District d'AmataDistrict d'Amata
Le district d'Amata (天田郡, Amata-gun ), aussi appelé district d'Amada, est un ancien district de la préfecture de Kyoto, au Japon. L'un des comtés[N 1] originaux de la province de Tamba après l'application du système ritsuryō au VIIe siècle, il disparaît le lors que ses deux dernières municipalités, les bourgs de Miwa et de Yakuno, sont intégrés dans la ville de Fukuchiyama. ToponymieDans l'Engishiki, la lecture du nom « 天田郡 » est « Amata », mais dans le Wamyō Ruijushō, le nom est lu « Anmata » (安万多)[1]. Le nom est maintenant plus communément lu « Amada »[2]. GéographieTopographieEn 1981, il est composé des deux bourgs de Miwa et de Yakuno, au nord-ouest de la préfecture de Kyoto, dans l'ancienne province de Tamba. La partie centrale du district étant devenue la ville de Fukuchiyama, le district est discontinu[1]. Il se trouve dans le cours central du fleuve Yura et est entouré de montagnes, les monts Ōe (ja) (大江山) et le mont Akaishi (赤石岳) au nord, les monts Mikuni (三国山), Kanato (鉄鈷山) et Takara (宝山) à l'ouest, les monts Eboshi (烏帽子山) et Muro (室山) au sud, et les monts Sanshū (三郡ケ岳), Take (高岳), Karasu (鳥ケ岳), Oni (鬼ケ城) et Ten (天ケ峯) à l'est, variant à une altitude entre 500 et 800 mètres[2]. Il constitue la partie ouest du bassin de Fukuchiyama (ja) (福知山盆地), et le fleuve Yura y entre par l'est depuis Ayabe, avant de converger vers la rivière Haze, puis tourner vers le nord-ouest, où il est rejoint par les rivières Waku (和久川) et Maki (ja) (牧川) avant de continuer dans le district de Kasa[2]. Il est maintenant entièrement compris dans la ville de Fukuchiyama (qui comprend aussi une partie des anciens district d'Ikaruga (ja), de Yosa et de Kasa (ja))[1]. Districts limitrophesHistoriquement, le district d'Amata est bordé à l'est par le district d'Ikaruga (ja) (何鹿郡), au sud-est par les districts de Funai (船井郡) et de Taki (ja) (多紀郡) et au sud par le district de Hikami (ja) (氷上郡), tous quatre dans la même province de Tamba, à l'ouest par les districts d'Asago (ja) (朝来郡) et de Yabu (ja) (養父郡) et au nord-ouest par le district d'Izushi (ja) (出石郡), tous trois dans la province de Tajima, et au nord par les districts de Yosa (与謝郡) et de Kasa (ja) (加佐郡), tous deux dans la province de Tango[2]. Après plusieurs changements territoriaux, les provinces de Tamba, Tango et Tajima disparaissent ; les districts de Taki, Hikami, Asago, Yabu et Izushi intègrent la nouvelle préfecture de Hyōgo, tandis que ceux d'Ikaruga, Funai, Yosa et Kasa passent dans la nouvelle préfecture de Kyoto avec Amata. Le , il absorbe une partie du district de Yosa[3]. Le , il perd une partie de son territoire après la promotion de Fukuchiyama au rang de ville[3], et en perd d'autres parties au profit de cette même ville le , qui sectionne le district en deux parties non contiguës[3], et le , date à laquelle il ne borde plus les districts de Yosa et de Kasa[3]. Le , il devient voisin de la nouvelle ville d'Ayabe (綾部市), promu à partir de parties du district d'Ikaruga, et ne borde ainsi plus le district d'Ikaruga[3]. Le , il ne borde plus le district de Yabu après qu'une partie de ce dernier est absorbé par le district d'Asago[4]. Le , le district de Taki est dissous après une fusion municipale et le district d'Amata borde désormais la nouvelle ville de Sasayama (篠山市)[4]. Le , le district de Hikami est dissous après une fusion et Amata devient voisin de la nouvelle ville de Tamba (丹波市). Le , les districts d'Asago et d'Izushi sont dissous le même jour après des fusions et Amata devient donc voisin des villes de Toyooka (豊岡市) et d'Asago (朝来市)[4].
