Contrepoints
Contrepoints est un média sur internet d'inspiration libérale fondé en 2009. Jusqu'en 2024, il est développé et administré par Liberaux.org, une association loi de 1901, créée en 2002. En 2024, Contrepoints fusionne avec la Lettre des Libertés du think tank libéral Institut de recherches économiques et fiscales (IREF)[1]. Ligne éditorialeContrepoints a pour ambition de couvrir l'actualité « sous un angle libéral », et de représenter « l'ensemble du spectre libéral »[2],[3]. Le nom du site est un hommage à la première revue fondée par le philosophe Raymond Aron, Contrepoint[2]. Il publie des contributions de nombreux auteurs, libéraux classiques ou « plus radicaux comme les libertariens »[4] : Jacques Garello, Yvon Gattaz, Charles Gave, Daniel Hannan, Xavier Fontanet[5], Bertrand Lemennicier, Alain Madelin[6], Philippe Nemo, Yoani Sánchez, Jean-Philippe Delsol ou Guy Sorman. Le site a également proposé des articles d'auteurs climatosceptiques[7] et entend promouvoir une « écologie libérale » avec une intervention « inévitable » mais « limitée » de la puissance publique[8]. Selon le journaliste Samuel Laurent du Monde, c'est l'un des sites les plus connus du courant philosophique libéral et libertarien[9] et il fait partie des « sites et blogs phares […] pour les libéraux »[10]. D'après Le Monde, Contrepoints compte parmi ses collaborateurs plusieurs anciens de l'Institut de formation politique[11]. Pour l'Institut Montaigne en 2019, en collaboration avec l'école de journalisme de Sciences Po Paris et le Pew Research Center, Contrepoints fait partie des médias en périphérie des médias mainstream, mais repris par ces médias, avec un tropisme idéologique de droite libérale ; les autres médias les plus proches en sont Atlantico ou Causeur[12]. Selon Libération en 2012, c'est à la « droitosphère »[13] que le journal appartient. La rédaction du journal a récusé ce dernier qualificatif[14]. FinancementLa rédaction de Contrepoints précise dans son rapport annuel 2020 que le site a pour sources de revenus les dons de ses lecteurs (92 % dont 82 % de dons inférieurs à 500 €) et la publicité (8 %)[15]. Le journal indique aussi qu'il « refuse et refusera toujours les subventions à la presse » par souci d'indépendance[16]. PartenairesContrepoints est partenaire de plusieurs magazines, instituts et think tanks libéraux comme l'ALEPS, le Cato Institute, Students for Liberty, la Foundation for Economic Education, l'Institut économique de Montréal, l'Institut économique Molinari, Génération libre présidé par Gaspard Koenig, Audace Institut Afrique, Libre Afrique, l'Institut Coppet et les magazines Québécois libre et Reason[17]. Contrepoints est membre du syndicat de la presse indépendante d'information en ligne (Spiil)[18]. AudienceLe site revendique 2 000 000 de visiteurs uniques par mois en 2017[19]. En avril 2022, d'après Similarweb, l'audience de Contrepoint serait plus proche de 800 000 visiteurs[20]. PrixContrepoints a reçu en 2012 un Templeton Freedom Awards, décerné par l'Atlas Economic Research Foundation, un think tank américain. Ce prix est accompagné d'un chèque de 10 000 dollars[21]. ControverseContrepoints est mis en cause, comme Le Club de Mediapart[22], Le Point ou le Huffington Post[23], pour faire partie des médias en ligne qui ont été approchés par Public Relations Agency, alias Maelstrom Media[24], une agence de communication spécialisée dans le référencement naturel et le placement d'articles sur Internet, dont les fondateurs sont également les créateurs d'une société française, Avisa Partners, en charge de valoriser les positions de ses clients au travers d'articles publiés en ligne. Fakir précise que la commande de l'agence était de « produire un texte qui ressemble à un vrai article » avec pour méthode de « présenter le sujet de manière neutre en se raccrochant à l'actualité » et de « défendre les intérêts du client »[25]. Dans une mise au point du , le journal indique : « Il a été porté à notre attention qu’une agence de communication a usurpé l’identité d’inconnus pour faire présenter des articles de commande comme des tribunes. Ces pratiques malhonnêtes ont visé de nombreux journaux, dont Contrepoints. Sur les dizaines de propositions que nous avons identifiées, la grande majorité avait été rejetée par notre rédaction en raison de doutes sur ce sujet. Malheureusement, certaines ont pu tromper notre vigilance. Dès la révélation du caractère intéressé de leur écriture, nous avons retiré les articles. Ce retrait doit s’interpréter comme un refus de principe des articles de commande »[26]. Notes et références
AnnexesArticles connexesLien externe
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