Clusia panapanari serait étroitement apparentée à Clusia comans[3].
La phylogénie de Clusia panapanari a été étudiée[5].
Description
Clusia panapanari est un arbre terrestre ou épiphyte à lianescent, haut de 5–10 m.
Dioïque, les pieds mâles et femelle sont séparés.
Il produit un latex blanc.
Ses feuilles sont simples opposées.
Le limbe est cartacé à coriace, à bases cunéiformes, de forme obovale à l'oblancéolée, longue de (3)8-12 cm.
Les nervures secondaires sont indistincts sur la face inférieure, au contraire des canaux à latex bien visibles.
Le pétioles est mince, long de 2–6(15) mm.
Les bractées, bractéoles, sépales et staminodes sont rapidement caduques.
Les fleurs mâles présentent une androcée pentagonale, composée de nombreuses étamines et/ou staminodes noyées dans une structure résineuse à l'anthèse, avec les filetsclavés à rudimentaires, les connectifs arrondis, et les anthères déhiscentes par une fente terminale.
Les fleurs femelles comporte 5 staminodes stérile (dépourvues d'anthères), (4)5 carpelles et stigmates, ces derniers sont papilleux, convexes, triangulaires à coins aigus.
Les jeunes fruit sont de forme ovoide-oblongue, longs d'environ 1 cm pour 0,8 mm de diamètre.
À maturité ils sont de forme ellipsoïde, longs de 8-14 mm pour 1–2 cm de diamètre, avec les stigmates longs de 1,5 à 3 mm formant une couronne à pointes acérées, et l'exocarpe terne, portant de nombreuses crêtes transversales.
Chaque cellule de la capsule contient 3-6 graines[3],[6].
Clusia panapanari, comme les autres Clusia, est utilisé par les quimboiseursCréoles, pour des usages magiques pour dominer d'autres personnes.
La décoction de Clusia panapanari est très utilisée en lavage externe chez les Palikur, pour soigner le sikgep (maladie signifiant « déchiré» et traduite par « blesse » ou coup en créole, correspondant à une douleur mobile en dessous des côtes, d'origine « magique » ou faisant suite à un effort excessif)[2].
Le latex est employé comme cicatrisant externe en cas de blessure ou après une opération chirurgicale[13].
On soigne les maux d'estomac par la consommation répétée sur plusieurs jours, d'une décoction d'écorce.
« QUAPOYA (Pana-panari). fructu oblongo. (Tabula 344.) Hæc ſpecies differt à præcedenti foliis minùs craſſis ; floribus minoribus, pedunculo breviori innixis, fructu oblongo, craſſiori, ſubluteo.
Cortex vulneratus, & folia lacerata, ſuccum flavum, glutinoſum, effundunt, qui exſiccatus gummi guttam reſert, & ſimiliter in aqua ſolvitur.
Habitat in ſylvis Guiana.
Nomen Caribæum PANA-PANARI.
LE QUAPOYER à fruit oblong. (Planche 344.)
Cette eſpèce diffère de la précédente [Clusia scandens (Aubl.) J.E.Nascim. & Bittrich] par ſes feuilles moins épaiſſes, moins charnues, & moins grandes, par ſes fleurs plus ſerrées & plus rapprochées ſur un pédoncule commun, & par ſes fruits plus gros & plus allongés ; ceux-ci ſont repréſentés dans leur groſſeur naturelle. L'écorce & les feuilles de cet arbriſſeau, quand on les entame, laiſſent échapper un ſuc jaune qui, étant deſſéché, reſſemble à la gomme gutte, & ſe diſſout comme elle dans l'eau.
Cet arbriſſeau eſt appellé PANA-PANARI par les Galibis. »
↑ ab et cPierre Grenand, Christian Moretti, Henri Jacquemin et Marie-Françoise Prévost, Pharmacopées traditionnelles en Guyane : Créoles. Wayãpi, Palikur, Paris, IRD Editions, , 663 p. (ISBN978-2-7099-1545-8, lire en ligne), p. 310-311
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