Coupe du monde féminine de football 2011Coupe du monde féminine de football 2011
La Coupe du monde féminine de football 2011 est la sixième édition de la Coupe du monde féminine de football dont la phase finale se déroule du 26 juin au en Allemagne. Le continent européen accueille le tournoi pour le deuxième fois. Le pays organisateur a été choisi en octobre 2007 par la Fédération internationale de football association (FIFA). Les sélections nationales de 126 pays participent à une phase de qualification en 2010 pour se disputer 15 des 16 places en phase finale et rejoindre l’équipe d'Allemagne, qualifiée d’office en tant que pays organisateur. Le Japon remporte le titre mondial contre les États-Unis en finale et devient la première équipe asiatique à s'imposer dans la compétition. Préparation de l'événementDésignation du pays hôteSix pays déclarent être intéressés pour l'organisation de la Coupe du monde féminine de football 2011 : l'Allemagne, l'Australie, le Canada, la France, le Pérou et la Suisse. La Fédération allemande de football fait part de ses intentions dès janvier 2006, avec le soutien de la chancelière allemande Angela Merkel[1]. Les six nations annoncent officiellement leur candidature le 3 mai 2007 auprès de la FIFA. Les dossiers de candidature doivent être remis le 1er août 2007. La Suisse abandonne le 29 mai 2007 à cause de la présence de deux candidats européens que sont la France et l'Allemagne. Le 27 août 2007, la France se désiste à son tour au profit de l'Allemagne, avec en échange un soutien allemand pour la candidature française à l'organisation du Championnat d'Europe de football 2016[2]. Plus tard, l'Australie (le 12 octobre 2007) et le Pérou (le 17 octobre 2007) se désistent également, laissant seulement comme candidats le Canada et l'Allemagne. Le 30 octobre 2007, le comité exécutif de la FIFA à Zurich attribue l'organisation du tournoi à l'Allemagne[3]. Comité d'organisationL'organisation du tournoi 2011 est confiée par la FIFA à la Fédération allemande de football (DFB). La présidente du comité d'organisation allemand est l'ancienne footballeuse internationale allemande Steffi Jones[4],[5]. Le 25 janvier 2009, Steffi Jones annonce la composition du comité d'organisation. Celui-ci comporte un coordinateur général, Uli Wolter, qui s'était occupé de l'organisation de la Coupe du monde de football 2006 dans la ville de Leipzig. Quatre départements sont créés : Heike Ulrich s'occupe de l'organisation, l'ancienne internationale allemande Doris Fitschen prend en charge le marketing, Winfried Naß est à la tête du département « Villes et stades » tandis que Jens Grittner s'occupe de la communication[5]. L'Américaine Mia Hamm exerce la fonction d'ambassadrice internationale de la coupe du monde. Sandra Minnert, Renate Lingor, Britta Carlson et Silke Rottenberg, anciennes internationales allemandes, ainsi que la championne paralympique de tir Manuela Schmermund sont les ambassadrices nationales de la compétition[6]. Villes et stades retenusAprès l'annonce de la candidature allemande, 23 villes du pays manifestent leur souhait d'accueillir des matchs de la compétition. Parmi une première sélection de 12 sites, ce sont finalement neuf stades qui sont retenus :
Le Stade olympique de Berlin, où s'est disputée la finale de la Coupe du monde masculine 2006, accueille le match d'ouverture. La Commerzbank-Arena à Francfort accueille la finale. Acteurs de la Coupe du mondeÉquipes qualifiéesSepp Blatter, président de la FIFA, songe à une augmentation du nombre de nations participantes en phase finale pour répondre à la popularité croissante du football féminin et de la Coupe du monde féminine. Mais la victoire écrasante de l'Allemagne 11-0 contre l'Argentine lors du match d'ouverture de l'édition 2007[7] met en évidence le manque de densité au niveau du football féminin international. Le 14 mars 2008, le comité exécutif de la FIFA décide donc de conserver le tournoi final à 16 participants, pour ne pas niveler par le bas la compétition[8]. Les épreuves qualificatives pour la Coupe du monde féminine de football 2011 se déroulent d'avril 2009 à novembre 2010. En tant que pays hôte, l'Allemagne est qualifiée d'office, tandis que les autres équipes passent par les qualifications continentales. La plupart des confédérations utilisent leur propre championnat continental - la Coupe d'Asie de football féminin 2010, le Championnat d'Afrique de football féminin 2010, le Championnat d'Océanie de football féminin 2010, le Sudamericano Femenino 2010 et le Championnat féminin de la CONCACAF 2010 - pour déterminer les équipes qualifiées. L'exception vient de l'UEFA, qui organise une véritable phase éliminatoire. La dernière place qualificative est attribuée à l'issue d'un barrage intercontinental entre une nation de l'UEFA et de la CONCACAF.
