Criton était originaire du dème d’Alopèce, le même que son ami et maître Socrate. Socrate et Criton ont le même âge. Riche et influent dans Athènes, il fut de ceux qui tentèrent de sauver Socrate de la mort, notamment en proposant de payer les trente mines auxquelles Socrate était taxé. Il a été immortalisé par Platon dans le dialogue socratique Criton, où Criton tente de comprendre pourquoi Socrate ne fuit pas la mort. D’après Idoménée de Lampsaque dans son ouvrage Des Socratiques, le conseil d’évasion proposé à Socrate dans le Phédon est de son disciple Eschine de Sphettos, et non de Criton.
Il eut quatre fils : Critobule[1],[2], Hermogène[3], Epigène et Ctèsippe[Information douteuse], qui furent tous également auditeurs de Socrate, à qui il confia leur éducation. Il était si attentif à servir Socrate qu’il ne le laissa jamais manquer de rien[4]. Criton fut de tous les disciples de Socrate celui qui eut le plus d’amitié pour son maître ; il avait tant de soin de lui, qu'il prévenait ses besoins, et que jamais il ne permit qu'il manquât du nécessaire. Il aurait rassemblé en un livre dix-sept dialogues à ce jour perdus[4].
Ouvrages
Diogène Laërce déclare que Criton composa 17 dialogues rassemblées en un seul volume. La Souda indique qu'il écrivit une Apologie de Socrate, pas présente dans la liste de Diogène. On considère tous ces écrits comme apocryphes[5].
Que ce n'est pas l'instruction qui rend les hommes bons
Sur le fait d'en avoir plus ou Sur le fait d'être cupide
Qu'est ce qui est approprié ou Le Politique, le sous-titre correspond également au Protagoras plus bas, une correction proposée serait Celui qui peut conseiller.
Sur le beau
Sur le fait de mal agir
Sur l'amour de l'ordre
Sur la loi
Sur le divin
Sur les arts
Sur la fréquentation, sous-entendu sur celle d'un philosophe