Désirée ArtôtDésirée Artôt
Marguerite, Joséphine, Désirée Montagney, dite Désirée Artôt (Paris, - Berlin, ) est une mezzo-soprano belge, fille du compositeur Jean-Désiré Montagney (de), dit Artôt. BiographieD'une famille de musiciens belges (dont le vrai nom est Montagney), nièce du violoniste Joseph Artot, le hasard l'avait fait naître à Paris, le . Elle reçut sa première éducation musicale, dans sa famille, puis, pendant deux ans fut élève de Mme Pauline Viardot. Après s'être fait entendre dans divers concerts à Bruxelles, elle fut engagée à l'Opéra de Paris sur la recommandation de Meyerbeer, début 1858, dans le rôle de Fidès dans Le Prophète[1]. Sa belle voix de mezzo-soprano, puissante et corsée, ses accents passionnés, son talent déjà réel de cantatrice, la firent accueillir du public avec une incontestable faveur[2]. Après avoir abordé plusieurs rôles, elle quitta l'Opéra pour se consacrer à la carrière italienne, non sans avoir donné à Bordeaux, Lyon, Montpellier, Bruxelles, Anvers, Liège, Gand, des représentations qui excitèrent l'enthousiasme. Engagée à Berlin, où elle chanta tour à tour en italien et en allemand, elle y commença une série de véritables triomphes, qui se continuèrent ensuite dans ses grands voyages, d'abord dans toutes les grandes villes allemandes[3], puis à Pesth[4], Copenhague, Londres[5],[6], Varsovie, Saint-Pétersbourg, Moscou, etc. Selon Le Ménestrel, Artôt ne pouvait être engagée à moins de 100,000 francs[7]. Désirée Artôt s'est produite en Russie, en 1868. Elle a rencontré et est tombé amoureuse de Tchaïkovski. Elle eut une relation amoureuse vraisemblablement platonique avec lui[8],[note 1], projetant un mariage qui ne se réalisa jamais. Leurs sentiments semblent avoir été réciproques, et ils ont discuté de mariage, bien qu'ils n'aient jamais été officiellement fiancés. Néanmoins, il y aurait eu une sorte d'accord entre eux. Elle a dû continuer la tournée programmée et le quitter pour aller à Varsovie, mais ils avaient prévu de se réunir à nouveau dans sa propriété, près de Paris pendant l'été 1869. Elle rencontra le chanteur espagnol, Mariano Padilla, voué comme elle au chant italien[2]. Toutefois, sans aucun avertissement ni communication avec Tchaïkovski, comme les conventions sociales de l'époque l'auraient exigé, même si, auparavant elle avait déjà ridiculisé Tchaïkovski, Désirée Artôt s'est mariée avec Padilla y Ramos qui était de sept ans son cadet. Ils étaient membres de la même troupe d'opéra. Tchaïkovski lui-même était son cadet de cinq ans. Le mariage a eu lieu le 15 septembre 1869, selon les sources, à Sèvres[9],[10] ou Varsovie[11],[12],[13],[14]. Selon Le Ménestrel, elle l'épousa [note 2] en septembre 1869 à Ville-d'Avray, où ils avaient une maison sur le plateau des Closeaux. Ils eurent une fille, Lola Artôt de Padilla. Après s'être retirée du théâtre, elle se livra à l'enseignement, et forma d'excellentes élèves[2], comme Sigrid Arnoldson ou Matilda Jungstedt. Désirée Artôt de Padilla a succombé à une attaque d'appendicite, selon les uns, selon d'autres à une inflammation d'intestins à Berlin, survivant seulement de quelques mois à son mari, mort lui-même le 18 novembre 1906[2]. Notes
Références
Voir aussiArticles connexesLiens externes
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