Collégiale Saint-Didier d'Avignon
La collégiale Saint-Didier d'Avignon est une ancienne collégiale gothique édifiée au milieu du XIVe siècle, classée au titre des monuments historiques le [1]. Première église Saint-DidierSituée au centre de la ville, elle a pris la place d'une vieille église que la tradition hagiographique faisait remonter au VIIe siècle avec Agricol d'Avignon comme fondateur. Mais le premier texte qui la signale est daté de 1008 lors d'une donation de Saint-Didier et de sa manse faite par l'évêque Rostaing d'Avignon à l'abbaye de Montmajour[2]. Église gothiqueL'édification d'une nouvelle église est due à la présence des papes d'Avignon. Ce fut le cardinal Bertrand de Deaux qui, dans son testament, imposa à ses héritiers de faire construire sur sa succession une église. Cette clause fut avalisée par Innocent VI le . Le prix-fait de sa réalisation fut signé le devant notaire avec 4 lapicides de la région qui ont formé une société pour la construction afin de se partager les profits et les risques[2]. Ces quatre lapicides sont :
Ils sont placés sous le contrôle de Jaume Alasaud, maître maçon originaire d'Avignon. Il a déjà réalisé l'abside de la chapelle Notre-Dame-des-Miracles à partir de 1326, travaillé sur la collégiale de Villeneuve-lès-Avignon en 1333. Il a élevé la tour de Trouillas au Palais des Papes en 1339. En 1340, il supervise l'élévation de murailles du cloître du Palais-Vieux. Il est actif jusqu'en 1366[3]. L'église a été construite en trois ans et quatre mois et consacrée le . En l'état, cet édifice est considéré comme le plus caractéristique du gothique avignonnais[4] MobilierLa collégiale possède deux tableaux de Simon de Châlons intitulés La Flagellation et la Descente du Saint-Esprit. Elle a aussi un Portement de Croix commandité, en 1478, par le Roi René à Francesco Laurana qui orne la première chapelle droite de la collégiale, et devait décorer le maître-autel de l'église des Célestins d'Avignon. Ce bas-relief est considéré comme l'une des toutes premières œuvres de style Renaissance qui existent en France[5]. Notes et références
AnnexesBibliographie
Articles connexes
Liens externes
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