ArbitresCi-dessous, la liste des 16 arbitres retenues pour le Mondial, répartie sur les six principales confédérations de football[9].
JoueusesLa sélection définitive de chaque équipe (21 joueuses) disputant le Mondial en Allemagne est présentée à la FIFA au plus tard le 16 juin 2011. Le remplacement de joueuses sérieusement blessées est autorisé jusqu'à la veille du premier match de la sélection. Phase finaleTirage au sort La veille du tirage, la FIFA publie la liste des chapeaux définis pour le tirage au sort, ainsi que les règles de désignation[10]. Un groupe est formé d'une équipe de chaque chapeau. Les têtes de séries sont dans le premier chapeau. Les autres chapeaux sont composés selon des critères géographiques pour répartir au mieux les nations des différents continents, seul le groupe A comprenant deux équipes européennes. L'Allemagne, pays organisateur, et les équipes les mieux classées du dernier classement FIFA (novembre 2010) des confédérations de l'AFC, de la CONCACAF et de la CONMEBOL.
Le tirage au sort a lieu le lundi 29 novembre 2010 à 19h30 (CET) au Centre des congrès de Francfort.
Premier tourLes seize équipes sont réparties en quatre groupes de quatre. Chacune affronte les trois autres de son groupe. À l'issue des trois journées, les deux premières de chaque groupe sont qualifiées pour les quarts de finale. Groupe A
Détail des matchs du groupe A
1re journée
2e journée
3e journée
Groupe B
Détail des matchs du groupe B
1re journée
2e journée
3e journée
Groupe C
Détail des matchs du groupe C
1re journée
2e journée
3e journée
Groupe D
Détail des matchs du groupe D
1re journée
2e journée
3e journée
Tableau final
Quarts de finale
Demi-finales
Match pour la troisième place
Finale
Statistiques, classements et buteursStatistiquesLes 16 équipes présentes disputent un total de 32 rencontres : 24 au premier tour et 8 dans la phase à élimination directe. Un total de 84 buts sont marqués, soit 2,63 par match. Les arbitres distribuent 63 cartons jaunes et 4 cartons rouges. L'affluence totale est de 847 501 spectateurs. Nombre d'équipes par confédération et par tour
Ballon d'or de la meilleure joueuseLe Ballon d'or est la récompense attribuée à la meilleure joueuse de la coupe du monde 2011.
Soulier d'or de la meilleure buteuseLe Soulier d'or est attribué à la meilleure buteuse de la compétition. Le classement du Soulier d'or est établi selon le nombre de buts marqués puis, en cas d'égalité entre plusieurs joueuses, selon le nombre de passes décisives délivrées. En cas de nouvelle égalité, la buteuse la mieux classée est celle ayant eu le plus faible temps de jeu pendant la coupe du monde.
Liste des buteuses
Autres récompensesLe Gant d'or est attribué à la meilleure gardienne de but de la compétition. Le Prix du fair-play de la FIFA est attribué à l'équipe ayant fait preuve du plus bel esprit sportif et du meilleur comportement.
