Douglas Hartree est né à Cambridge, Royaume-Uni. Son père William est maître de conférence en ingénierie à l'université, et sa mère Eva Rayner est présidente du conseil international des femmes et maire de sa ville. Un de ses grands-pères est Samuel Smiles[1]. Il est l'aîné de trois fils, bien que ses deux plus jeunes frères n'aient pas atteint l'âge adulte. Il va à St John's College (Cambridge) mais la Première Guerre mondiale interrompt ses études. Il rejoint un groupe travaillant sur la balistique anti-aérienne sous la direction de A. V. Hill, où il acquiert un savoir-faire considérable et un intérêt demeurant pour le calcul pratique et les méthodes numériques, exécutant la majeure partie de son travail avec un crayon et du papier.
La méthode Hartree-Fock
À la fin de la Première Guerre mondiale, Hartree retourne à Cambridge. En 1921, une visite de Niels Bohr à Cambridge inspire Douglas d'appliquer ses connaissances sur l'analyse numérique à la solution des équations différentielles pour le calcul des fonctions d'onde atomique. Plus tard dans l'année, il reçoit un diplôme en sciences naturelles avec mention. Il obtient plus tard son Ph. D en 1926. Même à ce stade, il applique ses compétences numériques aux problèmes de mécanique quantique et développe ce qui est connu comme la méthode de Hartree-Fock, rendant possibles des calculs considérés précédemment comme insurmontables.
La première application de la machine reflète l'enthousiasme de Hartree pour les chemins de fer en calculant les horaires du London, Midland and Scottish Railway[2]. La machine est également utilisée dans des calculs balistiques et autres calculs militaires.
Sa vie et son travail postérieur
Hartree s'intéresse à la physique théorique en 1937 avant de retourner à Cambridge pour occuper le poste de professeur de physique mathématique en 1946. Il travaille sur les systèmes de contrôle et s'implique dans l'application des calculateurs numériques, conseillant l'armée américaine sur l'utilisation de l'ENIAC pour calculer des tables balistiques.
Le dernier étudiant en Ph. D de Hartree, Charlotte Froese Fischer, devient célèbre pour le développement et la mise en œuvre de l'approche Champ multi-configurationnel auto-cohérent sur les calculs de la structure atomique et pour sa prédiction théorique concernant l'existence de l'ion calcium négatif.
Hartree, D.R. & Ingham, J. (1938-1939) "Note on the application of the differential analyser to the calculation of train running times", Memoirs and Proceedings of the Manchester Literary and Philosophical Society, vol. 83, p. 1-15
Hartree, D.R. (1947) Calculating Machines: Recent and Prospective Developments and their Impact on Mathematical Physics
- (1950) Calculating Instruments and Machines, reprinted 1984 (ISBN0-262-08147-4)