Classe Maestrale (1934)

Classe Maestrale
illustration de Classe Maestrale (1934)
Caractéristiques techniques
Type destroyer
Longueur 106,7 m
Maître-bau 10,15 m
Tirant d'eau 3,31 m
Déplacement 1 440 tonnes (standard)
Port en lourd 2 255 tonnes (pleine charge)
Propulsion 2 turbines à vapeur Parsons
Puissance 44 000 ch
Puissance 44 000 ch
Vitesse 38 nœuds
Caractéristiques militaires
Armement 2 × 2 canons de 120 mm
2 pom-pom de 40 mm
2 × 2 mitrailleuses de 13,2 mm
2 × 3 tubes lance-torpilles de 533 mm
2 lanceurs pour 52 mines
Rayon d'action 4 000 milles nautiques à 12 nœuds (520 tonnes de fioul)
Autres caractéristiques
Équipage 191
Histoire
A servi dans  Regia Marina
 Marina Militare
Période de
construction
1931 - 1934
Période de service 1934 - 1951
Navires construits 4
Navires prévus 4
Navires perdus 3

La classe Maestrale, également connue sous le nom de classe Venti est une classe de destroyers italiens construite avant-guerre pour la Regia Marina (Marine royale italienne).

Les unités portaient toutes des noms de vents : Mistral, Grecale, Libeccio et Scirocco. Toutes les unités de la classe ont été affectées au Xe escadron de destroyers de la IIe division de croiseurs basée à La Spezia.

Seul le Grecale survivra à la guerre. intégré à la Marina Militare (marine italienne) et modernisé, il sera reconverti en frégate en 1953.

Conception

Cette classe, qui comporte quatre unités, est une amélioration de la classe précédente, la classe Folgore (série Dardo classe II). La longueur de sa coque est augmentée de 10 mètres pour permettre une meilleure tenue à la mer.

Les destroyers de la classe Maestrale étaient d'une conception entièrement nouvelle destinée à corriger les problèmes de stabilité de la classe Folgore précédente[1]. Ils avaient une longueur entre perpendiculaires de 101,6 mètres et une longueur hors tout de 106,7 mètres. Les navires avaient une largeur de 10,15 mètres et un tirant d'eau moyen de 3,31 mètres[2] et de 4,3 mètres à pleine charge[1]. Ils déplaçaient 1 640 tonnes à charge normale et 2 243 tonnes à pleine charge[3]. Leur effectif en temps de guerre était de 190 officiers et marins[4].

Les Maestrale étaient propulsés par deux turbines à vapeur à engrenages Parsons, chacune entraînant un arbre d'hélice à l'aide de la vapeur fournie par trois chaudières à trois tambours[4]. Les turbines étaient conçues pour développer 44 000 chevaux (33 000 kW) et une vitesse de 32-33 nœuds (59-61 km/h) en service, bien qu'elles aient atteint des vitesses de 38-39 nœuds (70-72 km/h) pendant leurs essais en mer alors qu'elles étaient légèrement chargées. Les navires transportaient suffisamment de mazout pour avoir une autonomie de 2 600 à 2 800 milles marins (4 800 à 5 200 km) à une vitesse de 18 nœuds (33 km/h) et de 690 milles marins (1 280 km) à une vitesse de 33 nœuds (61 km/h)[1].

Leur batterie principale était composée de quatre canons de 120 millimètres et de 50 calibres dans deux tourelles jumelées, une à l'avant et une à l'arrière de la superstructure[3]. Au milieu du navire se trouvait une paire de canons à obus éclairants de 120 millimètres et de 15 calibres. La défense antiaérienne (AA) des navires de la classe Maestrale était assurée par quatre mitrailleuses Breda Model 1931 de 13,2 millimètres. Ils étaient équipés de six tubes lance-torpilles de 533 millimètres (21 pouces) dans deux supports triples au milieu du navire. Bien que les navires ne soient pas dotés d'un système de sonar pour la lutte anti-sous-marine, ils sont équipés d'une paire de lanceurs de grenades sous-marines[1]. Les Maestrales peuvent transporter 56 mines[3].

Unités

Regia Marina - Classe Maestrale
N° coque Nom Chantier Lancement Service effectif Fin de service Destin
GR
F552
Grecale Cantieri Navali Riuniti à Ancône
LI Libeccio Cantieri del Tirreno à Riva Trigoso (Gênes) coulé par le sous-marin britannique Upholder
ML Maestrale Cantieri Navali Riuniti à Ancône sabordé par l'équipage. Renfloué par les Allemands, il est à nouveau sabordé en .
SC Scirocco Cantieri del Tirreno à Riva Trigoso (Gênes) coulé en mer ionienne lors d'une tempête.

Notes et références

  1. a b c et d Brescia, p. 121
  2. Whitley, p. 168
  3. a b et c Fraccaroli, p. 55
  4. a et b Gardiner & Chesneau, p. 300

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Maurizio Brescia, Mussolini's Navy: A Reference Guide to the Regina Marina 1930–45, Annapolis, Maryland, Naval Institute Press, (ISBN 978-1-59114-544-8)
  • John Campbell, Naval Weapons of World War Two, Annapolis, Maryland, Naval Institute Press, (ISBN 0-87021-459-4)
  • Aldo Fraccaroli, Italian Warships of World War II, Shepperton, UK, Ian Allan, (ISBN 0-7110-0002-6)
  • Robert Gardiner et Roger Chesneau, Conway's All The World's Fighting Ships 1922–1946, London, Conway Maritime Press, (ISBN 0-85177-146-7)
  • Robert Gardiner et Stephen Chumbley, Conway's All The World's Fighting Ships 1947–1995, Annapolis, Maryland, Naval Institute Press, (ISBN 1-55750-132-7)
  • Jürgen Rohwer, Chronology of the War at Sea 1939–1945: The Naval History of World War Two, Annapolis, Maryland, Naval Institute Press, , Third Revised éd. (ISBN 1-59114-119-2)
  • M. J. Whitley, Destroyers of World War 2: An International Encyclopedia, Annapolis, Maryland, Naval Institute Press, (ISBN 1-85409-521-8)
  • (it) Giorgio Giorgerini, La guerra italiana sul mare. La Marina tra vittoria e sconfitta, 1940-1943, Mondadori, 2002, (ISBN 978-88-04-50150-3).

Liens externes