains notoires et surtout aux acquéreurs de bien nationaux comme avec l'assassinat de la veuve Glais. Évolution notable de la chouannerie, Dujardin s'attaque aussi aux chouans qui se sont rendus. Il mène ainsi une expédition chez l'amnistié Guillaume Le Gris-Duval qui s'en tire avec quelques blessures[5]. Dujardin, bien que présenté comme un brigand, n'en est pas moins un vrai chouan. En effet, ses cibles sont toujours pro-républicaines et son acharnement contre la commune de La Motte, coupable d'avoir livré Pierre-Mathurin Mercier la Vendée atteste sa fidélité à la cause. Son action bien que limitée (il n'attaque jamais l'armée) fait toutefois régner la terreur dans la région de Loudéac entre 1800 et 1802. En effet, le sous-préfet Hillion craint pour sa ville et ne cesse de demander des renforts à Fouché alors que la chouannerie est censée avoir disparu[réf. nécessaire]. Lettre de Hillion (sous-préfet de Loudéac) au préfet Boullé le 7 germinal An IX, (28/03/1801)[6]:
ConsulatSelon l'historien Crétineau-Joly ; après la signature du traité d'Amiens, Dujardin est à Romsey dans le sud de l'Angleterre en 1802, lieu d'exil des chouans en fuite[7]. RestaurationEn 1815 employé à Mont et servant à la correspondance avec Paris[1]. Décoration
Source partielle
Notes et références
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