La possibilité de vivre et de voyager au Tibet jointe à sa connaissance du tibétain parlé et du tibétain littéraire lui permirent d'observer la culture tibétaine et de la rendre accessible aux Européens dans ses publications[3].
Originellement bouddhiste, il fut converti au christianisme par Fredrik Franson(en) de The Evangelical Alliance Mission(en)[4]. Il fut associé à la « Traduction tibétaine du Nouveau Testament » (Tibetan Translation of the New Testament) et fonda une petite église à Yatoung au Tibet[5].
Biographie
Origines et études
Né à Darjeeling d'un père écossais et d'une mère sikkimaise d'ethnie lepcha, David Macdonald, parlait couramment l'anglais et le tibétain. Son père était un planteur de thé écossais qui avait quitté l'Inde alors que son fils était âgé de six ans. Il avait toutefois laissé à la mère de l'enfant de quoi vivre convenablement et une allocation non négligeable (pour l'époque) de 20 roupies par mois pour payer les études de David[6]. Sa mère lui fit porter des habits tibétains pour pouvoir l'inscrire au pensionnat bothia de Darjeeling[7].
Débuts de carrière
Ses études terminées, il travailla pour les services de vaccination du gouvernement du Bengale, faisant régulièrement la tournée des villages du district de Darjeeling. Il put ainsi se familiariser avec les mœurs et coutumes et la vie quotidienne de la paysannerie de cette région himalayenne[8].
Il passa ensuite au service du tibétologue Laurence Waddell qu'il aida dans ses recherches sur les canons du bouddhisme tibétain et leurs commentaires ainsi que sur les coutumes, traditions et superstitions des Tibétains[9].
Conversion au christianisme et participation à la traduction de la Bible
Originellement bouddhiste, il fut converti au christianisme par Fredrik Franson(en), de The Evangelical Alliance Mission(en), ainsi que le rapporte Gergan Dorje Tharchin en 1970[4], et devint un fervent chrétien[10]. Vers 1903, il participa, avec J. F. Frederickson, de l'Alliance missionnaire scandinave, et H. Graham Sandberg, un chapelain anglican, à la traduction du Nouveau Testament en tibétain[11]. Vers 1910, il révisa l'Ancien Testament traduit dans la même langue par Joseph Gergan et August Hermann Francke[12].
Participation à l'expédition militaire britannique au Tibet
En 1904, Il fut l'assistant de Waddell doublé d'un interprète dans le cadre de l'expédition militaire de Younghusband au Tibet. Il fut chargé de collecter, classer et cataloguer, pour le compte du Musée britannique et de la Bibliothèque Bodléienne, les livres et les objets d'art pris dans les monastères et les dzongs et transportés en Inde sur le dos de 400 mules[13],[14],[15]. Il sut obtenir les bonnes grâces de la plupart des figures importantes concernées par l'expédition, qu'elles soient britanniques ou tibétaines, et éviter de prendre parti pour l'une ou l'autre des factions existantes chez les officiers[16].
Par ses compétences et ses talents, Macdonald attira l'attention des responsables britanniques, dont Charles Bell qui lui assura la protection dont il avait besoin pour surmonter les préjugés du Raj à l'encontre des Anglo-indiens[17].
De l'agent commercial au Tibet au représentant politique au Sikkim
En 1909, quand il fut décidé de nommer un fonctionnaire comme agent commercial (trade agent) à Yatoung, Bell proposa le poste à Macdonald[18]. De à , celui-ci fut l'agent commercial britannique à Yatung et Gyantsé, puis, pendant 4 mois en 1921, le représentant politique (political officer) de l'empire britannique au Sikkim[19],[20],[21],[22].
Après leur séjour à Lhassa, l'exploratrice Alexandra David-Néel, exténuée « sans argent et en haillons », et son futur fils adoptif Lama Yongden, furent accueillis chaleureusement par la famille Macdonald (et leurs neuf enfants) à Gyantsé en . Hébergée chez eux une quinzaine de jours, elle put gagner le nord de l'Inde par le Sikkim grâce en partie aux 500 roupies qu'elle emprunta à Macdonald et aux papiers nécessaires que celui-ci et son gendre, le capitaine Perry, purent lui procurer[23],[24],[25].
