Daniel Georges Ferdinand Riche, né le au Caire en Égypte et mort le à Paris[1],[2], est un romancier, auteur dramatique, scénariste et réalisateur de films muets français. Il a parfois utilisé le nom de plume D. Chéri (anagramme de son nom).
Biographie
Dès la fin de ses études au lycée Daniel Riche propose ses poèmes à Henri Escoffier, rédacteur en chef du Petit Journal. Ce dernier lui demande non des poèmes mais des contes. C'est ainsi que débute la carrière littéraire de Daniel Riche[3]. Il poursuivra son engagement dans la presse en étant rédacteur au journal hebdomadaire Le Petit Niçois, au Courrier du Soir, à L'Évenement[4], puis en qualité de rédacteur en chef du journal Fin de Siècle (en 1892-1893).
En 1905, Daniel Riche est élu membre du comité de la Société des Gens de Lettres[5], alors présidé par Émile Zola, en qualité de secrétaire. Il en sera ultérieurement (1906) vice-Président et président de sa Commission des comptes.
Daniel Riche, en sus des romans et pièces de théâtre, publie régulièrement des contes dans la presse[6]. Il tient également des rubriques de critique de théâtre[7].
Daniel Riche s'intéresse très tôt au cinéma, il est, écrit Paul Reboux dans Paris-Soir, "le premier écrivain qui se soit intéressé au cinématographe comme scénariste et metteur en scène. Son nom est le premier qui fut projeté sur l'écran au-dessous du titre du scénario"[8].
Daniel Riche s'engage au sein de la Société des Gens de Lettres pour faire avancer les interférences entre littérature et cinéma[9]. Ainsi en 1918 il est membre d''une Commission inter-sociale composée de représentants de la Société des Gens de Lettres, de la Société des Auteurs er Compositeurs dramatiques de la Société des Auteurs et Compositeurs et Editeurs de musique ayant pour objet l'étude des questions nouvelles de Propriété littéraire.
Julien Duvivier raconte qu'il doit à Daniel Riche son engagement dans le cinéma[10] "J'avais connu Daniel Riche qui faisait répéter une de ses pièces à l'Odéon : il s'était pris de sympathie pour moi et c'est lui qui me conseilla de faire du cinéma... c'est en qualité de régisseur et sous les auspices de la Société de Gens de Lettres, plus exactement de Pierre Decourcelle et de Daniel Riche que j'ai commencé mon apprentissage.."
Prix Lambert 1923 décerné par l'Académie Française au roman La Forêt frémissante.
Œuvres
Accueil de l'œuvre littéraire de Daniel Riche
Les publications ou représentations théâtrales bénéficient d'une bonne couverture médiatique et de critiques dans l'ensemble favorables :!
Sur La Prisonnière (1821) donnée à l'Odéon Léo Claretie écrit en conclusion d'un long article[12] "Le drame de Daniel Riche, bien charpenté et bien écrit a été joué avec talent par la pathétique René Pierny (Desolina), Montis (Savigny), Darras, toujours pittoresque..."
Sur le roman Marchepied " (1906) le journal Le Réveil on peut lire[13] "notre collègue bien connu publie chez Flammarion son beau roman qui, donné par La Liberté en feuilleton a obtenu un si grand succès.;; dû à une œuvre très vivante, très littéraire aussi et où se trouve étudiée la douloureuse question des mariages d'argent... C'est le livre du jour, mais non d'un jour car il restera."
Dans Le Monde artiste, en 1901[14], "Un des livres les plus franchement gais de cette saison est celui où Daniel Riche vient de réunir ses meilleures comédies. Toutes sont animées d’une verve soutenue, d’une très aimable humeur satirique. En Marge de la censure (car les passages supprimés par la censure ont été soigneusement rétablis par l’auteur) est édité par Ernest Flammarion."
Dans le journal L'Éclair, Sur Trouble d'âme (1896)[15] "romancier d'idées, il est surtout connu pour ses études sociales, études de petits bourgeois, ces pauvres déguisés, qu'étreint toujours l'hypocrisie conventionnelle. Aujourd'hui il fait paraître Trouble d'âme, un roman fin et charmant qui s'annonce comme un des succès littéraires de cette saison."
Le Figaro publie en 1921 une critique du roman L'appel ardent[16] "M. Daniel Riche est passé maître dans l'art d'exciter notre curiosité en enchevêtrant à plaisir les fils d'une intrigue qu'il dénue ensuite comme en se jouant. Il sait, dès la première ligne captiver le lecteur, il l'émeut, l'entraîne, le passionne et le tient haletant jusqu'à la fin du récit...".
Romans
Grande sœur Odette, Paris, 1893, E. Guérin, 201 p.
Les bêtises gaies. , La vertu de madame, (sous le pseudonyme D. Chéri), 1897, A.L.Guyot, 189 p. lire en ligne sur Gallica
Le Charme d'amour, ouvrage couronné par l'Académie française (1898), : Paris, 1898, E. Flammarion, 313 p.
Marchepied, Paris, 1906, Ernest Flammarion, 283 p.
↑Saimpré, « Deuil. Daniel Riche », Journal des débats politiques et littéraires, , p. 2
↑« M. Emile Zola, président de la Société des gens de lettres », Le Petit Temps, , p. 1
↑Exemples : Les contes de la Gazette. Les chaise déplacées. dans La Gazette de Biarritz-Bayonne et Saint-Jean-de-Luz le 23 octobre 1928, p.4 ;
Contes de l'Avenir. un monstre dans L’Avenir, 9 septembre 1924 p.3 ; Contes du Petit Parisien L'ami de jeunesse dans Le Petit Parisien, 10 septembre 1921 p.4
↑Exemple Théâtre de l'Odéon L'envers d'une sainte pièce de François de Curel in La République française, 23 octobre 1921 p.2
↑Paul Reboux, « Daniel Riche », Paris-Soir, , p. 1
↑« Bulletin bibliographique », Le Monde artistique, , p. 13
↑« Les hommes du jour. M. Daniel Riche, homme de lettres », L'éclair, , p. 214
↑Jacques Patin, « L'appel ardent par Daniel Riche », Le Figaro, , p. 2
↑Sous la signature de Crispin le Journal écrit " La Visite, la très charmante comédie de Daniel Riche, qui, à l'Odéon, obtient chaque soir un si vif succès et qui, sûrement, cet hiver figurera sur tous les programmes des cercles et des salons, vient de paraître, illustrée de nombreuses simili-gravures, chez l'éditeur Flammarion, dans sa collection des Pièces à Succès." in Le journal du 21 octobre 1899.
↑Léon Moussinac, « A l'Odéon "La Prisonnière" », Comédia, , p. 548
↑F. Pénaud, « Chronique Théâtrale - Comédie Française - Le Prétexte », Le Triboulet,
↑Emery, « Lucette à la caserne », Comœdia, , p. 3