Des origines jusqu'à l'époque de la république calviniste d'Anvers
Selon des sources tardives, la chambre, dont le nom le plus ancien aurait été De Ongeachte (La Dédaignée), serait fondée en 1510 par un groupe de jeunes hommes, dirigé par Joris van Formanteel[2],[3].
Au début de 1545, Peter Scudematte[7] ou Schuddematte[8], un enseignant originaire d'Audenarde, membre des Violieren, écrivit pour le compte de l'Olijftak la moralitéDe Babel van Vilvoorden (La Babel de Vilvorde). Ce rhétoricien sera accusé par le bailli d'Anvers d'avoir écrit une ballade sur l'hypocrisie des frères mineurs[7]. En outre, il avait collaboré à une traduction néerlandaise de la Bible[8]. De surcroît, il aurait fait copier ses élèves des refrains[9]hérétiques. Condamné à mort par la Vierschaar - l'auditoire criminel - d'Anvers, il fut exécuté, le , sur la Grand-Place après deux ans d'emprisonnement[7]
En 1616, la chambre joua la tragédieSavl (Saül) de Guilliam van Nieuwelandt[13] ; d'autres pièces du même auteur suivirent[14],[15]. En 1618, De Olijftak reçut de nouveaux statuts[2]. À cette époque, seuls les membres de l'Olijftak maintinrent la dispense de service dans les milices bourgeoises[16], un privilège confirmé par les archiducsAlbert et Isabelle en 1616[6]. De Olijftak se réunissait au premier étage d'une maison bourgeoise, mais les représentations de la chambre étaient rares, faute de scène de théâtre. Entre 1615 et 1619, on autorisa la chambre à jouer devant le magistrat dans la chambre des États, la plus grande salle de l'hôtel de ville. À cette époque, les chambres de rhétorique des Pays-Bas espagnols s'adressaient à un public choisi, élitaire ; on allait jusqu'à payer un officier pour surveiller la porte pendant les représentations afin d'éviter les visiteurs non désirés. Ce ne fut que vers 1632 que l'on ouvrit les portes aux non membres[17].
En 1629, la chambre joua Den lof van Poësis (L'Éloge de la poésie), une pièce versifiée par son facteur ou poète en titre Joan Ysermans[18]. On possède très peu de données sur les activités de la chambre après 1629. En 1644, les « amateurs d'art de la chambre de rhétorique du Saint-Esprit, appelée Rameau d'Olivier »[19], introduisirent une requête par laquelle ils souhaitaient, à l'instar des Violieren, obtenir l'autorisation de demander un droit d'entrée (Archives de la Ville d'Anvers, PK 746, 170R). Dans une contre-requête, rédigée en réaction à celle de l'Olijftak, les chambres des Violieren et du Goudbloem (Le Souci) insinuaient que les suppliants avaient abusé du nom De Olijftak (PK 746, 172v). Quoi qu'il en soit, la chambre De Violieren acheta, en 1646, les costumes de scène de l'Olijftak. En 1660, la chambre fut fusionnée avec De Violieren, qui portait désormais le nom De Olijftak[2].
Pour l'histoire de l'Olijftak à partir de 1660, voir :