Danièle Séraphin, née à Dreux le [1], est la fille d'un couple d'instituteurs. Elle passe toute son enfance dans une école au milieu des champs, à l'orée de la Normandie. Le père, instituteur-philosophe, et la mère, directrice d'une école maternelle, et grande lectrice de l'écrivain Colette [2], l'initient très tôt à la littérature. Petite déjà, elle rêve de jouer avec les mots, de les faire "danser". Cependant ses parents ne lui permettant pas de prendre des leçons, elle danse toute seule, dans le préau après l'école [2].
À l'âge de seize ans, elle prend sa première leçon de danse : c'est une révélation. La danse sera sa vie et son métier [2]. Après un Baccalauréat littéraire, elle part donc à Paris étudier à l’École Irène Popard.
Elle s'inscrit alors à la Sorbonne où elle étudie la scénographie et l'histoire de l'art, tout en étant professeur de danse et chorégraphe. Elle travaille un moment au Casino de Paris, puis elle rencontre celui qui deviendra son mari. Elle le suit en province, où ils ont un premier fils, puis un second[4].
Professeur-chorégraphe en Haute-Savoie, Danièle Séraphin fonde sa propre compagnie Temps-Dance, sans cesser d'assouvir sa passion pour la littérature : une maîtrise puis un DEA en linguistique-philologie à l'Université Lumière-Lyon-II l'amène jusqu'au doctorat de littérature[5].
Sa thèse[5] porte sur l'écrivaine Colette. Presque achevée, elle décide cependant de ne pas la soutenir pour se consacrer à l'écriture de son premier roman[6]. La Murmurée, écrit à l'âge de vingt-trois ans, est remarqué par le prix Femina du premier roman, qui le nomme parmi les cinq finalistes de sa sélection[7].
Contrainte d'abandonner la danse pour des raisons de santé, Danièle Séraphin est professeur de français. Elle vit en Haute-Savoie[8]. Ses romans sont publiés depuis 1999 aux éditions Complicités.
La représentation du féminin, l'art, la folie, l'autopsie du lien familial, et l'accomplissement amoureux, sont les principaux thèmes de ses livres[9],[10].
Œuvres
Romans
La Murmurée, éditions Complicités, 1997 & 2003. Finaliste du prix Femina[11] de l'essai et du premier roman[12]
L'Herbier des silences, La Main Multiple, 1999 & 2002
Bleu d'âme, éditions Complicités, 2000
Un si vieil amour, éditions Complicités, 2005
La Confession des songes, éditions Complicités, 2009
Constance, éditions Complicités, 2012
Le Bal des canotiers, éditions Complicités, 2017
Essai
Danièle Séraphin et Jacques Lauprêtre, Le Testament des ombres, mise en Cène de Martin Luther par Pieter Coeck d'Alost, Hermann, Paris, 2013 ; parution en anglais sous le titre The Testament of the Shadows, Hermann, 2013 ; l'ouvrage est une enquête autour d'un tableau à codes peint en 1528 par le peintre anversois Pieter Coeck d'Alost, dévoilant le pourquoi de la présence anachronique, en apôtre à la table du Christ, de Martin Luther.
↑Le Monde du mercredi 3 avril 1998 : L'édition française - Le jury Femina a établi sa dernière sélection (...) Pour le Femina du premier roman : La Scie patriotique de Nicole Caligaris (Mercure de France), Chronique alicienne de Ilan Duran Cohen (Actes Sud), La Chambre des parents de Brigitte Giraud (Fayard), Cent vues de Shanghai de Nadine Laporte (Gallimard), La Murmurée de Danièle Séraphin (Lithurge éditions).