Architecte des Eaux et Forêts de 1740 à sa mort, d'Aviler fut affecté à la Maîtrise particulière de Sens. « Daviler est en architecture un des maîtres du style rocaille, qu'il manie toujours avec aisance, souvent avec générosité. L'une de ses plus belles œuvres est le clocher-porche de l'église d'Arces, dans l'arrondissement de Sens. »[4]
D'Aviler mourut à Paris (quai de Bourbon) en 1764 alors que sa femme était enceinte. Sur la recommandation de Joseph Marin Masson de Courcelles, ancien maître particulier des Eaux et Forêts à Soissons, sa succession fut donnée au jeune Claude-Nicolas Ledoux.
Cathédrale Saint-Mammès, Langres (Haute-Marne), 1758-1768[6] : « L'œuvre la plus monumentale de Daviler est le portail de la cathédrale Saint-Mammès de Langres qui présente une superposition d'ordres, un décor richement sculpté, deux tours qui paraissent un peu lourdes à qui les aperçoit sur l'angle. L'œuvre fut achevée par Forgeot et Lenoir. »[4]
« En 1760, un projet de pavillon pour l'abbé de Pothières [...] montre [d'Aviler] converti au style “à la grecque”. »[8]
Immeuble no 27 rue Saint-André-des-Arts, Paris (6e arrondissement), 1748 : « À Paris, en , Daviler posa personnellement au bureau des Trésoriers de France un permis de balcon pour l'immeuble 27, rue Saint-André-des-Arts, l'un des plus beaux de style Louis XV, qui ferme la perspective de la rue Gît-le-Cœur. Cette maison avait porté jusqu'alors l'enseigne des Trois-Chapelets. Daviler la rebâtit pour la veuve de son confrère, l'architecte Nicolas Simonnet. D'après l’Almanach royal, lui-même y habita quelques années. »[8]
Couvent des Bénédictins anglais, no 269 rue Saint-Jacques, Paris (5e arrondissement) : « Nous attribuons à Daviler un édifice non documenté, le couvent des Bénédictins anglais, 269, rue Saint-Jacques, où s'est établie en 1900 la Schola Cantorum. Ce bâtiment monastique conserve un riche décor intérieur de style Louis XV. Les appuis de fenêtres en ferronnerie en sont d'un modèle très rare, mais le même qu'au 27, rue Saint-André-des-Arts. Nous n'en connaissons pas d'autre exemple. »[8]
↑Il s'agit du neveu de l'architecte et théoricien Augustin-Charles d'Aviler (1653-1701). Claude-Louis d'Aviler était en effet le fils de Claude d'Aviler, commis aux aides, frère d'Augustin-Charles d'Aviler. Leurs parents étaient Charles d'Aviler, procureur du roi au Châtelet, et Charlotte Frac. Ils étaient originaires de Dampierre-sur-Avre.
↑M. Gallet, Les Architectes parisiens du XVIIIe siècle, p. 170
↑On n'a conservé de ce concours que le plan proposé par le deuxième prix, Pierre Laurent.
Michel Gallet, Les Architectes parisiens du XVIIIe siècle : Dictionnaire biographique et critique, Paris, Éditions Mengès, , 494 p. (ISBN2-8562-0370-1)
Bibliographie
Danielle Gallet-Guerne et Michèle Bimbenet-Privat, Balcons et portes cochères à Paris : permis de construire délivrés par les trésoriers de France, sous-série Z 1 F, 1637-1789, Paris, Archives nationales, , 169 p. (ISBN2-86000-204-9)
Michel Gallet, « Quelques étapes du rococo dans l'architecture parisienne », Gazette des beaux-arts,
P. Pinon, dans Le Sénonais au XVIIIe siècle : architecture et territoire, Sens, Musées de Sens, , 363 p. (ISBN2-906446-04-1)