Contre-Champ

1ère de couverture du numéro 1 de la revue Contre-Champ, décembre 1961

Contre-Champ est une revue mensuelle de cinéma fondée à Marseille à la fin de l'année 1961[1] par un groupe de cinéphiles.

Sous la direction de Gérard Guégan - qui note dans son livre Ascendance Sagittaire que Contre-Champ était la « première revue à vouloir associer cinéma hollywoodien et insurrection prolétarienne »[2] -, cette publication d'inspiration marxiste, affichant par ailleurs pendant quelque temps sa sympathie pour Positif[3],[4], a eu une brève existence compromise par des difficultés financières imputables à son mode de diffusion. Contre-Champ a cessé de paraître en 1964 après avoir publié six numéros.

En décembre 1961[5], son comité de rédaction est composé comme suit : Gérard Guégan et Albert Cervoni, rédacteurs en chef ; Émile Breton[6], Bernard Stora et Gabriel Vialle[7], secrétariat ; Jean-Claude Boutault, Francis Gendron[8], Henri Dumolié[9], Gérald Jacob, Jean-Pierre Leridant[10], Francis Pascal et Armand Roux.

Gérard Guégan est mentionné comme directeur à partir du numéro 2 (janvier 1962), Albert Cervoni et Bernard Stora étant rédacteurs en chef. Le comité de rédaction s'étoffe ensuite avec notamment Jean-Patrick Lebel, Jean-Pierre Léonardini (directeur-adjoint à partir du numéro 4 en ), Alain Bévérini, Patrick Bureau, Claude Miller (Claude Franchini), Suzy Mouchet, Hélène Weiss, Paul Mas et Michel Pétris[11].

Notes et références

  1. Après avoir constitué un supplément de la revue Action poétique en 1960 et 1961
  2. Ascendance Sagittaire. Une histoire subjective des années soixante-dix, Parenthèses Éditions, 2001, p. 34.
  3. « Jusqu'à ce que des différends d'ordre politique l'en éloignent assez violemment », note Thierry Frémaux dans Vingtième siècle, juillet-septembre 1989, p. 25.
  4. L'éditorial du numéro 5 de Contre-Champ (paru en avril 1963), intitulé « Positif ? » - il est signé par Gérard Guégan et Jean-Pierre Léonardini -, consacre la rupture avec la revue fondée par Bernard Chardère « où l'on voyait ce prétendu bastion de la critique « engagée » se transformer en citadelle de l'anti-communisme  ». Raymond Borde (il « possède deux armes : l'insulte et la falsification ») et Marcel Oms (« Il singe avec application son parrain Raymond Borde ») y sont particulièrement visés.
  5. Date de publication du numéro 1.
  6. Critique à La Marseillaise puis à La Nouvelle Critique, Révolution et L'Humanité. En outre, dans les années 1970, il a été chargé aux éditions du Seuil de mettre à jour les dictionnaires des cinéastes et des films de Georges Sadoul.
  7. Plus tard collaborateur de La Revue du cinéma, auteur notamment de Georges Franju (Seghers, 1968), critique musical, journaliste à La Marseillaise et à Radio France, mort en 2000.
  8. N'apparaît plus comme membre du comité de rédaction dès le numéro suivant : participe à la fondation de Miroir du cinéma dont le numéro 1 est daté de janvier 1962.
  9. Gérant responsable de la publication, qui fut le délégué régional de l'INA à Marseille et dirigea le Centre méditerranéen de la communication audiovisuelle créé en 1995, auteur de Le Câble aux États-Unis (Milan-Média, 1988), de Mes années 1960 à Marseille, chroniques en noir et blanc [1] et de Un joli mai (L'Harmattan, 2018, préface de Philippe Joutard).
  10. À l'époque collaborateur de la revue Europe, puis de Jeune Cinéma en 1975.
  11. Michel Pétris sur le site de la BnF.

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