De formation universitaire, Claude Bonnefoy abandonne l'enseignement pour se consacrer au journalisme, d'abord à Arts, puis à La Quinzaine littéraire, du comité de rédaction de laquelle il est membre durant plusieurs années[2] et enfin aux Nouvelles littéraires. Il crée ou anime des collections : L'Univers des livres aux Presses de la Renaissance, Entretiens chez Belfond ou Les Inoubliables chez Garnier. Pendant presque vingt-cinq ans, il se consacre à la découverte, à la défense de tous les talents dans lesquels il percevait la présence dérangeante de la modernité : le Nouveau Roman, Eugène Ionesco ou Samuel Beckett. Car c'est cela qui importe à Claude Bonnefoy : l'impact d'un auteur sur la tradition, ce que son œuvre nous force à lire en nous, malgré nous[3]. C'est aussi dans la perspective d'une culture de la provocation que s'inscrit sa biographie fictionnelle — entre pastiche et parodie littéraire — sur Ronceraille, dont Daniel Oster rend compte ainsi : « c'est non seulement toute la mythologie sociale de l'écrivain qui est mise à mal, mais les prétentions scripturaires et critiques de la modernité elle-même[4] ».
Serge Fauchereau fait son éloge en ces termes : « Claude était l'homme le plus aimable qu'on ait pu rencontrer dans ces milieux littéraires souvent discutables. Jamais méchant, jamais mesquin : les journaux littéraires, les revues auxquels il a collaboré le savaient bien[5] ». Enfin, Pierre Belfond publie en 1981 un recueil des articles les plus significatifs de Claude Bonnefoy[6].
01/07/2008, Marc Ronceraille, serialpoet (contient un extrait sonore de l'entretien de Claude Bonnefoy avec Bernard Pivot, à Apostrophes)
08/02/2010, Bernard-Henri Lévy, Vive Jean-Baptiste Botul ! Pour Lacan et contre l'évaluation. De qui se moque Olivier Besancenot ?, La Règle du Jeu
09/02/2010, Impostures littéraires : des trafics de mots et des écrivains fantômes, AFP
09/02/2010, Impostures littéraires : des trafics de mots et des écrivains fantômes, Le Point
12/02/2010, Michel Winock, Les mystificateurs, L'Histoire
2011, Dominic Ouellet, « La duplicité à l'œuvre : la mystification » dans L'abrégé d'histoire de la littérature portative et Bartleby et compagnie d'Enrique Vila-Matas, Mémoire Université du Québec, p.11
2006, Nathalie Piégay-Gros, « Fiction et érudition » in Les enseignements de la fiction, Modernités Vol. 23, Presses universitaires de Bordeaux, p.39-51
, Bérenger Boulay, « Apologie d'un mauvais genre », Fabula
2008, Robert Dion, Frances Fortier, « Biographies imaginaires, imaginaires de la biographie » in Paroles, textes et images : Formes et pouvoirs de l'imaginaire, Figura, Université du Québec, p.49-72
2010, Charline Pluvinet, « Disparaître dans la fiction - La traversée du miroir du Docteur Pasavento », temps zéro nº 3
Livres
Le cinéma et ses mythes, Hachette, 1965
Genet, Universitaires, 1965
Entretiens avec Eugène Ionesco, Belfond, 1966 Extraits
Apollinaire, Classiques du XXe siècle, 1969
Écrivains illustres, Hachette, 1972
Peintres illustres, Hachette, 1972
La poésie française - Des origines à nos jours, Seuil, 1975 réédition 2001
avec Tony Cartano, Daniel Oster, Dictionnaire de littérature française contemporaine, Delarge, 1977 réédition 1995
Ronceraille, Seuil, 1978
Panorama critique de la littérature moderne, Belfond, 1981 réédition 1998
Eugène Ionesco, Entre la vie et le rêve - Entretien avec Claude Bonnefoy, Gallimard, 1996
Michel Foucault à Claude Bonnefoy, Gallimard, 2006 (livre audio)
Michel Foucault, Le beau danger - Entretien avec Claude Bonnefoy, EHESS, 2011