Dit (poésie)

Le dit désigne un genre littéraire du Moyen Âge. Les auteurs médiévaux qui utilisent le terme de dit ou de dittier ne lui ont donné aucune définition stable[1]. Initialement bref (quelques centaines de vers), il peut néanmoins, à partir de Guillaume de Machaut, s'étendre à la dimension du roman[2]. Le dit est le plus souvent un poème narratif versifié, parfois à la première personne, destiné à être « dit », par opposition aux œuvres destinées à être chantées[3]. Le terme désigne néanmoins également souvent une œuvre composite qui mélange narration et pièces lyriques[4].

Le Dit de Richeut passe pour en être le premier exemple écrit en français. [réf. nécessaire]

Rutebeuf (auteur du XIIIe siècle) a écrit plusieurs dits : Le Dit des ribauds de grève, Le Dit des béguines, Le Dit de frère Denise le cordelier

Le dit intègre souvent des poèmes lyriques, destinés au chant, comme Le Remède de fortune de Guillaume de Machaut, qui intègre sept chansons, ou bien Le Livre du Duc des Vrais Amants de Christine de Pizan qui intègre de nombreuses pièces lyriques, correspondant à des chants entonnés par les personnages.

Quelques exemples de dits

Références

  1. Dominique Demartini et Didier Lechat, « Question de genre », dans Christine de Pizan, Le Livre du Duc des vrais amants, Honoré Champion, 2013, p.21 « Le terme de dit ou de dittier ne [fait] l'objet d'aucune définition stricte de la part de ceux qui l'utilisent au Moyen Âge »
  2. Dominique Demartini et Didier Lechat, « Question de genre », dans Christine de Pizan, Le Livre du Duc des vrais amants, Honoré Champion, 2013, p.22
  3. Dominique Demartini et Didier Lechat, « Question de genre », dans Christine de Pizan, Le Livre du Duc des vrais amants, Honoré Champion, 2013, p.22, « Le dit est une oeuvre versifiée faite pour être de dite, par opposition aux oeuvres lyriques, qui sont destinées, du moins au sens étymologique du terme, à être chantées »
  4. Dominique Demartini et Didier Lechat, « Question de genre », dans Christine de Pizan, Le Livre du Duc des vrais amants, Honoré Champion, 2013, p.21. "Le mot revêt en fait deux sens, il peut tantôt renvoyer à une simple composition poétique isolée, tantôt se référer plus globalement à une œuvre d'une certaine étendue qui mêle généralement narration et lyrisme".

Voir aussi

Articles connexes