En 1925, Macdonald accueillit et recueillit Edwin Schary, un Américain arpentant le Tibet à la recherche des célèbres mahatmas (grands initiés). Il le trouva à sa porte, selon ses termes « rongé par la vermine, affamé et très malade »[26]. Quelques années plus tard, Macdonald devait préfacer le récit de cette quête publié sous le titre In search of the Mahatmas of Tibet[27].
Les dernières années de sa carrière furent entachées par des ennuis liés à son gendre, le capitaine Perry. En 1923, pour que ce dernier obtienne le poste de chef de la toute nouvelle force de police de Lhassa, Macdonald s'était entremis auprès du dalaï-lama. Cela lui valut d'être réprimandé et rétrogradé par le gouvernement de l'Inde[28].
À Gyantsé, Macdonald fut remplacé par Derrick Williamson, du moins dès que ce dernier, arrivé en , eut réchappé d'une fièvre presque mortelle qui retarda de six semaines la passation de poste[29].
Rencontres avec le 13e dalaï-lama
Selon Lord Ronaldshay, Macdonald sauva la vie du 13e dalaï-lama[30] en l'aidant à franchir la frontière indienne quand il fut contraint de s'enfuir[31] en janvier-février 1910[32].
À la Noël 1920, il fut invité par Charles Bell, à l'accompagner à Lhassa. À l'insu de Delhi, il y passa un mois et y rencontra à plusieurs reprises le 13e dalaï-lama. Lorsque le gouvernement de l'Inde eut vent de sa présence à Lhassa, il lui ordonna de rentrer à Yatoung[33].
L'Himalayan Hotel
The Himalayan Hotel à Kalimpong, est décrit en 1936 comme étant la maison familiale de Macdonald, alors âgé[34]. De fait, Macdonald avait fait construire la maison en 1925 puis, ses enfants ayant grandi, avait converti celle-ci en hôtel, ce qu'elle est encore de nos jours. Pendant la première moitié du XXe siècle, l'édifice, construit dans le style des cottages anglais[35], accueillit des visiteurs distingués, entre autres les tibétologues Charles Bell et Pierre de Grèce, l'alpiniste Heinrich Harrer (l'auteur de Sept années d'aventures au Tibet), et Basil Gould, le représentant politique britannique au Sikkim, Bhoutan et Tibet entre 1935 et 1945[36].
Dans les années 1930 et 1949, Macdonald fit plusieurs tentatives pour retourner au Tibet en mission officielle mais sans succès. Sa demande d'autorisation de se rendre à Gyantsé en 1931 fut rejetée par Leslie Weir, l'agent politique britannique au Sikkim[37].
Épilogue
David Macdonald décéda le à Darjeeling. Il était l'époux d'Alice Curtis, une Eurasienne comme lui, d'origine anglaise et sherpa[38], sous l'influence de laquelle, selon Alex McKay, il était devenu chrétien avant d'entrer au service du gouvernement[39].
Œuvre
David Macdonald est l'auteur de plusieurs livres faisant autorité sur le Tibet. Son grand œuvre est The Land of the Lama, ouvrage paru en 1929 et traitant de la contrée et de sa population sous les aspects physique, social, culturel, administratif et économique, véritable encyclopédie sur le Tibet dont se sont inspirés nombre d'auteurs ultérieurs[40].
En 1930, il publia un guide de voyage, Touring in Sikkim and Tibet, où, après une rapide présentation des deux contrées, il décrit les itinéraires permettant de gagner Gyantsé au Tibet en passant par le Sikkim (à l'époque protectorat britannique) puis la vallée tibétaine de Chumbi, le tout assorti d'indications pratiques pour les voyageurs de l'époque.
Deux ans plus tard, il publie Twenty Years in Tibet, livre où il relate les événements ayant marqué le premier quart du XXe siècle dans les régions frontière nord-est de l'Inde, dont l'expédition militaire de Younghusband à Lhassa en 1904, la fuite du 13e dalaï-lama en Inde en 1910 et son retour à Lhassa en 1912[41].