HistoirePréhistoireIl n'est pas clair quelle partie du district est celle qui a été habitée le plus tôt, mais des outils en pierre taillée trouvés le long de la rivière Haze (ja) (土師川), ainsi que ceux découverts dans le site archéologique de Wadaga (和田賀遺跡) à Osada, dans l'actuelle Fukuchiyama, dateraient du Paléolithique[1]. De plus, des outils en forme de pointe datant du début de la période Jōmon ont été découverts notamment à Wakudera et à Okunobe, prouvant une présence humaine hâtive[1]. Le site archéologique de Shōbuike (菖蒲池遺跡) à Yakuno date de la période Jōmon tardive, tandis que dans la plaine de Hirano, on trouve des vestiges de la période Yayoi moyenne à tardive. De nombreux kofun sont visibles notamment dans les secteurs de Hirano, Ogura et Takauchi, et il existe à Sue, dans le sud de Yakuno, un groupement de plus de quarante vestiges de fours. D'autre part, on ne trouve pas de sites datant des périodes Jōmon à Yayoi à Miwa, à l'exception de quelques fragments de céramique de Sue (ja) de la période Kofun tardive trouvés à l'extrémité de la colline de Kayō[1]. Moyen ÂgeDurant la réforme au Taika au VIIe siècle, les préceptes du système ritsuryō sont peu à peu adoptés, ce qui entraîne la création du comté d'Amata. Le nom du comté d'Amata apparaît la première fois dans un décret du 26e jour du 9e mois de la 19e année de l'ère Tenpyō (747), le Tōdai-ji Yōroku (ja) (東大寺要録), un état des comptes du temple Tōdai-ji de Nara, qui mentionne « 50 habitations dans le comté d'Amata, province de Tamba » (丹波国天田郡五十戸)[1]. Dans le Shoku Nihongi (続日本紀), le passage du 26e jour du 7e mois de la 2e année de l'ère Tenpyō-jingo (766) parle d'une offrande provenant du mont Hananami (華浪山) dans le comté d'Amata, province de Tamba[1]. Vers la fin de la 2e année de l'ère Tenpyō-hōji (758), on note que des rizières à fin de rituels, appelées « Yuki » (悠紀), ont été implantés dans le comté, surnommé alors « pays du Yuki » (由機国)[1]. Selon le dictionnaire Wamyō ruijushō édité en 938, le comté compte dix cantons (郷), ceux de Mutobe (六部郷), Hanishi (土師郷), Sokabe (宗部郷), Sasaibe (雀部郷), Waku (和久郷), Hayashi (拝師郷), Anga (庵我郷), Kawaguchi (川口郷), Yaku (夜久郷) et Kanbe (神戸郷)[5]. Dans la liste des sanctuaires shinto (ja) de l'Engishiki de 927, on y recense quatre sanctuaires, ceux d'Ikuno (生野神社, selon l'ancienne lecture « Ikuno no jinja »), Anga (奄我神社, ou 庵我神社, selon l'ancienne lecture « Amuka no jinja »), Amateru Tama no Mikoto (天照玉命神社) et Araki (荒木神社)[5]. Époque moderneLe « Kyūdaka Kyūryō Torishirabe-chō (ja) » (旧高旧領取調帳), type de registre sur l'état des villages, de la province de Tamba, rédigé au début de l'ère Meiji (1868-1912), recense 115 villages et un bourg dans le comté d'Amata[5] :
Une majorité des villages sont administrés par les domaines du système Han, et le reste est administré directement par le shogunat (administration Tenryō). Le 19e jour du 2e mois de la 4e année de l'ère Keiō (), les villages dans la magistrature de Kyoto sont déplacés dans la nouvelle division du tribunal (ja) de Kyoto (京都裁判所)[5]. La même année, le 19e jour du 4e mois (), les villages contrôlés par la magistrature de Kumihama et les Hatamoto sont déplacés dans le nouveau tribunal de Fuchū (府中裁判所), et durant le même mois, le domaine d'Okabe déplace son siège dans la province de Mikawa et change son nom pour le « domaine de Hanbara » (半原藩)[5]. Finalement, le 28e jour du 4e mois, les villages administrés par les tribunaux de Kyoto et de Kumihama sont dès lors