Au milieu des années 1980, l'orienteur Andrea Tuffli souhaite créer un événement sportif unique et original dans le canton des Grisons. Après 18 mois de recherches, il propose son projet aux autorités de Davos, à savoir un trail de 67 km et 2 400 m de dénivelé positif avec notamment un passage par le col du Sertig à 2 740 m d'altitude. Cette course unique en son genre est la deuxième épreuve d'ultrafond de Suisse après les 100 km de Bienne, et le premier ultra-trail de montagne en Europe. Afin d'attirer également les coureurs qui seraient rebutés par une distance aussi longue, des courses plus courtes, la Sertig-Lauf de 39 km et la Landwasser-Lauf de 28 km, sont ajoutées à l'événement[1],[2].
La première édition a lieu le . 1 082 coureurs prennent le départ donné par Maria Walliser. 500 bénévoles et 47 médecins assurent le bon déroulement de l'épreuve. Sans point de comparaison, les pronostics sont indécis. Les favoris annoncés sont le détenteur du record du monde du 50 millesBarney Klecker, le double vainqueur des 100 km de Bienne Robert Schläpfer et Fritz Hänni, spécialiste des courses de montagne et militaires. Chez les femmes, la spécialiste du 100 kilomètresAgnes Eberle est annoncée comme favorite. Le Suisse Johannes Knupfer et l'Allemande Susanne Bitzer déjouent les pronostics et s'imposent[3],[4].
En 1998, Andrea Tuffli propose un changement de parcours. Au lieu d'emprunter par le col du Sertig, les parcours passent par la Keschhütte(de) et le col de Scaletta. La distance de la course principale est allongée à 78,5 km, elle devient K78. La Sertig-Lauf est allongée à la distance d'un marathon et devient la K42[5].
À partir de 2003, un second marathon de montagne est ajouté, le C42 qui relie Davos à Tiefencastel. En 2005, le parcours est inversé mais il est alors jugé trop difficile. Pour 2006, le concept du C42 est revu pour devenir une épreuve culturelle. Il relie Mistail à Davos en suivant un chemin scénique qui passe à proximité de lieux historiques tels que le Viaduc de Landwasser, les mines d'argent de Schmelzboden ou encore le chalet d'Ernst Ludwig Kirchner[6].
En 2011, les parcours K78 et K42 sont modifiés. Ils passent toujours par la Keschhütte mais empruntent à nouveau le col du Sertig au lieu du col de Scaletta. La longueur des tracés reste sensiblement la même[7].
En 2013, le C42 voit à nouveau son parcours modifié. Le départ est donné à Davos et l'arrivée à Bergün[8].
En 2015 pour les 30 ans, le C42 disparaît au profit du S42, un marathon de montagne en altitude qui combine les anciens et nouveaux parcours en passant par le col de Sertig et le col de Scaletta[9].
En 2017, le Swiss Alpine Marathon fusionne avec le Swiss Irontrail, autre manifestation organisée par Swiss Alpine Davos. Quelques adaptations sont faites aux parcours existants. Pour des questions de sécurité, le passage par le Panoramatrail entre les cols du S42 est supprimé. Le parcours est allongé avec un détour par l'alpage de Funtauna. Il est renommé K47 en conséquence. La boucle autour de Bergün du K42 est supprimée. Il devient le K36[10].
En 2018, la course-phare K78 disparaît au profit de la T88 de l'Irontrail[11]. Les K36 et K47 sont remplacés par le K43 qui reprend le parcours du S42[12].
Pour l'édition 2020, les organisateurs décident de séparer à nouveau les deux événements, notamment pour réduire l'impact sur la faune locale. L'Irontrail se déroule désormais en Engadine tandis que le Swiss Alpine Marathon conserve sa base historique autour de Davos[13]. Une nouvelle épreuve reine est ajoutée pour 2020, le K68 qui reprend en quasi-intégralité le parcours d'origine[14]. Malgré la pandémie de Covid-19, l'édition 2020 a lieu moyennant quelques adaptations. Le programme est réduit et seules quatre courses ont lieu : le K68 et le K23 le samedi et le K43 et le K10 le dimanche [15].
L'événement propose également des parcours plus courts. La Landwasser-Lauf qui est remplacée par le K28, puis par le K30 jusqu'en 2017, le K21 depuis 2007, devenu ensuite K23, et le K11/K10 depuis 2008. En 2020, un nouveau parcours K20 s'ajoute au programme. Une épreuve pour marcheurs sur le parcours K21/K23 ainsi qu'une course pour les enfants complètent l'offre.
Fin 2021, Andrea Tuffli prend sa retraite et quitte la présidence du comité d'organisation après 35 ans. Le comité se voit entièrement renouvelé avec entre autres, la traileuse Jasmin Nunige. Afin de donner une nouvelle dynamique à l'événement, ce dernier est renommé en Davos X-Trails. Le parcours K68 devient le « Diamond », le K43, « Gold », le K23, « Silver » et le K10, « Bronze »[16]. Le nom Swissalpine ne disparaît pas mais est transféré sur un tout nouvel événement basé à Coire, le Swissalpine Chur[17].
Parcours
K68
Le départ est donné à Davos. Le parcours remonte la vallée de Dischma(en) et suit le chemin qui mène au col de Scaletta. Il suit ensuite le Panoramatrail qui contourne le Chüealphorn jusqu'au col du Sertig et redescend jusqu'au hameau de Chleinalp. Il remonte ensuite sur le col de Fanezfurgga puis descend sur le village de Monstein. Il passe ensuite par l'alpage de Jatzmeder au-dessus de Davos Glaris, remonte la vallée de Sertig jusqu'à Sertig Dörfli, puis redescend de l'autre côté jusqu'à Davos où est donnée l'arrivée. Il mesure 67,6 km pour +/-2 606 m de dénivelé[18].
Entre 1998 et 2010, le K78 évite le col de Sertig. La boucle s'effectue dans l'autre sens. Le parcours descend la vallée de la Landwasser jusqu'à Filisur et remonte sur Bergün puis sur la Keschhütte. Il rejoint ensuite le col de Scaletta et redescend la vallée de Dischma jusqu'à Davos. Entre 2011 et 2017. La dernière partie du parcours se fait par le col du Sertig et la vallée du Sertig.
K43
Le K43 suit la première partie du K78. Il part depuis Davos jusqu'au col de Scaletta en remontant la vallée de Dischma. Il passe ensuite par le col de Sertig jusqu'à Chleinalp. Il redescend ensuite la vallée de Sertig jusqu'à Davos où est donnée l'arrivée. Il mesure 42,7 km pour +/-1 424 m de dénivelé[19].
La Sertig-Lauf relie Bergün à Davos en passant par le col de Sertig. Entre 1998 et 2010, le K42 évite le col du Sertig. Il emprunte le col de Scaletta et redescend la vallée de Dischma. Entre 2011 et 2017, il passe par le col et la vallée de Sertig.