En raison de sa connaissance du tibétain parlé comme du tibétain littéraire, Macdonald se vit confier par le tibétologue britannique Charles Alfred Bell la relecture et la correction de son dictionnaire anglais-tibétain (English-Tibetan Colloquial Dictionary) paru en 1920[42].
En plus du tibétain de Lhassa, Macdonald maîtrisait également le dzongkha, le bengali, le lepcha, le népalais et l'hindi. Il fut en contact avec les promoteurs du « Dictionnaire géographique du Sikkim » (Sikkim Gazetteer), de l'« Enquête sur les langues de l'Inde » (Linguistic Survey of India(en)) et de la « Traduction tibétaine du Nouveau Testament » (Tibetan Translation of the New Testament)[43].
Publications
(en) The Land of the Lama: a description of a country of contrasts & of its cheerful, happy-go-lucky people of hardy nature & curious customs; their religion, ways of living, trade, and social life, With a foreword by the Earl of Ronaldshay, Seeley, Service & Co., 1929, 283 p. (réédité sous le titre Cultural Heritage of Tibet en 1963 par Light-Life Publishers, puis en 1978 à New Delhi)
(fr) Mœurs et coutumes des Thibétains, préface du comte de Ronaldshay, traduction française par R. Bilot, Payot, 1930, 262 p. (traduction en français du précédent)
(en) Touring in Sikkim and Tibet, Kalimpong, 1930 (réédité en 1999 par Asian Educational Services, New Delhi, 142 p.)
(en) Tibetan Tales, foreword by L. Austin Waddell, in Folklore, vol. 42, 1931 (traduction en anglais de 9 contes tibétains)
(en) Twenty Years in Tibet: intimate & personal experiences of the closed land among all classes of its people from the highest to the lowest, with a foreword by the Earl of Lytton, Seeley, Service & Co., London, 1932, 312 p.
(en) Préface (avec le chanoine CE Tyndale-Biscoe) du livre d'Edwin Gilbert Schary, In Search of the Mahatmas of Tibet, Seeley, Service & co., 1937, viii + 294 p.
(en) Tibet, H. Milford, Oxford University Press, 1945, 31 p.
Notes et références
↑(en) Tim Myatt, Trinkets, Temples, and Treasures: Tibetan Material culture and the 1904 British Mission to Tibet, in Revue d’Études Tibétaines, numéro 21, octobre 2011, p. 123-153, p. 137 : « [...] David Macdonald (1870–1962) [...] ».
↑(en) Peter Bishop, The myth of Shangri-La: Tibet, travel writing, and the western creation of sacred landscape, University of California Press, 1980, 308 p., p. 195 : « The lineage of British officers responsible for Tibetan affairs – Bell, Macdonald, Richardson, Bailey, Weir, Williamson, Gould – provided the backbone around which British contact with Tibet was organized. »
↑Jeanne Masedo de Filipis, Le Tibet et les Occidentaux, in Lhassa, lieu du divin, ss la dir. de Françoise Pommaret, Olizane, 1997, pp. 19-34, p. 32 : « C'est ainsi que David Macdonald et Sir Charles Bell, seuls étrangers admis à vivre à Lhassa en 1921, devinrent de fins observateurs de la culture du Tibet, qu'à travers leurs publications ils rendent enfin accessible aux Européens. »
↑ a et b(en) H. Louis Fader, Called from obscurity: the life and times of a true son of Tibet, God's humble servant from Poo, Gergan Dorje Tharchin: with particular attention given to his good friend and illustrious co-laborer in the Gospel Sadhu Sundar Singh of India, Volume 2, Tibet Mirror Press, 2004 (ISBN9993392200 et 9789993392200), p. 54 : « Macdonald [...] had not always been an adherent of the Christian faith. In fact, early in his primary education at Darjeeling, where he was born in 1873, he was first introduced [...] the religious "tenets" and "form of Buddhism, known as Lamaism, which is practiced in the Eastern Himalayas. [...] Tharchin himself, commenting much later in the 1970s, provides some interesting background information on Macdonald's subsequent Christian "missionary" activity and service. He, along with David Woodward, could report that Macdonald was led to Christ ... by Fredrik Franson of the Scandinavian Alliance Mission. »
↑(en) David B. Woodward, Have a Cup of Tibetan Tea, 2003 : « Yatung, Tibet, and as a Christian he started a small church there. »