administrés par la nouvelle préfecture de Kumihama (ja) (久美浜県). Entre cette année jusqu'à la 3e année de l'ère Meiji (1870), les territoires possédés par le domaine d'Iino sont progressivement transférés à d'autres domaines, le domaine d'Iino se réduisant à ses possessions dans la province de Kazusa[5]. Dans la 2e année de l'ère Meiji (1869), les villages de Horikoshi et de Sakamuro, jusqu'alors administrés par la préfecture de Kumihama et anciennement par la magistrature de Kyoto, sont désormais administrés par le domaine de Sasayama[5]. Le 14e jour du 7e mois de la 4e année de l'ère Meiji (), dû à l'abolition du système han, tous les domaines deviennent des préfectures, celles de Fukuchiyama (福知山県), Ayabe (綾部県), Tsurumaki (鶴牧県), Kaibara (柏原県), Sasayama (篠山県) et Hanbara (半原県)[5]. Le 2e jour du 11e mois de la même année (), après la première fusion de préfectures, l'entièreté du comté, incluant la préfecture de Kumihama et les préfectures créées quelques mois plus tôt, passe dans la préfecture de Toyooka (ja) (豊岡県)[5]. Le , dû à la deuxième fusion de préfectures, l'entièreté du district passe dans la préfecture de Kyoto[5]. Le , la nouvelle loi municipale (ja) est appliquée dans la préfecture de Kyoto et le comté d'Amata devient le district d'Amata, une division administrative[5]. Le siège du district est le château de Fukuchiyama dans le bourg éponyme[5]. En 1881, les villages de Minamioka et de Ki fusionnent pour créer le village d'Amada (天田村)[5]. Le , à l'adoption de la loi municipale moderne (ja), le nombre de municipalités est réduit à 21 par la fusion de la majorité des anciennes[5] :
Le , lorsque la loi sur les districts (ja) (郡制) est adoptée dans la préfecture, des assemblées de district ont maintenant lieu dans le district d'Amata, qui se dote aussi d'un préfet de district[5]. Le , le village de Kumohara (ja) (雲原村) du district de Yosa rejoint le district d'Amata[5]. Le , Sogai est intégré dans le bourg de Fukuchiyama, tandis que le , une partie du village de Kawai (une partie de l'ōaza (ja) (section de village) de Shimokawai (下川合)) est intégré par le village de Hosomi, pour devenir l'ōaza d'Umehara (梅原)[5]. Le , les assemblées de district sont abolies, suivi du siège de district le , et le district d'Amata ne devient plus qu'une division géographique[5]. Le , Sasaibe, Anga et Shimotoyotomi sont intégrés dans le bourg de Fukuchiyama, qui est promu au rang de ville le , quittant le périmètre du district[5]. Durant les grandes fusions de l'ère Shōwa, le nombre de municipalités passe de 17 à 2. Le , Nishinakasuji, Shimokawaguchi et Kamitoyotomi sont intégrés dans Fukuchiyama, quittant le périmètre du district[5]. Le , Ubara, Hosomi et Kawai fusionnent pour former le village de Miwa (三和村)[5], tandis que le , Kamimutobe, Nakamutobe, Shimomutobe, Kamikawaguchi, Kanaya, Mitake, Kanayama et Kumohara sont intégrés dans la ville de Fukuchiyama, quittant ainsi le district d'Amata[5]. Le , Miwa est promu au rang de bourg[5], et le de la même année, Nakayakuno et Shimoyakuno fusionnent pour créer le bourg de Yakuno (夜久野町)[5]. Le , Yakuno absorbe Kamiyakuno[5]. Le , durant les grandes fusions de l'ère Heisei (1989-2019), les deux dernières municipalités du district, les bourgs de Miwa et de Yakuno, sont intégrées dans Fukuchiyama, entraînant la dissolution du district d'Amata[3],[11],[2]. Notes et référencesNotes
Références
AnnexesBibliographie
Liens externes
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