La Coupe de Belgique 1968-1969 est la quinzième édition de l'épreuve.Le FC Brugeois remporte son deuxième trophée en l'espace de trois ans, au terme d'une compétition qui voit, fait unique dans son Histoire, trois formations de Division 2 atteindre les demi-finales.
Formule
Cette édition respecte la même formule que celle adaptée pour la réapparition de l'épreuve en 1963. Elle se déroule selon le principe de « rencontres à élimination directe en une seule manche sur le terrain de la première équipe tirée au sort ».
La phase finale réunit 64 clubs à partir des 1/32e de finale où les équipes de Division 1 (16) et Division 2 (16) (de la saison précédente) attendent les 32 rescapés de 4 tours préliminaires. Ceux-ci se déroulement en préambule de la saison durant le mois d'août. Le premier tour concerne 128 clubs qui sont rejoints au 2e tour par les cercles de Promotion. Les formations de Division 3 entrent en lice lors du 4e tour.
Un élément important à noter est que la division de référence d'un club pour désigner le moment où il commence la compétition est celle de la saison précédente.Dans cet article les divisions indiquées en regard des clubs est bien celle où ils évoluent pendant cette saison 1968-1969.
TOUR 2: 64 rencontres, 64 qualifiés du Tour 1 + les 64 clubs de Promotion de la saison précédente (qui sont têtes de série et ne se rencontrent pas entre eux)
TOUR 3: 32 rencontres, 64 qualifiés du Tour 2 (pré-tirage intégral, plus de tête de série)
TOUR 4: 32 rencontres, 32 qualifiés du Tour 3 + les 32 clubs de Division 3 de la saison précédente (qui sont têtes de série et ne se rencontrent pas entre eux)
Phase finale
1/32e de finale : 32 qualifiés du Tour 4, 16 clubs de Division 2 de la saison précédente et 16 clubs de Division 1 de la saison précédente (D1 et D2 sont têtes de série et ne se rencontrent pas entre elles)
1/16e de finale (à partir de ce tour, tirage intégral, plus de têtes de série)
Ce tour marque l'entrée en lice des 16 clubs de Division 1, de 16 clubs de Division 2, de deux clubs relégués de D2 à la fin de la saison précédente. Ces 32 formations rejoignent les 32 rescapés des tours préliminaires. Le tirage au sport de ce tour est effectué en même temps que celui des quatre tours préliminaires, dont les 32 qualifiés connaissent leur adversaires.
64 clubs, 32 rencontres jouées le (sauf 1 avancée au 30)
Les équipes de Division 2 se montrent sous leur meilleur jour, avec un seul éliminé. Et encore, le RC Malines ne tombe qu'après prolongation contre le Standard.
Toutes les formations provinciales et de Promotion sont sorties alors que seuls, 4 des 9 résidents de « D3 » franchissent ce tour.
32 équipes, 16 rencontres programmées initialement programmées entre le et le .
Le tirage au sort ne programme que deux affrontements entre clubs de l'élite pour huit matches opposant « D1 » et « D2 ». Le verdict de ces parties est de 6 qualifiés pour la « Division 1 », contre 2 à l'antichambre de l'élite.
Trois duels exclusivement de « Division 2 » laisse le passage à autant de clubs de cette série.
Un match ne concerne que des cercles de « Division 3 ».
16 équipes, 8 rencontres programmées, entre le et le .
Une seule rencontre entre formations de l'élite.
À sept reprises, c'est l'équipe évoluant à domicile qui se qualifie. Seul le Standard se place « away », mais de toute justesse au terme d'une prolongation dans un derby wallon très équilibré. C'est la troisième qualification de suite avec un seul but d'écart pour les « Rouches ».
8 équipes, 4 rencontres programmées entre le et le .
Malgré la présence de 4 formations de « D1 » et autant de « D2 », on a droit qu'à une seule rencontre en clubs de l'élite.
Par logique mathématique, on a donc un duel exclusivement de Division 2 et deux matches « D1-D2 ». Lors de ceux-ci, les cercles de l'antichambre de l'élite créent la surprise, d'autant plus que c'est le Sporting Club Anderlechtois et le Standard qui restent sur le carreau.
Les « Rouches » sont surpris par Berchem Sport. Les « Mauves », pourtant donnés largement favoris, sont poussés aux prolongations par les Daringmen. Ceux-ci forcent leur qualification après 134 minutes de jeu à la suite d'un but marqué par Gilbert Libon.
4 équipes, 2 rencontres qui se déroulent les 19 et .
Gâtés par le tirage lors des 1/8e, les « Dogues » ont cette fois hérité du tout gros morceau, avec le dernier représentant de Division 1, et par corollaire évident, du tout grand favori. Pas de miracle pour les Carolos qui se défendent cependant vaillamment.
Pas de qualifié connu à la suite de l'autre partie. Berchem tient la corde, mais un but de Gilbert Libon rétablit une parité qui pedrdure jusqu'au terme des prolongations. La partie doit être rejouée.
Dates
Types
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Score final
Remarques
19/03/1970
D1-D2
R. FC Brugeois (I)
R. Olympic CC (II)
4-0
22/03/1970
D2-D2
K. Berchem Sport (II)
R. Daring CB (-II)
1-1
après prolongations (2 × 15 min + 1 × 15 min) – replay nécessaire
Demi-finales - Replay
Nouvel affrontement très serré qui tourne de peu à l'avantage des Daringmen. Ceux-ci retrouvent la finale de la Coupe 35 ans après leur première apparition.
Dates
Types
Visités
Visiteur
Score final
Remarques
26/03/1970
D2-D2
R. Daring CB (-II)
K. Berchem Sport (II)
1-0
Finale
De « match », il n'est pratiquement jamais question. Le Club Brugeois surclasse son rival qui n'a que son courage à lui opposer. Devant une assistance record pour une finale de Coupe de Belgique, les « Gazelles » s'octroient aisément trois buts d'avance. Et lorsque Colonval réduit l'écart et fait penser que les Daringmen pourraient revenir, les Brugeois plantent rapidement deux nouveaux goals et mettent fin à tout embryon de suspense. C'est le deuxième trophée en trois ans conquis par le FC Brugeois, après son succès de 1968. L'écart final de cinq buts constitue aussi un record qui n'a pas encore été battu en 2014.
Dans les rangs du Daring, on retrouve le légendaire gardien de but Jean Nicolay qui avait précédemment disputé deux finales avec le Standard. La première perdue en 1965 et la seconde remportée en 1967. Mais ce qui étonne le plus les observateurs de l'époque, c'est la présence de deux attaquants allemands trentenaires, spécialement transférés pour cette occasion. Le règlement de l'époque le permet.Heinz Hörnig et Carl-Heinz Rühl débarquent ainsi à Bruxelles, en provenance du 1FC Cologne. Si le second cité ne traîne guère en Belgique, le premier nommé, Hörnig devient ensuite l'entraîneur du Daring, de 1971 à 1973, soit pendant les deux dernières années d'existence du « matricule 2 ».
La Coupe de Belgique (pour équipes seniors) n'a pas été organisée sans discontinuité, elle n'est devenue régulière et annuelle qu'à partir de 1963, soit trois ans après la création par l'UEFA de la Coupe des Vainqueurs de Coupe.