Équipe-type de la compétitionLes meilleures joueuses de la Coupe du monde font partie d'une équipe-type sélectionnée par la FIFA. Voici l'équipe idéale de la Coupe du monde 2011[13] :
Classement de la compétitionLe classement complet des 16 équipes ayant participé au tournoi prend en compte, en plus du stade de la compétition atteint, le nombre total de points obtenus, puis la différence de buts et enfin le nombre de buts inscrits. Le nombre de points est calculé de la même manière que pour le premier tour, à savoir en attribuant 3 points pour un match gagné, 1 point pour un match nul et 0 point pour une défaite.
Aspects socio-économiques de la coupe du mondeCouverture médiatiqueLa couverture télévisée de l'événement est sans précédent pour le football féminin. Pour la première fois, toutes les rencontres sont retransmises en haute définition, avec deux caméras dans les buts et deux steadicams utilisés dans tous les matchs. Certains de ces matchs comprennent 18 caméras, dont une spidercam et une caméra embarquée dans un hélicoptère[14]. En Allemagne, les chaînes publiques ARD et ZDF diffusent les 32 matchs en direct. En Europe, tous les matchs sont disponibles sur Eurosport dans 34 pays et territoires tandis que l'Union européenne de radio-télévision prend en charge la couverture radiophonique. En France, certains matchs de l'équipe de France sont diffusés par Direct 8. Au Royaume-Uni, les matchs de l'équipe nationale sont retransmis sur BBC Red Button ainsi que sur le site web des sports de la BBC[15], la finale étant diffusée sur BBC Three. ESPN et ESPN2 assurent la diffusion aux États-Unis tandis qu'ESPN3 et Xbox Live offrent des multiplex en ligne[16]. CBC/Radio-Canada retransmettent la compétition en français et en anglais au Canada. Univision le fait en espagnol pour l'Amérique du Nord. La SBS possède les droits de retransmission en Australie et Al Jazeera retransmet le Mondial au Moyen-Orient et en Afrique du Nord[14]. Ce tournoi est le premier du football féminin ayant fait l'objet d'un album d'autocollants Panini, disponible seulement en Allemagne[17]. SponsorsLe Mondial est grandement financé par des sponsors liés à la FIFA et au comité d'organisation. On distingue des sponsors internationaux et des sponsors nationaux, qui ne peuvent faire de la publicité pour leur engagement qu'en Allemagne, alors que les sponsors internationaux ont le droit de le faire dans le monde entier. Les sponsors internationaux sont au nombre de 6 : Adidas, Coca-Cola, Emirates, Hyundai, Sony et Visa. Les six sponsors nationaux du comité d'organisation allemand sont Deutsche Bahn (les chemins de fer allemands), Deutsche Post (poste allemande), Allianz (assurance), Commerzbank (banque), Deutsche Telekom (société de télécommunications) et Rewe (coopérative de commerçants allemands). BilletterieEnviron un million de billets sont disponibles, dont 900 000 au grand public[18]. 350 000 billets sont à prix réduit, à destination des familles, des clubs et des écoles, qui font partie des cibles principales du comité d'organisation. Au 22 juin 2011, 700 000 billets ont été vendus[19]. Ballon, logo, mascotte, et slogan officielsFabriqué par Adidas, le Speedcell est le ballon officiel de la coupe du monde de football de 2011[20]. Il est présenté le à Francfort. Le logo officiel de la compétition, nommé Arena Deutschland, est présenté par Steffi Jones et Franz Beckenbauer lors des finales de la Coupe d'Allemagne de football et de la Coupe d'Allemagne féminine de football le 19 avril 2008. Il présente un stade avec des bandes aux couleurs de l'Allemagne, noir, rouge et or, et un pictogramme du trophée de la coupe du monde féminine dans le coin