2 SULFIDES and SULFOSALTS (sulfides, selenides, tellurides; arsenides, antimonides, bismuthides; sulfarsenites, sulfantimonites, sulfbismuthites, etc.) 2.C Metal Sulfides, M:S = 1:1 (and similar) 2.CA With Cu 2.CA.05a Covellite CuS Space Group P 63/mmc Point Group 6/m 2/m 2/m
La covellite est dédiée à Niccola Covelli, minéralogiste italien (1790-1832) qui découvrit l'espèce. Sa description a été faite par François Sulpice Beudant en 1832[4].
Topotype
Le topotype se trouve au Mont Somma (Vésuve), Naples, Campanie, Italie.
breithauptite (Chapman) ; il existe bien une espèce minérale de ce nom : la breithauptite ;
cantonite (Pratts). Le nom évoque le topotype : la mine de Canton, comté de Cherokee, Géorgie, États-Unis. Il s'agit d'une espèce déclassée qui est en fait une pseudomorphose de galène par la covellite[6] ;
coveline ;
covellinite ;
covellonite.
Caractéristiques physico-chimiques
Critères de détermination
La covellite se présente sous forme de cristaux hexagonaux tabulaires à aplatis.
Elle est opaque et d'éclat métallique, sa couleur est un mélange de bleu indigo, violet, irisé, pourpré, noir et grisâtre. Son trait est gris, noir, bleu foncé ou gris de plomb.
C'est un minéral très tendre, de dureté entre 1,50 et 2,00 sur l'échelle de Mohs. Sa cassure est irrégulière.
Les atomes de cuivre sont distribués sur deux sites non-équivalents, ainsi que ceux de soufre. Cu1 possède une coordination triangulaire plane avec les atomes de soufre, inhabituelle pour les composés de cuivre. Cu2 est en coordination tétraédrique. Les groupes Cu1S3 et Cu2S4 sont reliés par leurs sommets. S1 est en coordination trigonale bipyramidale au cuivre. S2 est en coordination tétragonale (3+1) au cuivre et au soufre et forme des liaisons S2 similaires à celles trouvées dans la pyrite FeS2. Les longueurs de liaison moyennes sont Cu1-S = 2,190 Å, Cu2-S = 2,312 Å, S1-Cu = 2,247 Å, S2-Cu = 2,305 Å et S2-S2 = 2,071 Å. La structure de la covellite peut être décrite comme un empilement de couches le long de la direction c, contenant alternativement les groupes plans Cu1S3 et des doubles couches formées par les tétraèdres Cu2S4.
Groupe Cu1S3
Groupe Cu2S4
Groupe S1Cu5
Groupe S2Cu3S
En dessous de 55K, la covellite subit une transition de phase structurelle du second degré et devient orthorhombique, de groupe d'espace Cmcm (Z = 12)[8], avec les paramètres de maille = 3,760 Å, = 6,564 Å et = 16,235 Å (V = 400,69 Å3, masse volumique calculée = 4,75 g/cm3).
Structure de la covellite à température ambiante. Jaune : S, gris : Cu.
Structure de la covellite en dessous de 55K. Jaune : S, gris : Cu.
Propriétés physiques
À partir de la température critique 1,63K et en dessous, la covellite devient supraconductrice[3].
Gîtes et gisements
Gîtologie et minéraux associés
La covellite est un minéral de formation secondaire des gisements de cuivre associé à l’énargite, à la chalcocite, aux cuivres gris… La formation volcanique du topotype est exceptionnelle.
↑N. Covelli, « Sur le Bisulfure de Cuivre qui se forme actuellement dans le Vésuve », Annales de chimie et de physique, vol. XXXV, , p. 105-111
↑« Index alphabétique de nomenclature minéralogique » BRGM
↑(en) F. A. Genth, « Cantonite (Pratt), a pseudomorph of Covelline after Galena », AJS, 2e série, vol. XXIII, no 69, , p. 417-418 (ISSN0002-9599, lire en ligne)
↑J. Dehove, « Les minéraux de la Carrière de la Flèche, Bertrix, province du Luxembourg, Belgique », Magazine du 4M, vol. 27, no 261, , p. 7-11 (ISSN0778-8185)
↑(en) A. M. Afifi, W. C. Kellyet al., « Phase relations among tellurides, sulfides, and oxides; Pt. II, Applications to telluride-bearing ore deposits », Econ. Geol., vol. 83, no 2, , p. 395-404 (ISSN0361-0128, DOI10.2113/gsecongeo.83.2.395)
↑G. Favreau et J.-R. Legris, « La Verrière (Rhône): Histoire et Minéralogie », Le Cahier des Micromonteurs, vol. 53, no 3, , p. 3-28 (ISSN1277-0353)
↑Roland Pierrot, Paul Picot, Jean-Pol Fortuné et Francis Tollon, Inventaire minéralogique de la France, vol. 6 : Tarn, Éditions du BRGM, , 147 p. (présentation en ligne)