Après le succès international phénoménal de sa chanson d'amour L'Été indien de 1975[6], des paroliers Pierre Delanoë et Claude Lemesle, sur le thème de l'été indien en Amérique du Nord, d'où il est originaire, vendue à plus de 800 000 exemplaires en France et 2 millions dans le monde, Joe Dassin récidive entre autres avec le nouveau grand succès de cette chanson d'amour des mêmes paroliers[7], sur le thème des souvenirs à la fois nostalgiques et enflammés de son histoire d'amour avec Émilie, du Vieux-Québec, au bord du fleuve Saint-Laurent, au Québec[8] « Dans son quartier du vieux Québec, ... l'hiver vient d'éclater, le Saint-Laurent est prisonnier, d'un décembre qui va bien durer six mois, quand les jours ressemblent aux nuits, sans éclaircie à espérer, qui peut croire que l'été nous reviendra, moi, j'avais le soleil, jour et nuit dans les yeux d'Émilie, je réchauffais ma vie à son sourire, moi, j'avais le soleil, nuit et jour dans les yeux de l'amour, et la mélancolie au soleil d'Émilie, devenait joie de vivre... »[9].
Analyse
Pierre Delanoë et Claude Lemesle écrivent une chanson sur une histoire d’amour pour une jeune québécoise prénommée Émilie. Dans cette chanson tendre, Joe Dassin enchaîne les descriptions de la ville de Québec et les références à leur amour.
Or, l’idylle ne dure jamais longtemps. Dès le retour du Saint-Laurent (dégivre), le fleuve traversant le Québec, Émilie s’en va. Dans une saison où fleurissent normalement les amours, Joe Dassin perd celle qu’il aimait. La joie de vivre s’en va pour laisser la place aux souvenirs et à la mélancolie[10].
Dans les années 2010, la banda « l'Harmonie de Pomarez » fait une reprise de la chanson, reprenant principalement le refrain et y ajoutant des chants de type « oh, oh, ooooohh ». Elle sera notamment jouée lors d'une compétition départementale sportive, la Coupe des Landes de basket-ball, dont la finale est alors organisée dans la commune de Pomarez[17]. Patrick Beesley, directeur technique national de la Fédération française de basket-ball, est à l'initiative de sa popularisation, en tant qu'hymne officieux de l'équipe de France masculine de basket-ball lors du championnat d'Europe 2015[17],[18],[19],[20],[21].
Autres événements
Après cet événement en 2015, la « version banda » est fréquemment reprise sur le territoire français, que ce soit dans les événements sportifs ou culturels[17].
La chanson vient clôturer le carnaval de Dunkerque, juste après le rigodon final[22].
En 2023, elle connaît un engouement populaire très fort, d'abord rejouée fréquemment lors des ferias estivales, avant de devenir l'hymne officieux de la Coupe du monde de rugby à XV 2023 organisée en France en septembre et octobre[23].