↑(en) Alex McKay, Tibet and the British Raj: the frontier cadre, 1904-1947, Routledge, 1997, 293 p., p. 44 : « Macdonald's Father, a Scottish tea-planter, had left India when Macdonald was six years old. He did, however, leave Macdonald's mother, a Lepcha, well provided-for, with the then-generous sum of twenty rupees a month for David's education. »
↑Alex McKay, Tibet and the British Raj..., Routledge, 1997, 293 p., p. 44 : « She dressed him as a Tibetan in order to enroll him in the Bothia boarding school in Darjeeling. »
↑(en) Présentation de Twenty Years in Tibet, sur le site indiaclub.com : « He joined the Vaccination Dept. under the Govt. of Bengal and his duties entailed making regular tours of the villages in the Darjeeling Distt. The twelve years that the author thus spent gave him a comprehensive insight into the manners and customs, and everyday lives, of the peasantry of this part in the Himalayas. »
↑(en) Foreword to Tibetan Tales, in Folklore, vol. 42, No. 2, Jun. 30, 1931, p. 178 : « I have known Mr. Macdonald intimately ever since, over forty years ago, he was a Dux boy in the Government High School in Darjeeling, and was recommended to me by the Headmaster, through his training in literary Tibetan and knowledge of the Tibetan vernacular, as a promising assistant in my researches into the great body of the Tibetan sacred canonical books and commentaries, and into Tibetan customs, floating traditions, and supersitions. Latterly, he was my official assistant, in the Lhasa Mission of 1904 in the task of collecting, classifying, and cataloguing for the British National Libraries the greatest collection of Tibetan books, sacred and secular, that ever reached Europe before or since that expedition. As a result of this unusual acquaintance with the Tibetan religion, language and customs, and his business ability, he was appointed British Trade Agent in Tibet, – a post which he has creditably held for nearly twenty years. »
↑(en) Peter Richardus, Alex McKay, Tibetan lives: three Himalayan autobiographies, Routledge, 1998, 223 p., p. xviii : « David Macdonald, who had become a devout Christian ».
↑(en) Jina Prem Singh, « A.H. Francke’s Contribution in the Cultural History of Ladakh », pp. 43-52 in Jina Prem Singh (ed.), Recent Researches on the Himalaya, New Delhi, Indus Publishing, 1997, p. 44.
↑(en) Michael Carrington, Officers, Gentlemen and Thieves: The Looting of Monasteries during the 1903/4 Younghusband Mission to Tibet, in Modern Asian Studies, 37, 1 (2003), pp. 81–109 : « [L. Austin] Waddell then, would be the perfect man for the job of Chief Medical Officer to the Tibet mission and after representations to the Government of India was chosen to be the official collector of materials for the British Museum. He was to be assisted by David Macdonald, an employee of the Government of India, Macdonald was the son of a Scot with a Sikkimise mother and he would be extremely useful as he spoke fluent Tibetan. »
↑(en) Tim Myatt, Trinkets, Temples, and Treasures: Tibtan Material culture and the 1904 British Mission to Tibet, op. cit., p. 137 : « [...] David Macdonald (1870–1962)71 who writes, “in January 1905 I was sent to Calcutta to categorise books and treasures, which others and I gathered in Tibet and were brought back using more than 400 mules. They included Buddhist classics, statues of Buddha, religious works, helmets, weapons, books, and ceramics. The bulk of ceramics were sent to specialists for examination. All these treasures were formerly preserved in the India Museum, where I worked, and later in the British Museum, the Indian Museum, the Bodleian Library and the Indian Administrative Library.” »
↑(en) Peter Richardus, Alex McKay, Tibetan lives: three Himalayan autobiographies, Routledge, 1998, 223 p., p. xvi : « Macdonald first served as a translator on the Younghusband mission. »