supérieur droit. Il est l'œuvre de l'agence de publicité de Stuttgart WVP[21]. La mascotte du tournoi, la chatte Karla Kick, est présentée lors du match d'ouverture de la Coupe du monde féminine de football des moins de 20 ans 2010 le 13 juillet 2010. La mascotte est créée par l'agence de Francfort GMR Marketing. Selon Jones, la mascotte « représente la gaieté, la grâce et l'athlétisme qui caractérisent le football féminin »[22]. Le 22 avril 2009, le slogan de la compétition est présenté en allemand : « 20Elf von seiner schönsten Seite ! », et en anglais : « The beautiful side of 20Eleven! ». Primes
Le montant total des primes offertes pour le tournoi est de 7,6 millions de dollars américains, soit 1,2 million de dollars de plus par rapport à l'édition précédente[20]. Avant le tournoi, chaque équipe participante reçoit 75 000 dollars pour les coûts de préparation. La distribution des 6,2 millions de dollars restants se déroule selon le tableau ci-contre[20]. ControversesDroits de l'hommeDeux journalistes iraniennes, militantes des droits des femmes, sont arrêtées alors qu'elles allaient couvrir le Mondial féminin, l'une d'entre elles pour la chaîne de télévision allemande Deutsche Welle[23],[24]. Avant le début du tournoi, la sélectionneuse nigériane Eucharia Uche aurait déclaré au New York Times : « Les lesbiennes dans notre équipe étaient vraiment un gros problème, mais depuis que je suis sélectionneuse, le problème est réglé. Il n'y a plus de joueuses lesbiennes dans mon équipe »[25], propos homophobes dénoncés par la FIFA[26]. Eucharia Uche dément avoir tenu ces propos[27]. Guinée équatorialeLa Guinée équatoriale est accusée par des équipes africaines d'avoir aligné des hommes lors de matchs de qualification : les sœurs Bilinguisa et Salimata Simpore ont ainsi été écartées pour la Coupe du monde[28]. Par ailleurs, l'attaquante Jade Boho est suspendue pour des problèmes de nationalité, ayant joué pour la sélection espagnole au cours des cinq années précédentes[29]. DopageLa gardienne remplaçante colombienne Yineth Varón est suspendue pour le premier match du Groupe C Suède-Colombie, à la suite d'irrégularités décelées dans l'échantillon A du contrôle antidopage effectué le 25 juin à Leverkusen[30]. L'échantillon B confirme les résultats du premier échantillon[31]. La joueuse renvoyée en Colombie aurait d'après la fédération de son pays caché au médecin de la sélection qu'elle suivait un traitement hormonal[32]. Le 25 août 2011, la Commission de Discipline de la FIFA suspend la joueuse pour toute compétition ou activité liée au football pendant deux ans[33]. Les Nord-Coréennes Song Jong-sun et Jon Pok-sim sont testées positif à un stéroïde anabolisant après des tests effectués après les deux premiers matchs de la Corée du Nord, et n'ont donc pas été alignées pour le dernier match contre la Colombie, où toute la sélection est contrôlée[32]. Le 16 juillet, la FIFA annonce que trois autres joueuses nord-coréennes sont contrôlées positives ; leurs identités ne sont pas révélées[34]. Le 25 août 2011, la Commission de Discipline de la FIFA suspend Pok Sim-jong, Myong Hui Hong, Un Byol Ho et Un Hyang Ri pour 18 mois, Jong Sun Song pour 14 mois et le médecin nord-coréen, le Dr Jong Ae Nam est suspendu pour toute compétition ou activité liée au football pendant six ans. De plus, la Fédération nord-coréenne doit s'acquitter d'une amende de 400 000 dollars, correspondant à la prime gagnée lors du Mondial. Enfin, la sélection nord-coréenne est exclue du prochain Mondial au Canada en 2015[33]. Notes et références
Voir aussiArticles connexes
Liens externes
Bibliographie
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