De la mesure du cercle (grec ancien : Κύκλου μέτρησις / Kúklou métrēsis) est un traité d'Archimède composé de trois propositions. Ce traité est seulement une partie de ce qui était une œuvre plus importante[1],[2] ; il a été redécouvert en 1906 dans le palimpseste d'Archimède.
Propositions
Proposition une
« Un cercle quelconque est égal à un triangle rectangle dont un des côtés de l'angle droit est égal au rayon de ce cercle, et dont l'autre côté de l'angle droit est égal à la circonférence de ce même cercle[3]. »
Autrement dit : tout cercle de circonférence c et de rayon r a même aire qu'un triangle rectangle de cathètesc et r. Cette proposition est démontrée par exhaustion[4].
Autrement dit : le rapport de la surface du cercle au carré de son diamètre est presque celui de 11 à 14. Ou encore : 22/7 est une bonne
approximation du nombre π.
Démonstration :
Soit un disque de côté et un carré de côté .
Ainsi :
Proposition trois
« La circonférence d'un cercle quelconque est égale au triple du diamètre réuni à une certaine portion du diamètre, qui est plus petite que le septième de ce diamètre, et plus grande que les 10/71 de ce même diamètre[3]. »
Autrement dit : le rapport entre la circonférence d'un cercle et son diamètre est inférieur à mais supérieur à .
Archimède ne donne pas d'explications sur la manière d'obtenir ces approximations[2]. Cependant la simple expression graphique des fractions continues, exprimée par une suite de rectangles, permet d'obtenir ces mêmes ratios.
Figure géométrique des fractions majorantes et minorantes de racine de 3
« De la mesure du cercle » : traduction littérale et commentée par F. Peyrard, version image numérique sur le site Gallica de la BNF
« De la mesure du cercle » : traduction littérale et commentée par F. Peyrard, version texte numérisé par Marc Szwajcer, sur le site L'antiquité grecque et latine du moyen âge de Philippe Remacleet al. (qui contient aussi les traductions des Éléments d'Euclide par le même auteur)