↑Alex McKay, Tibet and the British Raj..., op. cit., p. 44 : « Macdonald became favourably known to most of the significant figures involved in the expedition, both British and Tibetan, and avoided being identified with either of the factions that developed among its officers. »
↑Alex McKay, Tibet and the British Raj..., op. cit., p. 44 : « Clearly a capable and talented man, Macdonald attracted the favour of a number of senior British officials, of whom Bell was to be the most significant. Being of mixed race, Macdonald was in particular need of this patronage to overcome the Raj's prejudice against 'Anglo-Indians'. »
↑Alex McKay, Tibet and the British Raj..., op. cit., p. 44 : « Bell offered the position to the Anglo-Sikkimese David Macdonald, a quiet and modest man [...]. »
↑(en) Barbara Crossette, The great hill stations of Asia, vol. 1938, 1998, 259 p. : « David Macdonald, who for twenty years in the first quarter of the twentieth century was the British trade agent in Tibet and later the empire's representative in Sikkim [...]. »
↑(en) Himalayan Hotel Kalimpong, sur le site India Travelite : « Prior to his retirement he served briefly as Britain's Political Officer in Sikkim, in charge of Britain's relations with Tibet, Bhutan and Sikkim. »
↑Alex McKay, Tibet and the British Raj..., op. cit., p. 232 : « D. Macdonald takes up post July 1909. Macdonald then served at Yatung, without official leave, until his retirement in October 1924. »
↑(en) Alex McKay, The History of Tibet: The modern period : 1895-1959, the encounter with modernity, 1904-1947, pp. 417 : « he became Yatung Trade Agent in 1909, and remained serving there and in Gyantse until 1924. He was Political Officer [in] Sikkim for four months in 1921. »
↑Joëlle Désiré-Marchand, Alexandra David-Néel, vie et voyages : itinéraires géographiques, 2009, 700 p., p. 445.
↑(en) Peter Bishop, The myth of Shangri-La: Tibet, travel writing, and the western creation of sacred landscape, University of California Press, 1980, 308 p., p. 201 : « In 1925 Edwyn Schary, an American struggled desperately across Tibet in search of the famed Mahatmas. Macdonald, the British trade agent at Gyantse, described his arrival: 'One evening at dusk, a begrimed and filthily clad figure covered with festering sores crawled up to the main gate of the Gyantse fort - he was really in a terrible condition, verminous, ill-nourished, and really very ill.' »
↑(en) Edwin Gilbert Schary, In Search of the Mahatmas of Tibet, Seeley, Service & co., 1937, viii + 294 p., préface de David Macdonald (avec le chanoine CE Tyndale-Biscoe).
↑Alex McKay, Tibet and the British Raj..., op. cit., p. 100 : « Perry's problems inevitably began to involve his father-in-law [...]. News emerged that Macdonald had written to the Dalai Lama in 1923 asking him to employ Perry in the newly-formes Lhasa Police Force. [...] he was censured for his attempt to find Perry work with the Lhasa Police and it was decided to reintroduce the system of having separate agents at Yatung and Gyantse, with Macdonald reverting to the lower ranked post at Yatung. »
↑Alex McKay, Tibet and the British Raj..., op. cit., p. 132 : « Early in May 1924, 'Derrick' Williamson arrived in Gyantse to replace the long-serving David Macdonald, who was retiring. But six weeks passed before Macdonald could hand-over to his successor, who was suffering from a near-fatal fever. »
↑(en) The Spectator, vol. 142, 1929 : « Lord Ronaltlshay tells us in a preface that Mr David Macdonald, the author of The Land of the Lama (Seeley, Services, 21 s.), saved the Dalai Lama's life in 1909 [...] »
↑(en) C. Mabel Rickmers, The Land of the Lama, in Journal of the Royal Asiatic Society of Great Britain and Ireland, janvier 1930, 62, 180-182 : « When compelled to flee to India in 1909, it was to Macdonald that His Holiness owed his safe passage over the frontier, a fact he has never forgotten. »
↑Alex McKay, Tibet and the British Raj: the frontier cadre, 1904-1947, op. cit., p. 68 : « Bell did invite David Macdonald to join him in Lhasa for Christmas 1920, without asking permission from Delhi. Macdonald spent a month in Lhasa and had several meetings with the Dalai Lama. But the Government of India was reluctant to allow too many officials to visit the Tibetan capital. When they discovered where Macdonald was, he was ordered to return to Yatung. »
↑(en) Robert Croston, Robert Roaf, in British Medical Journal, 2007 : « [Sikkim, 1936] Kalimpong, where they put up at the Himalayan Hotel – the family house of David Macdonald, now an old man and former Trade Agent Gyantse, Tibet. »
↑Historique de l'Himalayan Hotel : « L'Hôtel Himalayan, dont le bâtiment a été construit dans le style des cottages anglais [...]. David Macdonald érigea le bâtiment principal en 1925. »
↑Himalayan Hotel Kalimpong, op. cit. : « After he retired, with his large family grown up, Macdonald turned the family home into a Hotel, and it has remained in the Macdonald family ever since. [...] The great names of the region have all been guests here. [...] it has also played host to Mme Alexandra David-Neel, Charles Bell, and many of the other British officials who travelled to Tibet in the first half of the twentieth century, as well to other Tibetologists such as Prince Peter of Greece, Rinchen Dolma Taring, authoress of “Daughter of Tibet”, Dr. Joseph Rock, Heinrich Harrer, author of “Seven Years in Tibet”, Sir Basil Gould, formerly Political Officer, Sikkim [...]. »
↑Alex McKay, Tibet and the British Raj..., op. cit., p. 134 : « Macdonald [...] made several attempts in the 1930's and '40's to return to Tibet in an official capacity. [...] Macdonald recalled that in 1931, when he asked for permission to visit Gyantse, Weir replied that [...] he could not see his way to giving me permission. »
↑(en) Toni Schmid, David Macdonald, in Ethnos, volumes 28 à 29, Routledge on behalf of the National Museum of Ethnography, 1963, p. 254 : « Friday July 6th 1962 David Macdonald died at Darjeeling. He was 89. His was a remarkable life. His ancestry was Scotch-Lepcha, and he married Alice Curtis, who was of English-Sherpa origin. »
↑(en) Alex McKay, Tibet and the British Raj: the frontier cadre, 1904-1947, Routledge, 1997, 293 p., p. 44 : « David (born Dorje) Macdonald became Christian under the influence of his wife, the Anglo-Nepalese Alice Curtis, and entered local government service. »
↑(en) Préface de Cultural heritage of Tibet, Light & Life Publishers, 1978, 267 pages, p. xv : « However his magnum opus was the 'Land of the Lama'. It deals with the country and its people in all its aspects physical, social, cultural, historical, administrative and economic. It is in fact an encyclopaedia on Tibet which has been freely utilized by the later writers. »
↑Michael Buckley, dans son guide touristique (en) Shangri-la : A Travel Guide to the Himalayan Dream (Bradt Travel Guides, 2008, 191 p., p. 127) émet l'hypothèse que Heinrich Harrer, qui séjourna chez Macdonald à Darjeeling, se soit inspiré du titre Twenty Years in Tibet pour son propre livre Seven Years in Tibet : « Heinrich Harrer started writing his text, Seven Years in Tibet, after he departed Tibet in 1950 (see pages 92-3). He might have got the idea for the title from a book on the shelves [at Himalaya Hotel] : Twenty Years in Tibet, by David Macdonald, who was the British Agent in Tibet in the early 20th century. ».
↑(en) English Tibetan Colloquial Dictionary, 1920, préface : « And most of all are my thanks due to Mr. David McDonald, who has revised this book throughout and to whose unrivalled knowledge of both colloquial and literary Tibetan are largely due. »
↑(en) Présentation d'une réimpression de Twenty Years in Tibet : « Having spent two decades in Tibet as British Trade Agent from 1905 to 1925, he gained the expertise of several languages., viz. Bhutanese, Sikkimese, Bengali, Lepcha, Nepali and Hindi. [...] Macdonald had academic links with Sikkim Gazetteer, the Linguistic Survey of India and Tibetan Translation of the New Testament. »